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40 000 chercheurs ont quitté l’Algérie

L’Unesco et HP aident l’Algérie à lutter contre la fuite des cerveaux

Rédigé par princevaillant@ymail.com | Mercredi 14 Octobre 2009 à 07:00

           

L’immigration massive des chercheurs, ingénieurs et autres médecins algériens vers d’autres cieux où les conditions socioprofessionnelles sont meilleures et le cadre de vie plus agréable, a pris une ampleur inquiétante.



40 000 chercheurs ont quitté l’Algérie
Face à ce phénomène, des organismes et des entreprises prennent des initiatives pour lutter contre cette fuite des cerveaux qui amoindrit le potentiel en ressources humaines des pays d’origine et enrichit celui des pays d’accueil. Il en est ainsi du dispositif mis en place par l’organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) et l’entreprise américaine Hewlett Packard (HP).

Elles ont lancé, en 2007, le programme « Brain gain » (littéralement gain de cerveaux) pour contrer ce qu’on appelle en anglais le « Brain Drain » (l’aspiration de cerveaux). Devant le succès de cette démarche qui a concerné cinq établissements universitaires dans cinq pays dont l’Algérie, il a été décidé de reconduire ce projet à une quinzaine d’universités en Afrique.

L’Unesco et HP se sont assigné pour objectif d’étendre cette initiative destinée à lutter contre la fuite des cerveaux, en aidant chercheurs et étudiants à développer des projets dans leurs universités, à une centaine d’établissements d’ici à 2011. L’Algérie gagnerait à multiplier ce genre d’initiatives pour arrêter l’hémorragie de sa matière grise. En 10 ans, plus de 40 000 chercheurs ont quitté le pays pour s’installer définitivement à l’étranger.

Quelque 70 000 diplômés arabes, dont des Algériens, quittent leurs pays pour s’installer et travailler sous d’autres cieux, notamment en Occident, selon une enquête du Département de la population et de la politique d’immigration de la Ligue arabe. Près de 54 % d’entre eux ne reviennent pas dans leurs pays respectifs. Ce phénomène est à l’origine d’énormes pertes économiques pour la région d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient, estiment les initiateurs de cette étude.

Les pays arabes, qui consacrent des sommes faramineuses aux secteurs de l’éducation et de la formation, perdent environ 1,5 milliard de dollars annuellement en raison de l’immigration des diplômés. Les pays, qui reçoivent ces essaims de main-d’œuvre qualifiée, profitent bien de cette situation sans pour autant avoir dépensé un sou pour la formation de ces nouveaux arrivants et se réjouissent de ces immigrants utiles. Selon des statistiques fournies par la Ligue arabe, l’Unesco et d’autres organisations arabes et internationales, pas moins de 100 000 chercheurs scientifiques, ingénieurs et médecins quittent l’Algérie, le Liban, la Syrie, la Jordanie, l’Egypte, la Tunisie et le Maroc chaque année.

Près de 70 % de ces immigrants de luxe ne reviennent pas à leurs pays alors que 50 % des médecins, 23 % des ingénieurs et 15 % des chercheurs scientifiques s’établissent en Europe, aux Etats-Unis et au Canada, note-on. L’enquête estime que ces pays devraient profiter de la situation économique mondiale actuelle qui fait que les pays occidentaux traversent une période de fortes turbulences, marquée par une hausse vertigineuse du chômage pour mettre en place une stratégie pour mettre un terme à cette fuite massive des cerveaux.

Il est temps, selon la même source, de renverser la tendance pour ne plus exporter la plus précieuse des richesses, à savoir les ressources humaines. La solution à ce problème passe par la création d’emplois aux rémunérations incitatives et par la création d’opportunités d’investissements afin d’arrêter cette immigration importante des diplômés arabes, indique-t-on.

L’étude cite, dans ce sillage, l’expérience indienne qui commence à porter ses fruits. [...]

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Auteur : Yasmine Idjer - 12/09/2009
Source : www.lefinancier-dz.com




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