Près de deux semaines après les attentats terroristes perpétrés sur le sol français, Amnesty International a estimé, vendredi 16 janvier, que les 69 arrestations répertoriées pour « apologie du terrorisme » présentent le risque de violer la liberté d’expression.
Dans un communiqué diffusé en anglais, l’ONG s’inquiète d’une dérive judiciaire, jugeant la notion d’« apologie du terrorisme », telle que définie par la loi de novembre 2014, trop vague. « L’heure n’est pas à l’ouverture de procédures inspirées par des réactions à chaud, mais bien plutôt à la mise en place de mesures réfléchies qui protègent des vies et respectent les droits de tous », note le communiqué.
Après avoir évoqué le cas Dieudonné, Amnesty International cite des exemples de propos ayant fait l’objet d’une inculpation : « Je suis fier d’être musulman, je n’aime pas Charlie, ils ont eu raison de faire ça », ou encore le cas d’un chauffeur, qui a déclaré aux policiers qui le contrôlaient alors qu'il était ivre : « il devrait y avoir plus de Kouachi, j’espère que vous serez les prochains. »
L'organisation appelle l'Etat français à faire un meilleur tri entre les cas qui tomberaient sous le coup de la justice et les autres car « le risque est grand que ces arrestations violent la liberté d'expression » se désole l’ONG.« La façon dont les autorités françaises agit à la suite des meurtres terrifiants est le test décisif pour son engagement aux droits de l’homme pour tous », juge Amnesty International.
L’organisation met aussi en garde la France contre des réactions rapides, prises sous le coup de l’émotion. « La liberté d’expression n’a pas de favoris. L’heure n’est pas à l’ouverture de procédures inspirées par des réactions réflexes, mais bien plutôt à la mise en place de mesures réfléchies qui protègent des vies et respectent les droits de tous », conclut John Dalhuisen, le directeur du programme Europe et Asie centrale de l'ONG.
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Après avoir évoqué le cas Dieudonné, Amnesty International cite des exemples de propos ayant fait l’objet d’une inculpation : « Je suis fier d’être musulman, je n’aime pas Charlie, ils ont eu raison de faire ça », ou encore le cas d’un chauffeur, qui a déclaré aux policiers qui le contrôlaient alors qu'il était ivre : « il devrait y avoir plus de Kouachi, j’espère que vous serez les prochains. »
L'organisation appelle l'Etat français à faire un meilleur tri entre les cas qui tomberaient sous le coup de la justice et les autres car « le risque est grand que ces arrestations violent la liberté d'expression » se désole l’ONG.« La façon dont les autorités françaises agit à la suite des meurtres terrifiants est le test décisif pour son engagement aux droits de l’homme pour tous », juge Amnesty International.
L’organisation met aussi en garde la France contre des réactions rapides, prises sous le coup de l’émotion. « La liberté d’expression n’a pas de favoris. L’heure n’est pas à l’ouverture de procédures inspirées par des réactions réflexes, mais bien plutôt à la mise en place de mesures réfléchies qui protègent des vies et respectent les droits de tous », conclut John Dalhuisen, le directeur du programme Europe et Asie centrale de l'ONG.
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