Alice n’est plus au Pays des Merveilles mais « en Arabie ». « Alice en Arabie », c’est le nom d’une nouvelle série dont le pilote vient d’être commandé par ABC Family, a annoncé la chaîne américaine cette semaine.
Le synopsis officiel : une adolescente américaine, après une tragédie survenue à ses parents, est enlevée par des membres de sa famille éloignée puis forcée de vivre en Arabie Saoudite. Un pays aux us et coutumes qui lui sont étrangers et dont elle cherchera à en sortir. « Prisonnière virtuelle dans l’enclos royal de son grand-père, Alice doit compter sur son esprit d'indépendance et son bon sens pour trouver un moyen de rentrer chez elle, tout en survivant à une vie derrière le voile », fait-on savoir.
Il n’en faudra pas plus pour de très nombreux internautes outre-Atlantique pour signifier leur indignation quant à une série susceptible d’alimenter les préjugés contre les musulmans et d’encourager l’islamophobie. Les critiques se sont très rapidement déversées sur Twitter où le hashtag #AliceinArabia a été lancé mardi.
Des internautes critiquent notamment l’usage du terme « Arabia », qui pourrait être pensé comme « un pays » qui ne serait pas l’Arabie Saoudite mais celui qui regrouperait les Arabes, avec tout le lot de préjugés qui leur sont attribués. « Le scénario renforce à la fois la vision binaire très gênante du "nous contre eux" (les musulmans étant eux), un facteur lié à la progression de l’intolérance et des crimes de haine antimusulmans aux États-Unis depuis le 11-Septembre, et confirme la supériorité américaine », écrit la journaliste Rabia Chaudry dans un article cinglant paru au Time Magazine mercredi contre une série « raciste ».
Le synopsis officiel : une adolescente américaine, après une tragédie survenue à ses parents, est enlevée par des membres de sa famille éloignée puis forcée de vivre en Arabie Saoudite. Un pays aux us et coutumes qui lui sont étrangers et dont elle cherchera à en sortir. « Prisonnière virtuelle dans l’enclos royal de son grand-père, Alice doit compter sur son esprit d'indépendance et son bon sens pour trouver un moyen de rentrer chez elle, tout en survivant à une vie derrière le voile », fait-on savoir.
Il n’en faudra pas plus pour de très nombreux internautes outre-Atlantique pour signifier leur indignation quant à une série susceptible d’alimenter les préjugés contre les musulmans et d’encourager l’islamophobie. Les critiques se sont très rapidement déversées sur Twitter où le hashtag #AliceinArabia a été lancé mardi.
Des internautes critiquent notamment l’usage du terme « Arabia », qui pourrait être pensé comme « un pays » qui ne serait pas l’Arabie Saoudite mais celui qui regrouperait les Arabes, avec tout le lot de préjugés qui leur sont attribués. « Le scénario renforce à la fois la vision binaire très gênante du "nous contre eux" (les musulmans étant eux), un facteur lié à la progression de l’intolérance et des crimes de haine antimusulmans aux États-Unis depuis le 11-Septembre, et confirme la supériorité américaine », écrit la journaliste Rabia Chaudry dans un article cinglant paru au Time Magazine mercredi contre une série « raciste ».
La scénariste, jeune retraitée de l'armée américaine
Face au tollé, ABC Family a défendu son nouveau programme. « Nous espérons que les gens attendront pour juger la série sur ses mérites réels une fois qu’elle sera tournée », a déclaré un porte-parole de la chaîne, avant de louer l'auteure du scénario.
Elle se prénomme Brooke Eikmeier et elle a servi dans l'armée américaine jusqu’en septembre 2013 en tant que linguiste cryptologue de la langue arabe, formée pour soutenir les missions de la NSA, l'Agence américaine de renseignement, au Moyen-Orient. Une précision de taille qui conforte les internautes dans leurs critiques tant les interventions américaines au Moyen-Orient sont décriées par une bonne partie de l’opinion publique, plus encore dans les rangs de la communauté musulmane.
Le Conseil des relations américano-islamiques (CAIR) a signifié, mercredi 19 mars, sa volonté de rencontrer les responsables d'ABC Family en présence de représentants de la communauté arabo-américaine afin de « discuter des préoccupations » liées aux stéréotypes et aux préjugés susceptibles d’apparaître dans la série tant critiquée. Les musulmans américains sont en état de vigilance.
Elle se prénomme Brooke Eikmeier et elle a servi dans l'armée américaine jusqu’en septembre 2013 en tant que linguiste cryptologue de la langue arabe, formée pour soutenir les missions de la NSA, l'Agence américaine de renseignement, au Moyen-Orient. Une précision de taille qui conforte les internautes dans leurs critiques tant les interventions américaines au Moyen-Orient sont décriées par une bonne partie de l’opinion publique, plus encore dans les rangs de la communauté musulmane.
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