Aneela Akhtar, directrice artistique, au grand marché de tissus Saddar, à Karachi (Pakistan).
Quand Aneela et Nabeela Akhtar nous racontent leur entreprise, Maharani from Paris, on est d’emblée transporté dans les ateliers de broderie, sous la chaleur moite de 40 °C, et dans les marchés colorés de tissus de Karachi, capitale économique du Pakistan située à plus de 6 000 km de distance de Paris.
C’est qu’Aneela, directrice artistique, revient tout juste de 12 heures de vol d’avion et a rapporté de nombreuses étoffes et vêtements, chacun constituant une pièce unique. Leur créneau ? La mode indienne et pakistanaise, mais pas n’importe laquelle.
« Nous ne proposons pas uniquement des produits indo-pakistanais traditionnels, expose Nabeela, directrice générale. Notre but est de promouvoir le travail artisanal pakistanais sur broderie. » Il est vrai que lorsque Aneela nous déploie un sari Banarasi, on ne peut que s’émerveiller du chatoiement de la soie et des motifs brodés au fil doré. « Le tissu Banarasi est fabriqué grâce à une technique artisanale de travail de la soie, originaire de la ville sacrée de Bénarès, explique-t-elle. Au moment de la partition de l’Inde et du Pakistan, cette technique a été ramenée à Karachi, dans le quartier de Benarestown. Millénaire, elle remonte à l’époque moghole durant laquelle les tissus étaient travaillés avec du vrai fil d’or. Aujourd’hui, on trouve ce travail sur de la mousseline de soie, du satin de soie, de la soie sauvage… et les couleurs sont minérales. »
Trois segments ont ainsi été développés au sein de la boutique en ligne créée il y a deux ans.
D’abord, le prêt-à-porter, composé de tenues traditionnelles tels le sari, le shalwar kameez (longue tunique avec ou sans manches, assortie d’un pantalon droit ou bouffant et d’une étole), ou encore le lengha (tunique courte, longue jupe et voile assorti que l’on porte en écharpe).
Ensuite, la haute couture, avec des vêtements réalisés sur mesure pour les grandes occasions que sont les mariages et les réceptions.
Enfin, l’ethnic wear chic, en édition limitée, composé de pièces de la garde-robe occidentale (tuniques, vestes, tee-shirts…) portant l’esprit Maharani, c’est-à-dire la broderie.
C’est qu’Aneela, directrice artistique, revient tout juste de 12 heures de vol d’avion et a rapporté de nombreuses étoffes et vêtements, chacun constituant une pièce unique. Leur créneau ? La mode indienne et pakistanaise, mais pas n’importe laquelle.
« Nous ne proposons pas uniquement des produits indo-pakistanais traditionnels, expose Nabeela, directrice générale. Notre but est de promouvoir le travail artisanal pakistanais sur broderie. » Il est vrai que lorsque Aneela nous déploie un sari Banarasi, on ne peut que s’émerveiller du chatoiement de la soie et des motifs brodés au fil doré. « Le tissu Banarasi est fabriqué grâce à une technique artisanale de travail de la soie, originaire de la ville sacrée de Bénarès, explique-t-elle. Au moment de la partition de l’Inde et du Pakistan, cette technique a été ramenée à Karachi, dans le quartier de Benarestown. Millénaire, elle remonte à l’époque moghole durant laquelle les tissus étaient travaillés avec du vrai fil d’or. Aujourd’hui, on trouve ce travail sur de la mousseline de soie, du satin de soie, de la soie sauvage… et les couleurs sont minérales. »
Trois segments ont ainsi été développés au sein de la boutique en ligne créée il y a deux ans.
D’abord, le prêt-à-porter, composé de tenues traditionnelles tels le sari, le shalwar kameez (longue tunique avec ou sans manches, assortie d’un pantalon droit ou bouffant et d’une étole), ou encore le lengha (tunique courte, longue jupe et voile assorti que l’on porte en écharpe).
Ensuite, la haute couture, avec des vêtements réalisés sur mesure pour les grandes occasions que sont les mariages et les réceptions.
