Ce jeudi 7 janvier, Philippe Séguin, premier Président de la Cour des comptes, vient de s'éteindre à l'âge de 66 ans. (Photo : Olivier Sourd)
J'apprends avec consternation le décès de Philippe Seguin. C'est une perte pour la France et je pèse mes mots. Peu d'hommes ont, comme Philippe l'avait, le sens du devoir, le désir de servir le pays et ses citoyens, la rigueur et l'honnêteté, le tout s'appuyant sur une rare intelligence. On le savait bourru, il avait un cœur d'or. S'il avait la dent dure et le jugement acerbe, jamais il ne s'en prenait aux gens sans défense, ou situés en bas de l'échelle sociale. Ce pur produit de la méritocratie républicaine avait, chevillé au corps, le sens de l'État, le refus de la démagogie. Il avait un jugement sur les choses et sur les hommes.
Je perds un ami et je suis bouleversé. J'avais fait sa connaissance personnelle en février 2000. J'allais à Montréal pour une conférence sur la guerre du Kosovo. Il était enseignant au Canada cette année-là et nous devions former un panel tous les deux. En descendant de l'avion, je lui ait dit que je lui avais amené deux choses de Paris : le numéro spécial de la revue de l'IRIS consacré à la guerre du Kosovo, et le France Football de la semaine, et que je savais quelle était sa préférence.
Il était devenu membre du Conseil d'administration de l'IRIS en 2002. Son soutien ne nous a jamais fait défaut, en toutes circonstances. Nous avions en commun la passion des relations internationales et du football. Je ne me rappelle pas d'une divergence d'analyse entre nous sur les questions stratégiques ou la politique internationale de la France. Il nous arrivait de n'être pas d'accord sur le football. Il prit la présidence de la Fondation du football créée il y a deux ans, et j'avais le plaisir d'être à ses côtés le Secrétaire général, ce qui a conduit a une collaboration plus poussée encore.
Une grande figure vient de s'éteindre, pas de disparaître, car sa mémoire et son exemple seront toujours présents.
Au revoir Philippe. Tu me manques, tu nous manques déjà.
Je perds un ami et je suis bouleversé. J'avais fait sa connaissance personnelle en février 2000. J'allais à Montréal pour une conférence sur la guerre du Kosovo. Il était enseignant au Canada cette année-là et nous devions former un panel tous les deux. En descendant de l'avion, je lui ait dit que je lui avais amené deux choses de Paris : le numéro spécial de la revue de l'IRIS consacré à la guerre du Kosovo, et le France Football de la semaine, et que je savais quelle était sa préférence.
Il était devenu membre du Conseil d'administration de l'IRIS en 2002. Son soutien ne nous a jamais fait défaut, en toutes circonstances. Nous avions en commun la passion des relations internationales et du football. Je ne me rappelle pas d'une divergence d'analyse entre nous sur les questions stratégiques ou la politique internationale de la France. Il nous arrivait de n'être pas d'accord sur le football. Il prit la présidence de la Fondation du football créée il y a deux ans, et j'avais le plaisir d'être à ses côtés le Secrétaire général, ce qui a conduit a une collaboration plus poussée encore.
Une grande figure vient de s'éteindre, pas de disparaître, car sa mémoire et son exemple seront toujours présents.
Au revoir Philippe. Tu me manques, tu nous manques déjà.