Le Cheikh Faysal Mawlaoui dans les années 1990
Le Conseil européen de la fatwa et de la recherche (CEFR), l’Union des organisations islamiques de France (UOIF) et bien d’autres institutions perdent l’un des savants les plus doués de sa génération. Le Cheikh Faysal Mawlawi est décédé, dimanche 8 mai, à l’âge de 70 ans, des suites d’une longue maladie dans sa ville natale de Tripoli, au Liban.
Licencié de droit au Liban, en 1967, et de sciences islamiques en Syrie, en 1968, il fut un temps magistrat pour des tribunaux musulmans à Beyrouth durant les années 1970 et est même nommé conseiller à la cour suprême de Beyrouth en 1988 jusqu'à sa démission en 1996. Diplômé également d’un DEA en droit à la Sorbonne, il demeure en France entre 1980 et 1985 et devient très vite le guide spirituel et l’un des piliers de l’UOIF à ses débuts.
Licencié de droit au Liban, en 1967, et de sciences islamiques en Syrie, en 1968, il fut un temps magistrat pour des tribunaux musulmans à Beyrouth durant les années 1970 et est même nommé conseiller à la cour suprême de Beyrouth en 1988 jusqu'à sa démission en 1996. Diplômé également d’un DEA en droit à la Sorbonne, il demeure en France entre 1980 et 1985 et devient très vite le guide spirituel et l’un des piliers de l’UOIF à ses débuts.
Un homme aux multiples casquettes
Avec le Cheikh Ahmed Jaballah et d’autres, il fonde l’Institut européen des sciences islamiques (IESH) à Château-Chinon et y enseigne durant plusieurs années. Son travail remarquable auprès des jeunes lui a même valu une récompense honorifique à l’époque de la part de l’Assemblée mondiale de la jeunesse musulmane (WAYN) comme étant le meilleur prédicateur musulman.
En parallèle, ce leader religieux charismatique, figure de l'islam sunnite, devient un homme politique très écouté au Liban où il est aussi connu comme le secrétaire général de la Jamaa Islamiya, un des principaux mouvements islamistes du pays, entre 1992 et 2009.
Comprenant très vite les difficultés et les conditions dans lesquelles les musulmans d’Europe doivent se soumettre pour pratiquer leur religion, il contribue à la création, en 1997 à Dublin, du Conseil européen de la fatwa et devient, en sa qualité de vice-président, le bras droit de Yusuf al-Qardawi, dirigeant de l’institution. Le concept de « charia de minorité » voit ainsi le jour.
En parallèle, ce leader religieux charismatique, figure de l'islam sunnite, devient un homme politique très écouté au Liban où il est aussi connu comme le secrétaire général de la Jamaa Islamiya, un des principaux mouvements islamistes du pays, entre 1992 et 2009.
Comprenant très vite les difficultés et les conditions dans lesquelles les musulmans d’Europe doivent se soumettre pour pratiquer leur religion, il contribue à la création, en 1997 à Dublin, du Conseil européen de la fatwa et devient, en sa qualité de vice-président, le bras droit de Yusuf al-Qardawi, dirigeant de l’institution. Le concept de « charia de minorité » voit ainsi le jour.
Un « pionnier » de renom
C’est tout naturellement que l’UOIF a appris « avec une grande tristesse » le décès de « ce grand homme, jurisconsulte de renom dans le monde musulman, et éminent savant qui a tant donné pour diffuser une compréhension saine et une pratique éclairée de la religion musulmane ».
« C’est avec cet esprit qu’il avait contribué à instaurer les bases d’un engagement associatif musulman de qualité, lors de son séjour en France », a déclaré l’organisation par communiqué.
Ce mardi 10 mai a été une journée de recueillement à l’IESH de Château-Chinon, dont Faysal Mawlawi fut le premier recteur. L’actuel directeur Mahmood Zuhair a réuni les 230 étudiants du site de l’Institut pour un hommage et a salué auprès de Saphirnews « le penchant du Cheikh à toujours chercher le juste milieu, à réfléchir de façon ordonnée et rationnelle et à ne pas toujours choisir la solution la plus facile ».
« C’est avec cet esprit qu’il avait contribué à instaurer les bases d’un engagement associatif musulman de qualité, lors de son séjour en France », a déclaré l’organisation par communiqué.
Ce mardi 10 mai a été une journée de recueillement à l’IESH de Château-Chinon, dont Faysal Mawlawi fut le premier recteur. L’actuel directeur Mahmood Zuhair a réuni les 230 étudiants du site de l’Institut pour un hommage et a salué auprès de Saphirnews « le penchant du Cheikh à toujours chercher le juste milieu, à réfléchir de façon ordonnée et rationnelle et à ne pas toujours choisir la solution la plus facile ».
Une vie au service de Dieu
L'Union internationale des savants musulmans, dont le Cheikh était membre, a aussitôt réagi à l’annonce du décès. « Il fut un pionnier et un érudit de premier plan qui a joué un rôle dans la modernisation de la jurisprudence islamique », a fait savoir l’Union.
Le très chiite Hezbollah ainsi que le Hamas ont également salué la mémoire du Cheikh Mawlawi, « un leader de la résistance » qui a défendu les causes justes, en premier lieu la cause palestinienne, jusqu’au bout. « La vie de Mawlawi était pleine de générosité et de sacrifices, une vie qu'il a passée au service de la prédication (da'wa) islamique, en stimulant la pensée islamique et l'enrichissement de la jurisprudence islamique », a déclaré le Hamas par communiqué.
Le savant a été inhumé à Tripoli en présence de nombreuses personnalités politiques et religieuses lundi 9 mai. Auteur de nombreux ouvrages, le Cheikh Faysal Mawlawi restera dans les annales pour longtemps.
Le très chiite Hezbollah ainsi que le Hamas ont également salué la mémoire du Cheikh Mawlawi, « un leader de la résistance » qui a défendu les causes justes, en premier lieu la cause palestinienne, jusqu’au bout. « La vie de Mawlawi était pleine de générosité et de sacrifices, une vie qu'il a passée au service de la prédication (da'wa) islamique, en stimulant la pensée islamique et l'enrichissement de la jurisprudence islamique », a déclaré le Hamas par communiqué.
Le savant a été inhumé à Tripoli en présence de nombreuses personnalités politiques et religieuses lundi 9 mai. Auteur de nombreux ouvrages, le Cheikh Faysal Mawlawi restera dans les annales pour longtemps.