Le ministre tunisien de l’Intérieur sortant, Ali Larayedh, a accédé au poste de Premier ministre vendredi 22 février. Il succède ainsi à Hamadi Jebali, qui a démissionné quelques jours plus tôt faute d’avoir pu constituer un gouvernement « apolitique ». Ce dernier a refusé d’être reconduit à son poste.
Pour occuper le siège vacant, Ali Larayedh a été choisi par son parti, Ennahdha. Un choix vite accepté par le président de la République Moncef Marzouki qui doit faire face à une grave crise politique, aggravée dernièrement par l’assassinat de Chokri Belaïd, une figure de la gauche tunisienne.
Si tôt nommé, le nouveau Premier ministre a promis de former un gouvernement où « tous les Tunisiens et Tunisiennes » seront représentés. Il a deux semaines pour s’atteler à cette tâche. Son choix devra ensuite être validé par l’Assemblée constituante dont les Tunisiens attendent toujours l'achèvement de la Constitution.
Ali Layaredh, 57 ans, est une figure historique d'Ennahdha. Militant du mouvement depuis sa création, il est emprisonné en 1987 sous l'ère Bourguiba avant de vivre l’oppression du régime de Ben Ali. En 1992, il a écopé de 15 ans de prison, dont plus de 10 en isolement dans les geôles du ministère de l'Intérieur, où il a été torturé et humilié dans une vidéo à caractère pornographique qui circule aujourd'hui encore sur les réseaux sociaux pour le discréditer. Sa femme, elle aussi emprisonnée, a également subi de pareilles humiliations. Ali Layaredh n'est finalement libéré qu'en 2004.
Si sa gestion du ministère de l'Intérieur a été plusieurs fois contestée depuis sa prise de fonction en décembre 2011, Ali Layaredh reste un homme globalement apprécié en Tunisie, qui attend désormais de lui qu'elle sorte rapidement de l'impasse politique.
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Tunisie : un leader de la gauche assassiné, le pays dans le chaos
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