Enfin, l’ethnic wear chic, en édition limitée, composé de pièces de la garde-robe occidentale (tuniques, vestes, tee-shirts…) portant l’esprit Maharani, c’est-à-dire la broderie.
Nabeela Akhtar, directrice générale de Maharani from Paris : « On y est allées au toupet ! »
« Notre créneau : le haut de gamme ethnique »
« Au départ, nous avions l’intention de cibler le marché indo-pakistanais en France. Mais nous nous sommes rendu compte que notre marché était bien plus étendu », raconte Nabeela. C’est ainsi que, au-delà des prévisions, la clientèle est à 80 % occidentale et le segment hommes connaît un franc succès.
« La tendance bollywood nous a à la fois aidées et handicapées, analyse la directrice générale. Aider, parce que cet effet de mode nous a données une visibilité auprès du grand public. Handicaper, car l’image des produits véhiculée par l’industrie cinématographique indienne est un peu stéréotypée, voire kitch. Or, pour notre part, nous nous situons dans le haut de gamme. »
Être femme a-t-il posé des difficultés particulières ? « On a dû s’imposer en tant que femmes dans une société d’hommes, confie Nabeela. Si le milieu de la mode au Pakistan s’est beaucoup féminisé, les rares femmes qui y exercent ont déjà un réseau familial dans ce secteur d’activité. Alors on y est allées au toupet ! » Et Aneela d’ajouter : « Là-bas, les gens n’ont pas l’habitude d’obéir à des femmes. Il ne leur est pas évident d’admettre qu’on leur dise de refaire le travail pour répondre à des normes de qualité très strictes. »
Une persévérance doublée d’un sens créatif caractérise ces deux chefs d’entreprise trentenaires. Elles qui ne parlaient pas un seul mot de français à leur arrivée en France, à l’âge de 6 et 7 ans, sont toutes deux titulaires d’une maîtrise de chimie de l’université Paris-VI-Pierre-et-Marie-Curie.
Aneela, l’aînée, a fait de sa passion pour la photo sa voie de professionnalisation, tandis que Nabeela, la cadette, décrochait un MBA en gestion et administration des entreprises à l’IAE de Paris, option – faut-il s’en étonner ? – entrepreneuriat.
« La tendance bollywood nous a à la fois aidées et handicapées, analyse la directrice générale. Aider, parce que cet effet de mode nous a données une visibilité auprès du grand public. Handicaper, car l’image des produits véhiculée par l’industrie cinématographique indienne est un peu stéréotypée, voire kitch. Or, pour notre part, nous nous situons dans le haut de gamme. »
Être femme a-t-il posé des difficultés particulières ? « On a dû s’imposer en tant que femmes dans une société d’hommes, confie Nabeela. Si le milieu de la mode au Pakistan s’est beaucoup féminisé, les rares femmes qui y exercent ont déjà un réseau familial dans ce secteur d’activité. Alors on y est allées au toupet ! » Et Aneela d’ajouter : « Là-bas, les gens n’ont pas l’habitude d’obéir à des femmes. Il ne leur est pas évident d’admettre qu’on leur dise de refaire le travail pour répondre à des normes de qualité très strictes. »
Une persévérance doublée d’un sens créatif caractérise ces deux chefs d’entreprise trentenaires. Elles qui ne parlaient pas un seul mot de français à leur arrivée en France, à l’âge de 6 et 7 ans, sont toutes deux titulaires d’une maîtrise de chimie de l’université Paris-VI-Pierre-et-Marie-Curie.
Aneela, l’aînée, a fait de sa passion pour la photo sa voie de professionnalisation, tandis que Nabeela, la cadette, décrochait un MBA en gestion et administration des entreprises à l’IAE de Paris, option – faut-il s’en étonner ? – entrepreneuriat.
BUSINESS
Nom : Maharani from Paris
Activité : boutique en ligne de mode ethnique chic indo-pakistanaise
Création : 2007
Dirigeantes : Aneela et Nabeela Akhtar
Siège : Paris
Nom : Maharani from Paris
Activité : boutique en ligne de mode ethnique chic indo-pakistanaise
Création : 2007
Dirigeantes : Aneela et Nabeela Akhtar
Siège : Paris
Dossier réalisé en partenariat avec :