Quatre policiers ont été mis en examen dimanche 4 février, l’un pour viol et les trois autres pour violences volontaires en réunion, a annoncé le parquet de Bobigny. Ils sont soupçonnés d’avoir brutalisé à coups de matraque, Théo, un jeune Aulnaysien de 22 ans lors d’une intervention policière à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis).
Les faits se sont déroulés jeudi 2 février, dans la Cité des 3000, vers 17h. A l’origine, un contrôle d’identité qui aurait dégénéré. Le jeune homme, toujours hospitalisé lundi 6 février, a été opéré suite à une section du sphincter anal et à une lésion du canal anal de dix centimètres de profondeur. La blessure, dû à un coup de matraque téléscopique vaut à la victime 60 jours d’interruption totale de travail. Une vidéo de l’interpellation, filmée par des habitants, a été publiée Le Parisien.
Les faits se sont déroulés jeudi 2 février, dans la Cité des 3000, vers 17h. A l’origine, un contrôle d’identité qui aurait dégénéré. Le jeune homme, toujours hospitalisé lundi 6 février, a été opéré suite à une section du sphincter anal et à une lésion du canal anal de dix centimètres de profondeur. La blessure, dû à un coup de matraque téléscopique vaut à la victime 60 jours d’interruption totale de travail. Une vidéo de l’interpellation, filmée par des habitants, a été publiée Le Parisien.
Le parquet de Bobigny n’avait dans un premier temps pas retenu la qualification de viol car il estimait que la pénétration n’était pas intentionnelle. Cette décision a profondément choqué le maire (LR) d’Aulnay, Bruno Beschizza. Etant lui-même un ancien officier de police, il a dénoncé « un détournement de vérité ».
Le policier finalement mis en examen pour viol a été placé sous contrôle judiciaire et a « l’interdiction d’exercer l’activité de fonctionnaire de police et l’interdiction de paraître en Seine-Saint-Denis » d’après le parquet. Les trois ont aussi été placés sous contrôle judiciaire. Deux d’entre eux ont « l’interdiction d’exercer l’activité de fonctionnaire de police » et le dernier a « l’interdiction de paraître à Aulnay-sous-Bois ».
Bruno Le Roux, le ministre de l’Intérieur, a également suspendu « immédiatement et à titre conservatoire » les quatre policiers. Il a souhaité rencontrer la famille de Théo mais celle-ci a refusé. « La famille n’a pas besoin, pour le moment, d’être reçue par le ministre de l’Intérieur, elle a besoin de réponses aux questions qu’elle se pose et elle veut que la justice traite ces policiers comme serait traité n’importe quel justiciable », a justifié Me Eric Dupond-Moretti, avocat de la famille.
La tension reste palpable à Aulnay-sous-Bois. Une marche a été organisée lundi 6 février dans la ville afin de réclamer justice pour Théo. Des centaines de personnes se sont rassemblés dans la cité des 3000 avant de rendre au commissariat situé non loin. Dans la journée, le Défenseur des droits, saisi dès le vendredi 3 février par l’avocat du jeune homme, a annoncé qu’il lancera rapidement ses investigations « sur cette dramatique affaire qui illustre les conflits qui naissent parfois des contrôles d’identité ».
Le policier finalement mis en examen pour viol a été placé sous contrôle judiciaire et a « l’interdiction d’exercer l’activité de fonctionnaire de police et l’interdiction de paraître en Seine-Saint-Denis » d’après le parquet. Les trois ont aussi été placés sous contrôle judiciaire. Deux d’entre eux ont « l’interdiction d’exercer l’activité de fonctionnaire de police » et le dernier a « l’interdiction de paraître à Aulnay-sous-Bois ».
Bruno Le Roux, le ministre de l’Intérieur, a également suspendu « immédiatement et à titre conservatoire » les quatre policiers. Il a souhaité rencontrer la famille de Théo mais celle-ci a refusé. « La famille n’a pas besoin, pour le moment, d’être reçue par le ministre de l’Intérieur, elle a besoin de réponses aux questions qu’elle se pose et elle veut que la justice traite ces policiers comme serait traité n’importe quel justiciable », a justifié Me Eric Dupond-Moretti, avocat de la famille.
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