Le procès d'un ancien responsable d’une mosquée d'Orange (Vaucluse) s'est ouvert, jeudi 17 avril, devant le tribunal correctionnel de Carpentras. Les faits qui sont reprochés à Abdelslam Bahiad, ancien président de l'association Lumière de Dieu, en charge de la gestion de la principale mosquée d'Orange depuis 1985, sont des plus graves. Il est poursuivi pour proxénétisme aggravé, non justification de ressources, blanchiment d'argent et aide au séjour irrégulier.
Il est jugé avec trois de ses fils et une femme. Tous ont étaient mis en examen et incarcéré en juin 2009 pour proxénétisme après le témoignage d’une jeune Marocaine expliquant qu’ils organisaient le voyage en France de filles depuis le Maroc pour les prostituer à Orange.
Les prévenus sont soupçonnés d'avoir fait venir des jeunes femmes du Maroc en contrepartie d'un versement de plusieurs milliers d'euros. Les jeunes immigrées, qui comptaient obtenir leur régularisation, étaient ensuite contraintes à la prostitution pour rembourser leurs dettes. Les clients étaient abordés dans un bar tenu par la famille Bahiad à Orange et les relations sexuelles tarifées se déroulaient dans les nombreux appartements que le père possédait dans la ville.
A la barre du tribunal, tous les prévenus ont contesté les faits. « Il n'y a que des mensonges », a dénoncé Abdelslam Bahiad, qui était encore responsable de la mosquée au moment de sa mise en examen. « Ce dossier me dépasse », a commenté de son côté l’un de ses fils. Les délits de proxénétisme aggravé, non justification de ressources et blanchiment d'argent ont été retenus contre les trois fils Niki, Omar et Abdelghafour. La prévenue, Drissia El Bouchti, suspectée d’avoir joué le rôle de « rabatteuse », est, quant à elle, poursuivie pour proxénétisme, non justification de ressources et aide au séjour irrégulier.
L'enquête de la police judiciaire d'Avignon n'a retenu que sept victimes entre 2007 et 2009, mais le réseau aurait été actif depuis plus longtemps.
Lire aussi :
Un gérant de mosquée accusé de proxénétisme, à Orange
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Les prévenus sont soupçonnés d'avoir fait venir des jeunes femmes du Maroc en contrepartie d'un versement de plusieurs milliers d'euros. Les jeunes immigrées, qui comptaient obtenir leur régularisation, étaient ensuite contraintes à la prostitution pour rembourser leurs dettes. Les clients étaient abordés dans un bar tenu par la famille Bahiad à Orange et les relations sexuelles tarifées se déroulaient dans les nombreux appartements que le père possédait dans la ville.
A la barre du tribunal, tous les prévenus ont contesté les faits. « Il n'y a que des mensonges », a dénoncé Abdelslam Bahiad, qui était encore responsable de la mosquée au moment de sa mise en examen. « Ce dossier me dépasse », a commenté de son côté l’un de ses fils. Les délits de proxénétisme aggravé, non justification de ressources et blanchiment d'argent ont été retenus contre les trois fils Niki, Omar et Abdelghafour. La prévenue, Drissia El Bouchti, suspectée d’avoir joué le rôle de « rabatteuse », est, quant à elle, poursuivie pour proxénétisme, non justification de ressources et aide au séjour irrégulier.
L'enquête de la police judiciaire d'Avignon n'a retenu que sept victimes entre 2007 et 2009, mais le réseau aurait été actif depuis plus longtemps.
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