Lorsque le 26 octobre prochain, vous célébrerez la fête du sacrifice d’Abraham, je penserai à vous tous avec « estime » ! Oui avec « estime » selon le mot du Concile Vatican II (1) qui invite à cette attitude tous les catholiques depuis 50 ans.
Reviendront alors à mon esprit des visages très aimés et des prénoms aussi : Abdallah, Wahil, Leïla, Mohamed, Taous, Lazhar, Khadîdja, Amor, Mehmet, Nicolas, Hada, Mounia, Abdellatif, Myriam, Babakar, Amadou, Hinde, Mélanie, Yuba, Noureddine, Rayane, et bien d’autres encore. Tous reçoivent mon « estime » de croyant en raison d’un appel de Dieu pour la foi qu’ils développent lorsqu’ils « professent avoir la foi d’Abraham, adorent avec nous le Dieu unique, miséricordieux, futur juge des hommes au dernier jour » (2).
Aussi, comme chaque année depuis 20 ans, je ferai moi-même un acte de piété et de mémoire en relisant le chapitre 22 du livre de la Genèse dans la Bible où l’on trouve le récit du sacrifice d’Abraham, puis je lirai la sourate 37 du Coran à partir du verset 102, pour envisager de quelle façon spirituelle et véridique, on peut vivre et revivre d’année en année, une saine et sainte obéissance au Seigneur aujourd’hui.
Chaque année dans la prière de contemplation du Mystère de Dieu une réponse différente est parvenue à mon esprit. Néanmoins chaque fois revient à mon esprit également la situation du mouton du sacrifice qui fait échos dans ma culture biblique à une multitude de situations :
• Le bélier qui prit la place du fils d’Abraham (3), signe d’obéissance à Dieu.
• Le bouc émissaire chassé dans le désert (4), signe d’expiation de tous sur un seul
• La brebis muette conduite à l’abattoir (5), signe d’innocence
• Le Bon Berger qui conduit ses brebis (6), signe de providence divine
• L’agneau pascal de la libération de tout esclavage (7), signe de la miséricorde libératrice
• Puis « Voici l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde » (8), dont parle saint Jean Baptiste dans l’Evangile en désignant Jésus le Messie. Signe de l’offrande de soi par amour de Tous.
Les récits se complétant les uns les autres montrent un chemin spirituel d’offrande de soi à Dieu, par libre obéissance en vue de la Miséricorde. Que le Seigneur bénisse chacune de vois familles à l’occasion de l’Aïd, et nous accorde à tous de suivre l’appel de Dieu en vue de la Miséricorde.
* Henry Fautrad est prêtre.
Notes
1. Concile Vatican II Nostra aetate § 3
2. Concile Vatican II Lumen Gentium § 16
3. La Bible, Livre de la Genèse 22
4. La Bible, Livre du Lévitique 16, 21-22
5. La Bible, Livre du Prophète Jérémie 11, 11
6. La Bible, Evangile selon Saint Jean 10, 11
7. La Bible, Livre de l’Exode 12, 46
8. La Bible, Evangile de Jésus Christ selon Saint Jean 1, 29.
Reviendront alors à mon esprit des visages très aimés et des prénoms aussi : Abdallah, Wahil, Leïla, Mohamed, Taous, Lazhar, Khadîdja, Amor, Mehmet, Nicolas, Hada, Mounia, Abdellatif, Myriam, Babakar, Amadou, Hinde, Mélanie, Yuba, Noureddine, Rayane, et bien d’autres encore. Tous reçoivent mon « estime » de croyant en raison d’un appel de Dieu pour la foi qu’ils développent lorsqu’ils « professent avoir la foi d’Abraham, adorent avec nous le Dieu unique, miséricordieux, futur juge des hommes au dernier jour » (2).
Aussi, comme chaque année depuis 20 ans, je ferai moi-même un acte de piété et de mémoire en relisant le chapitre 22 du livre de la Genèse dans la Bible où l’on trouve le récit du sacrifice d’Abraham, puis je lirai la sourate 37 du Coran à partir du verset 102, pour envisager de quelle façon spirituelle et véridique, on peut vivre et revivre d’année en année, une saine et sainte obéissance au Seigneur aujourd’hui.
Chaque année dans la prière de contemplation du Mystère de Dieu une réponse différente est parvenue à mon esprit. Néanmoins chaque fois revient à mon esprit également la situation du mouton du sacrifice qui fait échos dans ma culture biblique à une multitude de situations :
• Le bélier qui prit la place du fils d’Abraham (3), signe d’obéissance à Dieu.
• Le bouc émissaire chassé dans le désert (4), signe d’expiation de tous sur un seul
• La brebis muette conduite à l’abattoir (5), signe d’innocence
• Le Bon Berger qui conduit ses brebis (6), signe de providence divine
• L’agneau pascal de la libération de tout esclavage (7), signe de la miséricorde libératrice
• Puis « Voici l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde » (8), dont parle saint Jean Baptiste dans l’Evangile en désignant Jésus le Messie. Signe de l’offrande de soi par amour de Tous.
Les récits se complétant les uns les autres montrent un chemin spirituel d’offrande de soi à Dieu, par libre obéissance en vue de la Miséricorde. Que le Seigneur bénisse chacune de vois familles à l’occasion de l’Aïd, et nous accorde à tous de suivre l’appel de Dieu en vue de la Miséricorde.
* Henry Fautrad est prêtre.
Notes
1. Concile Vatican II Nostra aetate § 3
2. Concile Vatican II Lumen Gentium § 16
3. La Bible, Livre de la Genèse 22
4. La Bible, Livre du Lévitique 16, 21-22
5. La Bible, Livre du Prophète Jérémie 11, 11
6. La Bible, Evangile selon Saint Jean 10, 11
7. La Bible, Livre de l’Exode 12, 46
8. La Bible, Evangile de Jésus Christ selon Saint Jean 1, 29.