Le mars de Béziers Robert Ménard a débaptisé, samedi 14 mars, la rue du 19 mars 1962 au profit d'un ancien putschiste qui s'est battu pour l'Algérie française.
« Effacer la honte du 19 mars 1962. » C’est en ces termes que Robert Ménard, le maire de Béziers, a expliqué la débapbtisation de la rue du 19 mars 1962, date des accords d'Evian qui marquent officiellement la fin de l’Algérie française après des années de guerre d’indépendance.
Entre 2 000 à 2 500 personnes ont assisté à la cérémonie. La rue du 19 mars 1962, ainsi nommée depuis 1969, a été débaptisé, samedi 14 mars, au profit du Commandant Hélie Denoix de Saint-Marc, un ancien résistant lors de la Seconde Guerre mondiale qui avait pris part au putsch des généraux en avril 1961.
Il s’était constitué prisonnier en juin de la même année après l’échec du putsch qui lui aura valu d’être condamné à dix ans de réclusion. Il fera cinq ans de prison avant d'être gracié par le général De Gaulle en 1966. Réhabilité en 1978, il est élevé au rang de Grand Croix de la Légion d'honneur par Nicolas Sarkozy en 2011, deux ans avant sa mort en août 2013.
Entre 2 000 à 2 500 personnes ont assisté à la cérémonie. La rue du 19 mars 1962, ainsi nommée depuis 1969, a été débaptisé, samedi 14 mars, au profit du Commandant Hélie Denoix de Saint-Marc, un ancien résistant lors de la Seconde Guerre mondiale qui avait pris part au putsch des généraux en avril 1961.
Il s’était constitué prisonnier en juin de la même année après l’échec du putsch qui lui aura valu d’être condamné à dix ans de réclusion. Il fera cinq ans de prison avant d'être gracié par le général De Gaulle en 1966. Réhabilité en 1978, il est élevé au rang de Grand Croix de la Légion d'honneur par Nicolas Sarkozy en 2011, deux ans avant sa mort en août 2013.
Un nostalgique du temps des colonies
Hélie Denoix de Saint-Marc, « un héros » aux yeux de Robert Ménard, un pied-noir d’Oran qu’il a brusquement quitté en 1962 après les accords d'Evian. Son père fut un membre de l’Organisation de l’armée secrète (OAS), structure paramilitaire qui s'est opposée avec violence à l'indépendance algérienne. Robert Ménard a rendu un hommage controversé en juillet 2014 devant une stèle érigé dans le cimetière municipal de Béziers en l’honneur de fusillés de l’OAS.
L’initiative de l’édile, élu avec le soutien du Front national, a été approuvée le 11 décembre 2014 en conseil municipal mais a soulevé l’indignation à Béziers. Des centaines de manifestants ont protesté non loin de la cérémonie officielle pour dire non au colonialisme. Le Premier ministre Manuel Valls a condamné l’action du maire de Béziers en déclarant que « la nostalgie de l'Algérie française n'apporte rien de bon ».
Un décret consacrant la date du 19 mars 1962 comme Journée nationale du souvenir « des victimes civiles et militaires de la guerre d'Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc » a été promulgué en décembre 2012 en France.
L’initiative de l’édile, élu avec le soutien du Front national, a été approuvée le 11 décembre 2014 en conseil municipal mais a soulevé l’indignation à Béziers. Des centaines de manifestants ont protesté non loin de la cérémonie officielle pour dire non au colonialisme. Le Premier ministre Manuel Valls a condamné l’action du maire de Béziers en déclarant que « la nostalgie de l'Algérie française n'apporte rien de bon ».
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