Les actes islamophobes ont explosé au premier semestre de l’année 2015. Selon l’Observatoire national contre l’islamophobie rattaché au Conseil français du culte musulman (CFCM), les actions et les menaces antimusulmans ont augmente de 281 % entre le premier semestre de l'année 2014 et celui de l'année 2015, au début de laquelle les attentats de Paris ont été perpétrés.
Dans le détail, 189 % d’augmentation concerne des actions et 335 % d’augmentation les menaces, selon le bilan communiqué ce vendredi 17 juillet, jour de l’Aïd al-Fitr.
Sur les 274 actes recensés (78 actions et 196 menaces), 178 ont été commis en janvier, un chiffre qui dépasse largement les actes commis durant toute l’année 2014, à savoir 133, rappelle l’instance. En 2014, 72 actes et menaces ont été commis.
« Cette implosion des actes antimusulmans ne peut s’expliquer qu’en raison des actes de terrorisme du mois de janvier 2015 en France et tout récemment lors des événements qu’a connu la Tunisie », explique Abdallah Zekri, président de l’Observatoire. « En tout état de cause, cela ne peut, en aucun cas, justifier ce sommet de haine ou de vengeance à l’égard des Français de confession musulmane qui ne sont ni responsables ni coupables des actes terroristes qui ont endeuillé le pays par des « criminels » qui se revendiquent de l’islam pour commettre de tels crimes », explique-t-il.
Dans le détail, 189 % d’augmentation concerne des actions et 335 % d’augmentation les menaces, selon le bilan communiqué ce vendredi 17 juillet, jour de l’Aïd al-Fitr.
Sur les 274 actes recensés (78 actions et 196 menaces), 178 ont été commis en janvier, un chiffre qui dépasse largement les actes commis durant toute l’année 2014, à savoir 133, rappelle l’instance. En 2014, 72 actes et menaces ont été commis.
« Cette implosion des actes antimusulmans ne peut s’expliquer qu’en raison des actes de terrorisme du mois de janvier 2015 en France et tout récemment lors des événements qu’a connu la Tunisie », explique Abdallah Zekri, président de l’Observatoire. « En tout état de cause, cela ne peut, en aucun cas, justifier ce sommet de haine ou de vengeance à l’égard des Français de confession musulmane qui ne sont ni responsables ni coupables des actes terroristes qui ont endeuillé le pays par des « criminels » qui se revendiquent de l’islam pour commettre de tels crimes », explique-t-il.
La classe politique dénoncée
L’Observatoire national déclare également « saisi en permanence depuis l’année 2014 » par des citoyens victimes de discrimination d’origine institutionnelle dans l’enseignement, la police, les collectivités locales ou les transports publics.
« Tout cela se passe sans aucune réaction de la part de la classe politique, qui, au lieu de dénoncer une telle dérive, essaie de lui trouver des raisons et parfois alimente même ce climat d’islamophobie par des discours de stigmatisation, tels que "islamo-fascisme", "5e colonne", "3e guerre mondiale", "guerre de civilisation", "fichage des enfants musulmans", "repas de substitution", "nouvelle loi sur le foulard à l’université" », déplore M. Zekri, actuel secrétaire général du CFCM, qui appelle à une mobilisation des pouvoirs publics contre ce fléau de l'islamophobie, « un intégrisme qui en nourrit un autre ».
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