Le rôle de l’aumônier consiste essentiellement à apporter un soutien moral, une espérance et une aide spirituelle aux malades qui sont en fin de vie. Cet accompagnement se fait par le biais d’une écoute active ainsi que d’une lecture coranique ou des invocations prophétiques du côté du culte musulman. C’est une opportunité qui se présente pour soulager le malade qui endure la souffrance de fin de vie. Une souffrance que traverse tout être humain. Notre Prophète incite à soulager la souffrance du malade et plus particulièrement lors de sa fin de vie. La mort n’est qu’une étape dans l’existence pour aller à la rencontre du Seigneur dans l’au-delà.
L’accompagnant ou le visiteur n’attend aucun retour du malade ni aucune forme de reconnaissance. Il s’agit d’une démarche totalement altruiste et spirituelle inspirée par la dévotion. Cette mission s’inscrit dans une logique de quête de spiritualité et de partage que le croyant entretient avec le malade et ses proches.
La souffrance crée souvent chez le malade un sentiment de vulnérabilité et l’oblige à subir le regard des autres par rapport à son état de faiblesse. Son accompagnement doit être humain, spirituel et bienveillant pour atténuer toute souffrance physique ou psychique.
L’accompagnant ou le visiteur n’attend aucun retour du malade ni aucune forme de reconnaissance. Il s’agit d’une démarche totalement altruiste et spirituelle inspirée par la dévotion. Cette mission s’inscrit dans une logique de quête de spiritualité et de partage que le croyant entretient avec le malade et ses proches.
La souffrance crée souvent chez le malade un sentiment de vulnérabilité et l’oblige à subir le regard des autres par rapport à son état de faiblesse. Son accompagnement doit être humain, spirituel et bienveillant pour atténuer toute souffrance physique ou psychique.
Toujours sauvegarder la dignité du patient
L’obstination déraisonnable ou l’acharnement thérapeutique dont l’hydratation et la nutrition artificielles bafouent la dignité du malade. Quant à la sédation profonde et continue jusqu’au décès, elle pourrait être une solution envisageable pour soulager le malade qui endure une souffrance aigue et réfractaire.
Dans l’éthique musulmane, la foi donne du ressort pour affronter et surmonter l’épreuve de la maladie. Nous devons toujours sauvegarder la dignité du patient. Le malade a la possibilité d’exprimer par avance dans les directives anticipées la volonté de poursuivre, limiter, arrêter ou refuser des traitements ou actes médicaux. La loi Claeys-Leonetti 2016 a fait de ce principe un droit pour le patient. Le développement des soins palliatifs et toutes les mesures d’accompagnement est une nécessité absolue pour le confort du malade au lieu de privilégier l’euthanasie ou l’aide active à mourir. En effet, l’euthanasie est antinomique avec le principe de la préservation de la vie humaine. « Et quiconque fait don de la vie à une personne, c’est comme s’il faisait don de la vie à tous les Hommes. » (Coran, 5 : 32)
Dans la tradition prophétique, l’accompagnement des malades est d’une importance majeure. Deux textes fondateurs mettent l’accent sur ce devoir qu’on doit observer envers les malades :
- Dieu veille lui-même sur les personnes en souffrance et nous demande de leur apporter assistance : « Dieu dit le jour de la résurrection : "Enfant d’Adam ! Je suis tombé malade et tu ne m’as pas rendu visite". Il lui dit : "Seigneur ! Comment serais-Tu malade pour que je te rende visite alors que tu es le Seigneur et Maître de l’univers ?" Il dit : "N’as-tu pas su que Mon serviteur untel est tombé malade et tu ne lui as pas rendu visite ? N’as-tu pas su que si tu lui avais rendu visite tu M’aurais trouvé auprès de lui ?" » (Hadith n° 2569 rapporté par Mouslim dans son recueil)
- Le Prophète de l’islam a ordonné sept choses : « Visiter les malades, suivre les cortèges funèbres, solliciter la miséricorde de Dieu pour la personne qui éternue, secourir le faible, aider l’opprimé, multiplier les salutations et respecter les serments. » (Hadith° 5881 rapporté par Al-Boukhari)
L’aumônier pourrait participer dans l’équipe médicale pour jouer le rôle de médiateur ou d’interprète afin d’accompagner certains patients ou familles qui viennent de l’étranger ou qui ne comprennent pas certaines décisions médicales. L’aumônier essaie de contribuer à l’apaisement des souffrances qui pourraient surgir à cause de la maladie (le sentiment d’être démuni, la solitude, l’ennui ou l’inquiétude par rapport à son devenir ainsi que le devenir de ses proches).
