Une du journal « Politiken », qui, dans son édition du 26 février, regrette que « la réimpression des caricatures du Prophète ait pu offenser les musulmans ».
Le rédacteur en chef du quotidien,Toeger Seidenfaden, a préféré ainsi publier des excuses plutôt que de faire face à une armada de quelque 100 000 descendants directs du Prophète… Explications.
Huit associations musulmanes (prétendant rassembler les descendants du Prophète) se sont unies, prêtes à en découdre avec la presse danoise. L'offense est restée en travers de la gorge. L'avocat saoudien qui les représente, Faisal Yamani, exige de la quinzaine des journaux ayant publié les fameuses caricatures de ne plus les publier, de les retirer d'Internet et de présenter des excuses. Ces dernières ont bien l'air de suffire, au vu du brouhaha médiatique qui s'est ensuivi, une fois le pacte signé entre Politiken et l'avocat saoudien.
Huit associations musulmanes (prétendant rassembler les descendants du Prophète) se sont unies, prêtes à en découdre avec la presse danoise. L'offense est restée en travers de la gorge. L'avocat saoudien qui les représente, Faisal Yamani, exige de la quinzaine des journaux ayant publié les fameuses caricatures de ne plus les publier, de les retirer d'Internet et de présenter des excuses. Ces dernières ont bien l'air de suffire, au vu du brouhaha médiatique qui s'est ensuivi, une fois le pacte signé entre Politiken et l'avocat saoudien.
Pour l'auteur des onze caricatures, le dessinateur Kurt Westergaard − qui mène désormais une vie cloîtrée −, s'est déclaré « choqué » du positionnement du quotidien Politiken : « Je crains que cela constitue un revers pour la liberté d'expression », a-t-il déclaré. Même écho chez la tête de file de l'Union danoise des journalistes, Mogens Blicher Bjerregaard, qui a accusé le journal de « se mettre à genoux devant les adversaires de la liberté de la presse ». Pia Kjærsgaard, chef du parti du Peuple danois, emprunte le même ton : « C'est profondément embarrassant de voir que Toeger Seidenfaden ait vendu la valeur danoise et occidentale de la liberté d'expression. »
« Nous avons le droit de publier les dessins de Kurt Westergaard », se défend le rédacteur en chef accusé. « Nous avons le droit de publier l'original des douze dessins, nous avons le droit de publier les caricatures du monde entier, poursuit-il, mais nous nous excusons pour l'offense causée aux musulmans] par leur publication. C'est de cela dont nous nous excusons. »
Quelques semaines après la publication des caricatures en 2008, le monde musulman s'était soulevé contre les quotidiens danois qui avaient reproduit la caricature du Prophète de l'islam enturbanné, une bombe sur la tête... L'affaire des caricatures a provoqué un véritable tohu-bohu dans le monde entier, certains défendant la liberté de la presse, d'autres la nécessaire prise en compte des sensibilités religieuses, dans un contexte géopolitiquement très délicat.
La Grande-Bretagne juge, quant à elle, cette liberté d'expression tant vantée par certains un tantinet excessive et surtout dangereuse. En témoigne le rejet du député populaire néerlandais Geert Wilders du territoire de la reine Élisabeth : à peine descendu de l'aéroport qu'il se voit renvoyé vers son pays, la Hollande. Fervent anti-musulman et réalisateur du film à controverse anti-musulman Fitna, Geert Wilders, du Parti de la liberté, un parti de la droite radicale et xénophobe, compte bien rafler les voix des Danois lors des municipales « test » débutées ce mercredi, à trois mois des législatives. Son programme ? « Lutter contre l'islamisation des Pays-Bas ». Le parti connaît une forte percée dans certaines villes.
La liberté d'expression a-t-elle des limites ? Peut-on tout dire au risque d'éveiller des conflits intercommunautaires ? Si le quotidien danois a présenté des excuses au monde musulman, n'est-ce pas parce qu'il a plutôt peur pour ses finances... ?
« Nous avons le droit de publier les dessins de Kurt Westergaard », se défend le rédacteur en chef accusé. « Nous avons le droit de publier l'original des douze dessins, nous avons le droit de publier les caricatures du monde entier, poursuit-il, mais nous nous excusons pour l'offense causée aux musulmans] par leur publication. C'est de cela dont nous nous excusons. »
Quelques semaines après la publication des caricatures en 2008, le monde musulman s'était soulevé contre les quotidiens danois qui avaient reproduit la caricature du Prophète de l'islam enturbanné, une bombe sur la tête... L'affaire des caricatures a provoqué un véritable tohu-bohu dans le monde entier, certains défendant la liberté de la presse, d'autres la nécessaire prise en compte des sensibilités religieuses, dans un contexte géopolitiquement très délicat.
La Grande-Bretagne juge, quant à elle, cette liberté d'expression tant vantée par certains un tantinet excessive et surtout dangereuse. En témoigne le rejet du député populaire néerlandais Geert Wilders du territoire de la reine Élisabeth : à peine descendu de l'aéroport qu'il se voit renvoyé vers son pays, la Hollande. Fervent anti-musulman et réalisateur du film à controverse anti-musulman Fitna, Geert Wilders, du Parti de la liberté, un parti de la droite radicale et xénophobe, compte bien rafler les voix des Danois lors des municipales « test » débutées ce mercredi, à trois mois des législatives. Son programme ? « Lutter contre l'islamisation des Pays-Bas ». Le parti connaît une forte percée dans certaines villes.
La liberté d'expression a-t-elle des limites ? Peut-on tout dire au risque d'éveiller des conflits intercommunautaires ? Si le quotidien danois a présenté des excuses au monde musulman, n'est-ce pas parce qu'il a plutôt peur pour ses finances... ?