Des responsables religieux musulmans à Auschwitz.
« Nous témoignons de l’horreur de la tragédie de l’Holocauste, où des millions et des millions d’âmes humaines ont péri et plus de la moitié des personnes étaient de confession juive », écrivent dix imams du monde entier dans un communiqué conjoint envoyé à l’AFP début juin.
« Nous reconnaissons, en tant que témoins, qu'il est inacceptable de nier cette réalité historique et déclarons que de tels dénis ou toute justification de cette tragédie vont à l’encontre du code éthique de l’islam », poursuivent-ils. « Nous nous serons les coudes avec nos frères et sœurs juives en condamnant l’antisémitisme sous toutes ses formes », ajoutent-ils.
Parmi les représentants religieux musulmans signataires de cette lettre conjointe, figurent l’imam Mohamed Magid, président de la Société islamique d'Amérique du Nord (Islamic Society of North America - ISNA), Muzammil H. Siddiqi, qui dirige le Conseil du Fiqh nord-américain, et Umer Ahmed Ilyasi, président de l'Organisation des imams de mosquées en Inde. Le mois dernier, ils faisaient partie d’un groupe de 14 religieux musulmans partis visiter le camp d’Auschwitz-Birkenau, en Pologne, dans le cadre d’un programme visant à sensibiliser les visiteurs à la mémoire des génocides.
Des imams et intellectuels musulmans venus de Bosnie, d’Inde, d’Indonésie, de Jordanie, des Territoires occupés palestiniens, d’Arabie Saoudite, de Turquie et des Etats-Unis ont fait le déplacement. Le voyage a été organisé du lundi 20 au mercredi 22 mai par le Bureau chargé de la liberté religieuse dans le monde au sein du Département d’Etat américain, auteur d'un rapport annuel sur la question publié le 20 mai.
« Nous reconnaissons, en tant que témoins, qu'il est inacceptable de nier cette réalité historique et déclarons que de tels dénis ou toute justification de cette tragédie vont à l’encontre du code éthique de l’islam », poursuivent-ils. « Nous nous serons les coudes avec nos frères et sœurs juives en condamnant l’antisémitisme sous toutes ses formes », ajoutent-ils.
Parmi les représentants religieux musulmans signataires de cette lettre conjointe, figurent l’imam Mohamed Magid, président de la Société islamique d'Amérique du Nord (Islamic Society of North America - ISNA), Muzammil H. Siddiqi, qui dirige le Conseil du Fiqh nord-américain, et Umer Ahmed Ilyasi, président de l'Organisation des imams de mosquées en Inde. Le mois dernier, ils faisaient partie d’un groupe de 14 religieux musulmans partis visiter le camp d’Auschwitz-Birkenau, en Pologne, dans le cadre d’un programme visant à sensibiliser les visiteurs à la mémoire des génocides.
Des imams et intellectuels musulmans venus de Bosnie, d’Inde, d’Indonésie, de Jordanie, des Territoires occupés palestiniens, d’Arabie Saoudite, de Turquie et des Etats-Unis ont fait le déplacement. Le voyage a été organisé du lundi 20 au mercredi 22 mai par le Bureau chargé de la liberté religieuse dans le monde au sein du Département d’Etat américain, auteur d'un rapport annuel sur la question publié le 20 mai.
Une prière devant le Mur de la Mort
En Pologne, ces responsables musulmans ont prié pour les victimes de l’Holocauste devant le Mur de la Mort de l'ancien camp d'extermination d'Auschwitz installé par l'Allemagne nazie. Ils ont également rencontré, à la synagogue Nozyk de Varsovie, des survivants de l'Holocauste et des héros qui les avaient sauvés, au péril de leur vie, et ont visité le nouveau Musée de l'histoire des Juifs de Pologne.
Un million de juifs sur les six millions tués par les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale ont péri à Auschwitz-Birkenau, principalement dans les chambres à gaz, ainsi que des dizaines de milliers d'autres victimes, Polonais et Roms notamment. Par ailleurs, 90 % des 3,3 millions de citoyens juifs habitant la Pologne lors de cette sombre période de l'Histoire ont péri entre 1939 et 1945.
