Deux fois plus de personnes étaient présentes cette année
Selon Antoine Bonnel, l’organisateur du salon, la fréquentation a été deux fois plus importante cette année. De nombreux professionnels de la restauration étaient présents afin d’observer l’évolution du marché halal mais aussi pour trouver clients ou fournisseurs.
Une charcutière du Maroc est venue chercher des produits haut de gamme : «J’en ai sélectionné 5. Je suis satisfaite des producteurs rencontrés mais le salon n’est pas assez grand.» Plusieurs personnes se sont effectivement plaintes de la petite taille du salon, dont un fournisseur pour la restauration venu trouver des produits pour des distributeurs automatiques de sandwiches : «Ce salon est trop petit, mais les nouveautés sont nombreuses.» Les commerçants ont été enthousiasmés par la diversité des produits proposés. Un restaurateur découvrant les nouveaux produits du marché du halal a d’ailleurs déclaré : «C’est un commerce en extension, et j’ai trouvé de nombreuses innovations dans ce salon.»
Quelques étudiants sont aussi venus mesurer la progression du halal dans le marché : «J’étudie dans une école de commerce. Je prépare un dossier sur le marché du halal. C’est intéressant de réunir de nombreux intervenants de ce marché au même endroit. La gamme de produit est très diversifiée.» Parmi les consommateurs, plusieurs curieux ont glané de stands en stands, dont une femme avec ses enfants : «Je suis venu en tant que particulier, pour découvrir les nouveautés. Je consomme uniquement des produits halal, et je suis heureuse de découvrir des bonbons sous ce label. Cependant, mon impression est mitigée, le salon est surtout orienté afin de faciliter la rencontre entre les producteurs et les vendeurs.» D’autres passants ont trouvé que ce salon manquait de maturité : «Je suis venu par curiosité, par intérêt et pour mesurer l’évolution du halal dans la société. Mais je suis déçu, il est beaucoup plus petit que celui de l’année dernière. On retrouve beaucoup de choses similaires et j’ai le sentiment que la plupart des commerçants s’improvisent halal, il n’y a pas de véritables professionnels. Cela ne correspond pas à mon attente. Les Chinois et les Polonais ne sont pas venus, et les Algériens sont peu nombreux. Heureusement, je constate que le halal se banalise, il gagne du terrain, notamment dans les grandes surfaces. J’espère que ça va s’améliorer.»
Une charcutière du Maroc est venue chercher des produits haut de gamme : «J’en ai sélectionné 5. Je suis satisfaite des producteurs rencontrés mais le salon n’est pas assez grand.» Plusieurs personnes se sont effectivement plaintes de la petite taille du salon, dont un fournisseur pour la restauration venu trouver des produits pour des distributeurs automatiques de sandwiches : «Ce salon est trop petit, mais les nouveautés sont nombreuses.» Les commerçants ont été enthousiasmés par la diversité des produits proposés. Un restaurateur découvrant les nouveaux produits du marché du halal a d’ailleurs déclaré : «C’est un commerce en extension, et j’ai trouvé de nombreuses innovations dans ce salon.»
Quelques étudiants sont aussi venus mesurer la progression du halal dans le marché : «J’étudie dans une école de commerce. Je prépare un dossier sur le marché du halal. C’est intéressant de réunir de nombreux intervenants de ce marché au même endroit. La gamme de produit est très diversifiée.» Parmi les consommateurs, plusieurs curieux ont glané de stands en stands, dont une femme avec ses enfants : «Je suis venu en tant que particulier, pour découvrir les nouveautés. Je consomme uniquement des produits halal, et je suis heureuse de découvrir des bonbons sous ce label. Cependant, mon impression est mitigée, le salon est surtout orienté afin de faciliter la rencontre entre les producteurs et les vendeurs.» D’autres passants ont trouvé que ce salon manquait de maturité : «Je suis venu par curiosité, par intérêt et pour mesurer l’évolution du halal dans la société. Mais je suis déçu, il est beaucoup plus petit que celui de l’année dernière. On retrouve beaucoup de choses similaires et j’ai le sentiment que la plupart des commerçants s’improvisent halal, il n’y a pas de véritables professionnels. Cela ne correspond pas à mon attente. Les Chinois et les Polonais ne sont pas venus, et les Algériens sont peu nombreux. Heureusement, je constate que le halal se banalise, il gagne du terrain, notamment dans les grandes surfaces. J’espère que ça va s’améliorer.»
