La 29e RAMF, c’est fini et l’heure du bilan a enfin sonné l’Union des organisations islamiques de France (UOIF), dont les relations avec le gouvernement se sont fortement dégradées ces dernières semaines. Le discours de clôture de son président, Ahmed Jaballah, était attendu et il n’y va pas par quatre chemins. A moins de deux semaines du premier tour de l’élection présidentielle, il appelle les musulmans de France à se rendre massivement dans les bureaux de vote pour exprimer leur voix.
« Les musulmans sont invités, plus que jamais, à prendre part dans la vie de la société et à exercer leur droit de vote. Agir en citoyen, c’est se battre pour les principes et valeurs fondamentaux de nos sociétés démocratiques, c’est notre socle commun, et, dans le même temps, se battre pour ses opinions et ses espoirs », a-t-il lancé. « La pluralité, la libre association, la liberté d’expression sont autant de facteurs qui soutiennent la démocratie et la font vivre. Nous enjoignons les musulmans de France à jouir de toutes leurs libertés pour servir cette citoyenneté qui, ne l’oublions pas, n’est pas seulement un devoir : c’est un grand privilège que d’autres n’ont pas », ajoute-t-il.
« Les musulmans sont invités, plus que jamais, à prendre part dans la vie de la société et à exercer leur droit de vote. Agir en citoyen, c’est se battre pour les principes et valeurs fondamentaux de nos sociétés démocratiques, c’est notre socle commun, et, dans le même temps, se battre pour ses opinions et ses espoirs », a-t-il lancé. « La pluralité, la libre association, la liberté d’expression sont autant de facteurs qui soutiennent la démocratie et la font vivre. Nous enjoignons les musulmans de France à jouir de toutes leurs libertés pour servir cette citoyenneté qui, ne l’oublions pas, n’est pas seulement un devoir : c’est un grand privilège que d’autres n’ont pas », ajoute-t-il.
Ahmed Jaballah, président de l'UOIF
« Bougez, votez » pour se faire entendre
Ses déclarations sont tenues dans la continuité de l’appel pour une initiative citoyenne, lancé en février par l'UOIF et quatre autres organisations musulmanes que sont le Collectif Contre l'Islamophobie en France (CCIF), le Collectif des musulmans de France (CMF), Etudiants musulmans de France (EMF) et Jeunes musulmans de France (JMF).
M. Jaballah a mis l'accent en outre sur la « stigmatisation » vécue « depuis déjà de longues années » par les musulmans et « qui s’est renforcée particulièrement pendant cette période électorale ». Une stigmatisation vécue par l’UOIF même après les drames de Montauban et Toulouse qu'elle a pourtant fermement condamné. Ces tragédies ont « malheureusement renforcé un discours politique qui ne fait qu’accroître la méfiance envers l’islam et confirmer l’amalgame », en faisant notamment référence aux récentes interdictions de séjour d’éminents savants musulmans.
L’occasion pour l’UOIF de répéter une nouvelle fois être une des gardiennes de la vision du « juste milieu » et de la « modération ». « Une organisation comme la nôtre est donc amenée à dialoguer avec les pouvoirs publics et institutionnels. Ce dialogue ne signifie aucunement la subordination ou l’opposition avec les pouvoirs en place ou les partis politiques. Ce travail amène parfois des convergences ou des divergences, mais l’UOIF restera dans le rôle de sa mission à vocation religieuse, sociale et éducative », fait-il savoir.
M. Jaballah a mis l'accent en outre sur la « stigmatisation » vécue « depuis déjà de longues années » par les musulmans et « qui s’est renforcée particulièrement pendant cette période électorale ». Une stigmatisation vécue par l’UOIF même après les drames de Montauban et Toulouse qu'elle a pourtant fermement condamné. Ces tragédies ont « malheureusement renforcé un discours politique qui ne fait qu’accroître la méfiance envers l’islam et confirmer l’amalgame », en faisant notamment référence aux récentes interdictions de séjour d’éminents savants musulmans.
L’occasion pour l’UOIF de répéter une nouvelle fois être une des gardiennes de la vision du « juste milieu » et de la « modération ». « Une organisation comme la nôtre est donc amenée à dialoguer avec les pouvoirs publics et institutionnels. Ce dialogue ne signifie aucunement la subordination ou l’opposition avec les pouvoirs en place ou les partis politiques. Ce travail amène parfois des convergences ou des divergences, mais l’UOIF restera dans le rôle de sa mission à vocation religieuse, sociale et éducative », fait-il savoir.
Pas de consigne de vote mais des priorités
Sans donner aucun consigne de vote, l’UOIF aspire à ce que les candidats à la présidentielle fassent de la lutte contre le racisme et l’islamophobie une priorité, tout comme l’éducation qui « ne doit être ni sacrifiée ni amoindrie car elle constitue l’avenir de notre pays ». Elle a rappellé aussi son attachement aux valeurs familiales. « Sans rien diminuer de la liberté individuelle, nous souhaitons que la famille soit issue de la réunion d’un homme et d’une femme. La famille doit aussi être le socle de l’égalité homme/femme à travers le partage des responsabilités », fait savoir M. Jaballah.
Au-delà de l’appel à une citoyenneté active des musulmans au sein la République, l’UOIF appelle de ses vœux à leur unité « autour des grands principes qui constituent, depuis toujours, un socle consensuel ». Si elle a siégé pendant longtemps au Conseil français du culte musulman (CFCM), tel n’est plus le cas aujourd’hui depuis les élections controversées de l’institution en juin 2011 que l’UOIF a boycotté.
Au-delà de l’appel à une citoyenneté active des musulmans au sein la République, l’UOIF appelle de ses vœux à leur unité « autour des grands principes qui constituent, depuis toujours, un socle consensuel ». Si elle a siégé pendant longtemps au Conseil français du culte musulman (CFCM), tel n’est plus le cas aujourd’hui depuis les élections controversées de l’institution en juin 2011 que l’UOIF a boycotté.
Des « Assises de l’islam de France » possibles ?
« Le CFCM connaît malheureusement de réelles difficultés à cause des ingérences provoquant la division de la communauté musulmane selon l’origine ethnique. (…) Une réforme profonde du CFCM pourrait permettre l’adhésion des différentes composantes de l’islam de France, et notamment parmi les jeunes et les femmes. Une instance indépendante, loin des enjeux politiques partisans avec une structure légère et efficace », indique M. Jaballah.
A ce jour, seuls le Rassemblement des musulmans de France (RMF), proche du Maroc, et la Grande mosquée de Paris ont signé un protocole d'accord en vue de la réforme des statuts du CFCM mais auquel n'ont pas été associées les autres fédérations, qui ont déclaré ne pas en avoir été informées. Elles réclament « l’organisation urgente des Assises de l’islam de France » pour trouver une solution au problème de la représentativité des musulmans de France. Reste à savoir quand les brillants discours d'unité seront traduits un jour en actes.
A ce jour, seuls le Rassemblement des musulmans de France (RMF), proche du Maroc, et la Grande mosquée de Paris ont signé un protocole d'accord en vue de la réforme des statuts du CFCM mais auquel n'ont pas été associées les autres fédérations, qui ont déclaré ne pas en avoir été informées. Elles réclament « l’organisation urgente des Assises de l’islam de France » pour trouver une solution au problème de la représentativité des musulmans de France. Reste à savoir quand les brillants discours d'unité seront traduits un jour en actes.
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