Dans une interview accordée au quotidien suisse Le Matin et publiée mercredi 9 octobre, Alain Delon a salué la progression du Front national.
Interrogé sur la poussée du Mouvement citoyens genevois (MGC) en Suisse et du FN en France, deux partis d’extrême droite, il a jugé que cela était « édifiant ». « Edifiant parce que les gens en ont marre qu’on leur parle comme on le fait. Ils veulent de l’action, ils veulent autre chose. Ils ont connu une France différente sous de Gaulle ou même Mitterrand. Voilà pourquoi le Front national, comme le MCG à Genève, prend une place très importante et ça, je l’approuve, je le pousse et le comprends parfaitement bien », a-t-il poursuivi. « Depuis des années, Le Pen père et fille se battent, mais ils se battent un peu seuls. Là, pour la première fois, ils ne sont plus seuls. Ils ont les Français avec eux. C’est important », a ajouté l'acteur.
Ses déclarations relayées par la presse française ont vite fait de susciter le buzz. Contacté de nouveau par téléphone mercredi après-midi par Le Matin, l’ancienne icône du cinéma français persiste et signe. « Je n'ai pas dérapé et je ne dérape pas. Je suis gaulliste depuis quarante ans, mais il faut vivre avec son temps. On ne peut pas être gaulliste dans un monde hollandiste », déclare-t-il. « Il faut s'adapter. Je suis gaulliste et je suis sarkozyste. Avec le FN, nous n'en serions pas là si Nicolas Sarkozy était au pouvoir. Point. », juge-t-il.
Sa position ne peut pas être plus claire. Ce n’est pas vraiment une surprise car, dans les années 80, Alain Delon indiquait déjà être « un ami de longue date » de Jean-Marie Le Pen. C’est au demeurant la première fois qu’il apporte publiquement son soutien au FN qui, selon un sondage Ifop pour Le Nouvel Observateur, arrive en tête des intentions de vote pour les élections européennes de mai 2014 avec 24 % des voix.
La position de l’acteur est loin de faire l’unanimité y compris au sein de sa famille. Son fils, Anthony Delon, également acteur, a ainsi jugé « consternant » les dernières déclarations de son père. « Il ferait mieux de tourner des films plutôt que de s'improviser politologue », écrit-il dans un sms envoyé au Grand Journal, mercredi.
A l’inverse, Jean-Marie Le Pen s’est dit « heureux » et « agréablement impressionné » des paroles de l’acteur. « Alain Delon est un homme libre et indépendant. Alain n'était pas Front national et n'avait pas d'engagement politique, mais il a des opinions. Il exprime une opinion qu'il faut prendre telle qu'elle est. Je suis très heureux de m'apercevoir que nombre de gens qui se tenaient professionnellement à l'écart de la politique considèrent que la situation est suffisamment grave pour qu'ils donnent leur point de vue de citoyen », a-t-il commenté ravi. Un peu plus réservée, Marine Le Pen s’est dit « étonnée » des propos d'Alain Delon. Tout en relevant que « c'est la première fois » que l'acteur « exprime une proximité avec le FN », la présidente du FN juge tout de même que « mieux vaut tard que jamais ».
A 78 ans, la trajectoire prise par Alain Delon n’est pas sans rappeler celle prise par Brigitte Bardot, qui a apporté son soutien à Marine Le Pen lors de la campagne présidentielle 2012. Dernièrement, en septembre, le FN a reçu le soutien officiel d’un autre people, celui de l'humoriste marseillais Jean Roucas, qui s'est affiché au côté de Marine Le Pen lors de l'université d'été du parti d'extrême droite. Les paroles d’adhésion à un parti politique qui base son discours sur le rejet de l’autre se libèrent à l'approche des municipales en 2014.
Lire aussi :
Le FN n'est pas d’extrême droite pour Marine Le Pen
Le FN change de nom, pas le fond
Le Front national a-t-il changé ?
