Il ne fait pas bon d’être Ahmadis en Algérie. Six personnes de cette communauté ont été condamnées, mercredi 28 juin, par la cour d’appel de Batna (à 430 km d'Alger) pour « collecte de dons non autorisée, activité dans une association non autorisée et distribution de documents portant atteinte à l’intérêt national ». Cinq d’entre eux ont écopé d’un an de prison ferme tandis que le sixième a été condamné à six mois de prison avec sursis.
Arrêtés en février dernier, ils ont été reconnus coupables et condamnés en première instance entre deux et quatre ans de prison ferme et à une amende de 300 000 dinars algériens (2 400 euros). Les peines ont certes été allégées mais leur culpabilité demeure aux yeux des autorités alors que les Ahmadis clament leur innocence. Il s’agit de la plus lourde peine prononcée contre les membres de la communauté ahmadie.
Considérée en Algérie comme une secte, l’ahmadisme fait l’objet d’une vague de répression ces derniers mois. Le ministre des affaires religieuses, Mohamed Aïssa, a affirmé en février que « appartenir aux Ahmadis signifie être en dehors du cercle de l'islam ». S'il a, par la suite en avril, déclaré que l’État n’avait « pas l’intention de combattre la secte Ahmadiyya » et qu’il ne faisait qu’appliquer les lois relatives aux associations et à la collecte de dons, les faits mis en exergue par Amnesty International lui donnent tort.
Arrêtés en février dernier, ils ont été reconnus coupables et condamnés en première instance entre deux et quatre ans de prison ferme et à une amende de 300 000 dinars algériens (2 400 euros). Les peines ont certes été allégées mais leur culpabilité demeure aux yeux des autorités alors que les Ahmadis clament leur innocence. Il s’agit de la plus lourde peine prononcée contre les membres de la communauté ahmadie.
Considérée en Algérie comme une secte, l’ahmadisme fait l’objet d’une vague de répression ces derniers mois. Le ministre des affaires religieuses, Mohamed Aïssa, a affirmé en février que « appartenir aux Ahmadis signifie être en dehors du cercle de l'islam ». S'il a, par la suite en avril, déclaré que l’État n’avait « pas l’intention de combattre la secte Ahmadiyya » et qu’il ne faisait qu’appliquer les lois relatives aux associations et à la collecte de dons, les faits mis en exergue par Amnesty International lui donnent tort.
Des restrictions à la liberté d’expression inquiétantes
L'ONG a appelé l’Algérie à mettre un terme à sa campagne de répression contre les Ahmadis. « Au moins 280 femmes et hommes ahmadis ont fait l’objet d’enquêtes ou de poursuites l’année dernière, après une vague d’arrestations qui a suivi le rejet par les autorités d’une demande d’enregistrement d’une association ahmadie et de l’inauguration d’une mosquée en 2016 », a--t-elle fait part lundi 19 juin, réclamant la libération des six détenus avant la tenue de leur procès en appel.
« La répression qui s’est abattue sur les Ahmadis l’année dernière est alarmante. Cette vague d’arrestations et de poursuites visant des Ahmadis montre clairement que les autorités renforcent les restrictions à la liberté d’expression dans le pays », a déclaré Heba Morayef, directrice des recherches sur l’Afrique du Nord à Amnesty International.
Selon Heba Morayef, directrice des recherches sur l’Afrique du Nord à Amnesty International, les Ahmadis sont 2 000 à vivre en Algérie. Les autorités algériennes ont rejeté, en mars 2016, une demande déposée par des Ahmadis en vue d’obtenir l’enregistrement d’une association.
En juin de la même année, la police a fait une descente dans une mosquée ahmadie récemment construite dans la province de Blida le jour où elle devait être inaugurée et l’a fermée. Depuis, « Amnesty International a appris de sources locales que les autorités algériennes avaient engagé des poursuites judiciaires contre plus de 280 Ahmadis. Ils sont notamment inculpés d’appartenance à une association non autorisée, de collecte de dons sans autorisation, de pratique d’un culte dans des lieux non autorisés, de diffusion de propagande étrangère portant atteinte aux intérêts de la nation et de "dénigrement" du "dogme" et des préceptes de l’islam ».
« Le droit de pratiquer sa religion collectivement est un aspect fondamental du droit à la liberté de religion. Il est aussi important que le droit à la liberté individuelle de conscience. Tant que tous les groupes religieux et tous les lieux de culte devront obtenir l’agrément des autorités, il n’y aura pas de liberté de religion en Algérie », a fait part Heba Morayef.
Le pourvoi en cassation permet aux accusés de rester libres pour le moment.
« La répression qui s’est abattue sur les Ahmadis l’année dernière est alarmante. Cette vague d’arrestations et de poursuites visant des Ahmadis montre clairement que les autorités renforcent les restrictions à la liberté d’expression dans le pays », a déclaré Heba Morayef, directrice des recherches sur l’Afrique du Nord à Amnesty International.
Selon Heba Morayef, directrice des recherches sur l’Afrique du Nord à Amnesty International, les Ahmadis sont 2 000 à vivre en Algérie. Les autorités algériennes ont rejeté, en mars 2016, une demande déposée par des Ahmadis en vue d’obtenir l’enregistrement d’une association.
En juin de la même année, la police a fait une descente dans une mosquée ahmadie récemment construite dans la province de Blida le jour où elle devait être inaugurée et l’a fermée. Depuis, « Amnesty International a appris de sources locales que les autorités algériennes avaient engagé des poursuites judiciaires contre plus de 280 Ahmadis. Ils sont notamment inculpés d’appartenance à une association non autorisée, de collecte de dons sans autorisation, de pratique d’un culte dans des lieux non autorisés, de diffusion de propagande étrangère portant atteinte aux intérêts de la nation et de "dénigrement" du "dogme" et des préceptes de l’islam ».
« Le droit de pratiquer sa religion collectivement est un aspect fondamental du droit à la liberté de religion. Il est aussi important que le droit à la liberté individuelle de conscience. Tant que tous les groupes religieux et tous les lieux de culte devront obtenir l’agrément des autorités, il n’y aura pas de liberté de religion en Algérie », a fait part Heba Morayef.
Le pourvoi en cassation permet aux accusés de rester libres pour le moment.