Geox est empêtré dans une polémique après que le gérant d’une boutique située à Strasbourg a recalé une femme en raison de son voile. Celle-ci s’est présentée au magasin de chaussures pour y travailler mais a reçu une fin de non-recevoir du patron qui l’a alors immédiatement fait savoir au téléphone à l’agence d’intérim, en sa présence. L’intérimaire a décidé de filmer la scène qu’elle a alors diffusée sur les réseaux sociaux pour dénoncer une discrimination.
« Sa tenue ne va pas au magasin. Elle a un voile et ne souhaite pas l’enlever. Elle me signale que ce n’est pas normal, que ce n’est pas écrit dans le contrat », affirme le gérant, visiblement bien remonté. « De toute façon elle m’indique qu’elle ne compte pas rester »i, dit-il. i[« Non ce n’est pas que je ne compte pas rester. Vous me dites de partir », lui répond la concernée. Et d’ajouter : « C’est parce que j’ai le voile, il faut le dire, il faut passer par les mots. »
La vidéo diffusée sur TikTok par la jeune femme, qui se décrit comme une « nouvelle voilée », est depuis devenue virale et a provoqué un grand nombre de messages de réactions oscillant entre soutiens à la jeune femme et au gérant, mais aussi de haine contre ce dernier et son magasin, au point où l’émergence de menaces de mort ont éclipsé les accusations de discrimination du cœur de l’affaire sur le plan médiatique.
Lire aussi : Ce qui dit la justice européenne sur l'interdiction ou non des signes religieux en entreprise
Le Collectif contre l’islamophobie en Europe (CCIE) s’est saisi de l’affaire en dénonçant sur les réseaux sociaux une « discrimination inacceptable ». « Mobilisons-nous pour interpeller GEOX et condamner cette discrimination inacceptable ! Il est nécessaire que GEOX éclaircisse sa positon face à ce scandale. Est-ce que l’entreprise accepte d'être représentée par des personnes qui discriminent ouvertement ? », a lancé l’association basée à Bruxelles en relatant la vidéo où on l'on voit le gérant avec le visage non flouté. Une réaction qui a amené l’extrême droite et la droite identitaire à affirmer que le CCIE aurait mis « une cible dans le dos » du gérant et aurait émis une « fatwa » au sens, à leurs yeux, d’une condamnation à mort.
A ce stade, Geox n’a pas réagi publiquement à la polémique. Le magasin à Strasbourg a, quant à lui, fermé une journée mais il a rouvert vendredi 12 avril, rapporte RTL, qui indique que l'intérimaire avait déjà travaillé dans la boutique par le passé. A l'époque, elle n'était pas voilée et avait donné satisfaction à l'équipe. C'est un bras de fer judiciaire qui devrait désormais être engagé. Si l'intérimaire n'a pas affirmé avoir déposé plainte pour discrimination, le gérant l'a fait pour « atteinte à la vie privée et enregistrement de données a caractère personnel » et « diffamation, injures raciales et appels malveillants ».
Lire aussi :
Port du voile : le licenciement d’une salariée par Camaïeu jugé discriminatoire par la Cour de cassation
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