Une gamme de produits diversifiée (ici des yaourts)
Les plats halal gagnent les marmites
Précurseur en matière de production halal en France, la chaîne Orientales Viandes existe depuis 20 ans et vend uniquement des plats préparés halal. Elle répond à la demande des musulmans qui recherchent des produits de cuisine européenne sous le label halal (moussaka, hachis Parmentier, lasagnes…). Orientales Viandes vend des produits frais et surgelés aux magasins de la grande distribution. Elle est certifiée par la Mosquée d’Evry, possède une clientèle principalement musulmane et connaît une expansion commerciale «à deux chiffres» depuis plusieurs années en Europe.
Autre précurseur du marché : Maggi hallal propose ses soupes déshydratées depuis 15 ans. Avec des soupes traditionnelles du Maghreb (Harira, Chorba) à base de matières grasses végétales, la société affiche 20% de croissance de vente par an depuis plusieurs années. Distribué en Europe de l’Ouest, le produit touche 10 à 15% de non musulmans. Selon son directeur de la communication, le marché du halal se professionnalise et commence à mûrir.
La marque Aladin existe depuis 1988 en Allemagne. Elle distribue uniquement de la charcuterie halal en Europe de l’Ouest et en Scandinavie, surtout dans des supermarchés. Certifiée par l’Europäisches Halal Zertifierungsinstitut, l’enseigne Aladin vend 3000 à 4000 tonnes de viande par mois.
L’Oasis de Djerba propose elle aussi de la charcuterie halal, mais espagnole cette fois-ci. A partir d’un jambon de veau ou de dinde, la fabrication et la méthode de séchage sont traditionnelles. Ces produits haut de gamme vise l’Europe de l’Ouest et sont certifié par l’Instituto Halal de Junta Islamica. L’Oasis de Djerba assure que ses produits sont 100% halal, il n’y a pas de colorant, simplement des épices. Le responsable assure que si des composants harâm sont utilisés, n’importe quel test de la part des distributeurs permet de les identifier. Il n’y a donc aucun intérêt à tricher.
Autre précurseur du marché : Maggi hallal propose ses soupes déshydratées depuis 15 ans. Avec des soupes traditionnelles du Maghreb (Harira, Chorba) à base de matières grasses végétales, la société affiche 20% de croissance de vente par an depuis plusieurs années. Distribué en Europe de l’Ouest, le produit touche 10 à 15% de non musulmans. Selon son directeur de la communication, le marché du halal se professionnalise et commence à mûrir.
La marque Aladin existe depuis 1988 en Allemagne. Elle distribue uniquement de la charcuterie halal en Europe de l’Ouest et en Scandinavie, surtout dans des supermarchés. Certifiée par l’Europäisches Halal Zertifierungsinstitut, l’enseigne Aladin vend 3000 à 4000 tonnes de viande par mois.
L’Oasis de Djerba propose elle aussi de la charcuterie halal, mais espagnole cette fois-ci. A partir d’un jambon de veau ou de dinde, la fabrication et la méthode de séchage sont traditionnelles. Ces produits haut de gamme vise l’Europe de l’Ouest et sont certifié par l’Instituto Halal de Junta Islamica. L’Oasis de Djerba assure que ses produits sont 100% halal, il n’y a pas de colorant, simplement des épices. Le responsable assure que si des composants harâm sont utilisés, n’importe quel test de la part des distributeurs permet de les identifier. Il n’y a donc aucun intérêt à tricher.
Et même des produits du terroir...
Candy Planet est le leader des bonbons casher. Cette société se lance dans l’industrie du halal sous la marque Naïma, mais existe depuis 10 ans. Elle produit des bonbons halal à base de gélatine de poisson. La difficulté a été de constituer leur propre chaîne étant donné que les industriels refusaient ce procédé. La gélatine de poisson peut effectivement être à l’origine d’allergènes. Autre obstacle : il est difficile d’utiliser les arrêtes des poissons afin d’en produire une gélatine et il faut choisir des arômes certifiés halal pour couvrir le goût du poisson. Naïma débute et vise l’Europe, les Etats-Unis et la Tunisie.