Dans l’éthique musulmane, la foi donne du ressort pour affronter et surmonter l’épreuve de la maladie. Nous devons toujours sauvegarder la dignité du patient. Le malade a la possibilité d’exprimer par avance dans les directives anticipées la volonté de poursuivre, limiter, arrêter ou refuser des traitements ou actes médicaux. La loi Claeys-Leonetti 2016 a fait de ce principe un droit pour le patient. Le développement des soins palliatifs et toutes les mesures d’accompagnement est une nécessité absolue pour le confort du malade au lieu de privilégier l’euthanasie ou l’aide active à mourir. En effet, l’euthanasie est antinomique avec le principe de la préservation de la vie humaine. « Et quiconque fait don de la vie à une personne, c’est comme s’il faisait don de la vie à tous les Hommes. » (Coran, 5 : 32)
Dans la tradition prophétique, l’accompagnement des malades est d’une importance majeure. Deux textes fondateurs mettent l’accent sur ce devoir qu’on doit observer envers les malades :
- Dieu veille lui-même sur les personnes en souffrance et nous demande de leur apporter assistance : « Dieu dit le jour de la résurrection : "Enfant d’Adam ! Je suis tombé malade et tu ne m’as pas rendu visite". Il lui dit : "Seigneur ! Comment serais-Tu malade pour que je te rende visite alors que tu es le Seigneur et Maître de l’univers ?" Il dit : "N’as-tu pas su que Mon serviteur untel est tombé malade et tu ne lui as pas rendu visite ? N’as-tu pas su que si tu lui avais rendu visite tu M’aurais trouvé auprès de lui ?" » (Hadith n° 2569 rapporté par Mouslim dans son recueil)
- Le Prophète de l’islam a ordonné sept choses : « Visiter les malades, suivre les cortèges funèbres, solliciter la miséricorde de Dieu pour la personne qui éternue, secourir le faible, aider l’opprimé, multiplier les salutations et respecter les serments. » (Hadith° 5881 rapporté par Al-Boukhari)
L’aumônier pourrait participer dans l’équipe médicale pour jouer le rôle de médiateur ou d’interprète afin d’accompagner certains patients ou familles qui viennent de l’étranger ou qui ne comprennent pas certaines décisions médicales. L’aumônier essaie de contribuer à l’apaisement des souffrances qui pourraient surgir à cause de la maladie (le sentiment d’être démuni, la solitude, l’ennui ou l’inquiétude par rapport à son devenir ainsi que le devenir de ses proches).
Un accompagnement qui n’arrête pas à la mort du patient
L’accompagnement des malades en fin de vie ne se limite point à la visite du malade mais il continue à s’effectuer jusqu’à l’inhumation du défunt. Ainsi, l’équipe de l’aumônerie ou les bénévoles lavent le corps du défunt d’une manière très encadrée avec des prières et des gestes bien précis avant une mise en linceul « kafen ». Ce devoir à caractère éthique et cultuel s’effectue souvent le matin de la mise en bière. L’aumônerie ou les pompes funèbres pourraient coordonner avec une mosquée ou un imam pour accomplir la prière mortuaire « janazat » en présence du corps du défunt.
Lors de l’inhumation, on lit un chapitre ou des versets du Coran. L’aumônier pourrait éclairer les familles sur les démarches à accomplir pour organiser des obsèques funéraires. Il pourrait aussi apporter des réponses sur les questions qui sont d’ordre éthique comme l’interruption médicalisée de grossesse, le don d’organes, les directives anticipées, etc.
Deux textes fondateurs nous éclairent dans l’accompagnement de ces personnes malades : « C’est lui qui m’a créé et qui me dirige c’est lui qui me nourrit et étanche ma soif c’est lui qui me guérit quand j’ai mal c’est lui qui me fera mourir et qui me ressuscitera et c’est de lui que j’espère l’absolution de mes pèches, le jour du jugement dernier Seigneur accorde moi la sagesse et place-moi au nombre des saints ! » (Coran, sourate 26, versets 78-83)
Le Prophète dit : « Celui qui rend visite à une personne malade ou visite un coreligionnaire, un invocateur du ciel lui dit : "Puisses-tu être heureux, que tes pas soient bénis, et puisses-tu occuper une position digne au Paradis." » (Hadith n° 2008 du recueil d’At-Tirmidhi)
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Mohammed El Mahdi Krabch est membre correspondant de l’Académie de Nîmes (société savante), imam, théologien et aumônier référent des hôpitaux de l'Hérault. Il est consultant aux affaires théologiques et bioéthiques du culte musulman des hôpitaux de la région Occitanie.
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