« Que dire ? On reste sans voix. C'est au-delà de l'imaginable », a déclaré l'imam Mohamed Magid, après avoir visité les chambres à gaz et les fours crématoires. « Aujourd'hui, que ce soit en Europe ou dans le monde musulman, j'en appelle à l'humanité : plus de racisme, pour l'amour de Dieu, plus d'antisémitisme, pour l'amour de Dieu, plus d'islamophobie, pour l'amour de Dieu, plus de sexisme, pour l'amour de Dieu... Assez, assez ! », a-t-il lancé.
« Quand j'ai vu ce qui est arrivé aux gens ici, j'ai essayé de retenir mes larmes, c'est très difficile de voir qu'autant de gens ont été tués sans raison », a commenté de son côté l'imam palestinien Barakat Hasan, de Ramallah. « Je viens de Palestine et mon peuple souffre depuis 65 ans maintenant, alors je ressens bien sûr ce que d'autres ont pu souffrir », a-t-il ajouté.
Un million de juifs sur les six millions tués par les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale ont péri à Auschwitz-Birkenau, principalement dans les chambres à gaz, ainsi que des dizaines de milliers d'autres victimes, Polonais et Roms notamment. Par ailleurs, 90 % des 3,3 millions de citoyens juifs habitant la Pologne lors de cette sombre période de l'Histoire ont péri entre 1939 et 1945.
« Que dire ? On reste sans voix. C'est au-delà de l'imaginable », a déclaré l'imam Mohamed Magid, après avoir visité les chambres à gaz et les fours crématoires. « Aujourd'hui, que ce soit en Europe ou dans le monde musulman, j'en appelle à l'humanité : plus de racisme, pour l'amour de Dieu, plus d'antisémitisme, pour l'amour de Dieu, plus d'islamophobie, pour l'amour de Dieu, plus de sexisme, pour l'amour de Dieu... Assez, assez ! », a-t-il lancé.
« Quand j'ai vu ce qui est arrivé aux gens ici, j'ai essayé de retenir mes larmes, c'est très difficile de voir qu'autant de gens ont été tués sans raison », a commenté de son côté l'imam palestinien Barakat Hasan, de Ramallah. « Je viens de Palestine et mon peuple souffre depuis 65 ans maintenant, alors je ressens bien sûr ce que d'autres ont pu souffrir », a-t-il ajouté.
Tisser du lien pour combattre les injustices
Lors de ce voyage résolument interreligieux, ces leaders musulmans ont aussi pu rencontrer des responsables chrétiens et juifs. « Nous remercions (les imams) pour leur venue. Notre tâche est d'encourager une bonne compréhension entre nos religions de manière à souligner notre humanité commune », a réagi le rabbin Jack Bemporad, le directeur exécutif du Centre pour la compréhension interreligieuse du New Jersey qui a conduit la visite. « La compréhension de nos histoires particulières nous aidera à mieux nous comprendre les uns les autres et ainsi nous unir dans la lutte pour combattre les préjugés contre toutes les religions », a-t-il commenté.
En 2011, un groupe de responsables musulmans avaient participé à un voyage similaire avec une centaine de leaders chrétiens et juifs du Moyen-Orient, d'Afrique et d'Europe. De tels séjours permettent de créer des liens de fraternité entre les communautés juive et musulmane, qui ont besoin d'améliorer et de renforcer le dialogue dans l'espoir de combattre ensemble les injustices qui les frappent.
En 2011, un groupe de responsables musulmans avaient participé à un voyage similaire avec une centaine de leaders chrétiens et juifs du Moyen-Orient, d'Afrique et d'Europe. De tels séjours permettent de créer des liens de fraternité entre les communautés juive et musulmane, qui ont besoin d'améliorer et de renforcer le dialogue dans l'espoir de combattre ensemble les injustices qui les frappent.
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