Une journaliste infiltrée dénonce « l’islamophobie » du FN
Interrogé sur la poussée du Mouvement citoyens genevois (MGC) en Suisse et du FN en France, deux partis d’extrême droite, il a jugé que cela était « édifiant ». « Edifiant parce que les gens en ont marre qu’on leur parle comme on le fait. Ils veulent de l’action, ils veulent autre chose. Ils ont connu une France différente sous de Gaulle ou même Mitterrand. Voilà pourquoi le Front national, comme le MCG à Genève, prend une place très importante et ça, je l’approuve, je le pousse et le comprends parfaitement bien », a-t-il poursuivi. « Depuis des années, Le Pen père et fille se battent, mais ils se battent un peu seuls. Là, pour la première fois, ils ne sont plus seuls. Ils ont les Français avec eux. C’est important », a ajouté l'acteur.
Ses déclarations relayées par la presse française ont vite fait de susciter le buzz. Contacté de nouveau par téléphone mercredi après-midi par Le Matin, l’ancienne icône du cinéma français persiste et signe. « Je n'ai pas dérapé et je ne dérape pas. Je suis gaulliste depuis quarante ans, mais il faut vivre avec son temps. On ne peut pas être gaulliste dans un monde hollandiste », déclare-t-il. « Il faut s'adapter. Je suis gaulliste et je suis sarkozyste. Avec le FN, nous n'en serions pas là si Nicolas Sarkozy était au pouvoir. Point. », juge-t-il.
Sa position ne peut pas être plus claire. Ce n’est pas vraiment une surprise car, dans les années 80, Alain Delon indiquait déjà être « un ami de longue date » de Jean-Marie Le Pen. C’est au demeurant la première fois qu’il apporte publiquement son soutien au FN qui, selon un sondage Ifop pour Le Nouvel Observateur, arrive en tête des intentions de vote pour les élections européennes de mai 2014 avec 24 % des voix.
La position de l’acteur est loin de faire l’unanimité y compris au sein de sa famille. Son fils, Anthony Delon, également acteur, a ainsi jugé « consternant » les dernières déclarations de son père. « Il ferait mieux de tourner des films plutôt que de s'improviser politologue », écrit-il dans un sms envoyé au Grand Journal, mercredi.
A l’inverse, Jean-Marie Le Pen s’est dit « heureux » et « agréablement impressionné » des paroles de l’acteur. « Alain Delon est un homme libre et indépendant. Alain n'était pas Front national et n'avait pas d'engagement politique, mais il a des opinions. Il exprime une opinion qu'il faut prendre telle qu'elle est. Je suis très heureux de m'apercevoir que nombre de gens qui se tenaient professionnellement à l'écart de la politique considèrent que la situation est suffisamment grave pour qu'ils donnent leur point de vue de citoyen », a-t-il commenté ravi. Un peu plus réservée, Marine Le Pen s’est dit « étonnée » des propos d'Alain Delon. Tout en relevant que « c'est la première fois » que l'acteur « exprime une proximité avec le FN », la présidente du FN juge tout de même que « mieux vaut tard que jamais ».
A 78 ans, la trajectoire prise par Alain Delon n’est pas sans rappeler celle prise par Brigitte Bardot, qui a apporté son soutien à Marine Le Pen lors de la campagne présidentielle 2012. Dernièrement, en septembre, le FN a reçu le soutien officiel d’un autre people, celui de l'humoriste marseillais Jean Roucas, qui s'est affiché au côté de Marine Le Pen lors de l'université d'été du parti d'extrême droite. Les paroles d’adhésion à un parti politique qui base son discours sur le rejet de l’autre se libèrent à l'approche des municipales en 2014.
Lire aussi :
Le FN n'est pas d’extrême droite pour Marine Le Pen
Le FN change de nom, pas le fond
Le Front national a-t-il changé ?
Une journaliste infiltrée dénonce « l’islamophobie » du FN