El Beldi, sous le label Halal Correct, achemine ses viandes depuis un abattoir fournissant 80% de viandes halal près de Tours. Leurs sacrificateurs sont salariés et travaillent uniquement dans cet abattoir. El Bedi ne vend que du halal en Europe, Afrique et dans les DOM-TOM. Cette société vend environ 9000 dindes et 6000 poulets par semaine.
Une entreprise de vente de poulets a souhaité garder l’anonymat. Tous ses produits sont halal et ses bêtes abattues selon le rite islamique. En revanche, si une partie de leurs produits sont vendus sous le label halal, la plupart non. Le gérant explique cette démarche d’un point de vue commercial, puis sanitaire. Il assure que cette technique de vente permet de mieux ciblée la clientèle. Selon lui, les acheteurs non musulmans ne souhaitent pas acheter des produits halal et n’ont pas besoin de savoir si c’est halal ou pas. Cela lui permet de travailler avec un abattoir 100% halal, il réparti ensuite les bêtes selon la clientèle visée. Le commerçant a ensuite indiqué que la viande halal est de meilleure qualité. Selon ses observations, elle se conserve 3 à 4 jours de plus que la non halal. L’animal perd tout son sang. Il n’est pas préalablement électrocuté, donc le cœur continue de travailler et l’animal n’est pas stressé. Cela permet d’obtenir une viande moins acide, plus tendre et avec moins de perte en eaux.
El Beldi, sous le label Halal Correct, achemine ses viandes depuis un abattoir fournissant 80% de viandes halal près de Tours. Leurs sacrificateurs sont salariés et travaillent uniquement dans cet abattoir. El Bedi ne vend que du halal en Europe, Afrique et dans les DOM-TOM. Cette société vend environ 9000 dindes et 6000 poulets par semaine.
Une entreprise de vente de poulets a souhaité garder l’anonymat. Tous ses produits sont halal et ses bêtes abattues selon le rite islamique. En revanche, si une partie de leurs produits sont vendus sous le label halal, la plupart non. Le gérant explique cette démarche d’un point de vue commercial, puis sanitaire. Il assure que cette technique de vente permet de mieux ciblée la clientèle. Selon lui, les acheteurs non musulmans ne souhaitent pas acheter des produits halal et n’ont pas besoin de savoir si c’est halal ou pas. Cela lui permet de travailler avec un abattoir 100% halal, il réparti ensuite les bêtes selon la clientèle visée. Le commerçant a ensuite indiqué que la viande halal est de meilleure qualité. Selon ses observations, elle se conserve 3 à 4 jours de plus que la non halal. L’animal perd tout son sang. Il n’est pas préalablement électrocuté, donc le cœur continue de travailler et l’animal n’est pas stressé. Cela permet d’obtenir une viande moins acide, plus tendre et avec moins de perte en eaux.
Vers une certification commune ?
Durant le salon, la logique commerciale trop poussée du marché du halal a été dénoncée. Il existe en France de nombreux organismes de certification. Certains sont issus de mosquée comme le label de la Mosquée de Paris, celui de la Mosquée d’Evry, et celui de la Mosquée de Lyon. D’autres sont délivrés par des organismes indépendants comme AVS et MCI. Chacun de ces labels ne reconnait pas forcément les autres certifications. Une guerre impitoyable est livrée pour discréditer les concurrents. Ce qui opacifie le marché du halal.
Néanmoins, des initiatives sont aujourd’hui en train de voir le jour pour essayer de réunir les acteurs du contrôle du halal. Le 9 septembre prochain, 20 organismes de contrôle vont se réunir afin d’établir des critères communs. Ils souhaitent se mettre d’accord sur un seul label halal avec un logo unique. Le logo de l’organisme de contrôle viendrait compléter cette enseigne commune.
Néanmoins, des initiatives sont aujourd’hui en train de voir le jour pour essayer de réunir les acteurs du contrôle du halal. Le 9 septembre prochain, 20 organismes de contrôle vont se réunir afin d’établir des critères communs. Ils souhaitent se mettre d’accord sur un seul label halal avec un logo unique. Le logo de l’organisme de contrôle viendrait compléter cette enseigne commune.