« Pour un avenir de paix, le soufisme – discret par essence – doit s’incarner davantage dans la cité, sous ses diverses expressions », annoncent les organisateurs du 1er festival soufi de Paris, du 24 novembre au 17 décembre 2017. Ici, Dervish Spirit (groupe né de la rencontre entre les musiciens Enris Qinami et James Serre et les disciples de la voie soufie Naqshbandi), pratique le chant sacré et le dhikr (méditation).
En ces temps troublés par la montée des extrémismes identitaires, qui se traduisent par le repli sur soi ou l’imposition violente d’une pseudo-Vérité émanant du divin, il est des personnes qui croient encore que la beauté de l’âme, l’harmonie des relations humaines et l’engagement citoyen animé d’une pleine conscience spirituelle peuvent contribuer à fabriquer du commun et à bâtir une société meilleure. Ici et maintenant. Et pas dans une surintellectualité mondaine ni dans des discours gargarisants.
Abd el Hafid Benchouk et Amel Boutouchent font partie de ces personnes. Respectivement codirecteur de la Maison soufie, qui a ouvert ses portes voilà un an à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), et artiste designer, ils lancent le 1er Festival soufi de Paris, qui a lieu du 24 novembre au 17 décembre.
Loin d’utiliser le soufisme comme possible outil de déradicalisation des jeunes esprits imprégnés par l’idéologie daeshienne – comme le proposent de façon opportuniste certains acteurs de l’islam auprès du personnel politique en mal de méthodes de désembrigadement… –, les organisateurs du Festival soufi reviennent aux fondamentaux. Cet « écofestival pluridisciplinaire » (conférences, concerts, récitals, rencontres littéraires, contes, expositions…), organisé en divers lieux (Paris, Saint-Ouen, près de Perpignan) a une triple vocation : artistique, citoyenne, spirituelle.
Loin d’utiliser le soufisme comme possible outil de déradicalisation des jeunes esprits imprégnés par l’idéologie daeshienne – comme le proposent de façon opportuniste certains acteurs de l’islam auprès du personnel politique en mal de méthodes de désembrigadement… –, les organisateurs du Festival soufi reviennent aux fondamentaux. Cet « écofestival pluridisciplinaire » (conférences, concerts, récitals, rencontres littéraires, contes, expositions…), organisé en divers lieux (Paris, Saint-Ouen, près de Perpignan) a une triple vocation : artistique, citoyenne, spirituelle.
Éveiller à la conscience du monde
« L’esthétique soufie a tendance à puiser dans la tradition et nous souhaitons insuffler une impulsion créative qui ouvre sur tous les genres artistiques, tout en contribuant à la sauvegarde du patrimoine », annoncent les programmateurs. C’est ainsi que deux expositions sont à voir à la Maison soufie : « L’Unité », du photographe Ousmane Lambat (vidéo-projection suivie de débat, le 1er décembre), et « À la recherche du Simorgh », de la brodeuse au critérium Karine Pollens (vernissage de l’expo, le 8 décembre).
L’Ensemble Lalé et Derviche Omar sont au programme de la « Nuit de Rûmî », qui clôt, le 17 décembre, le Festival soufi de Paris.
Chants soufis, chants lyriques et danse contemporaine vont se côtoyer lors de la « Grande Nuit soufie » (16 décembre), suivie de la « Nuit de Rûmî » (17 décembre), qui verra se succéder une ouverture lyrique de la chanteuse soprano Narimène Bey, une conférence de l’islamologue Éric Geoffroy, un récital poétique de Leili Anvar et Frédéric Ferney, et la double présence sur scène de la musique de l’Ensemble Lalé et de la danse de Derviche Omar.
Éveiller à la conscience du monde et appeler à la responsabilité de chacun-e d’entre nous pourrait être le crédo de la « vocation citoyenne » que s’est donnée le Festival soufi. L’écologie est traitée dans la conférence « Écologie, spiritualité et citoyenneté » (24 novembre), avec Hervé Kempf, Khaled Bentounès et Laurence Lécuyer. Le rapport aux sciences est abordé dans la conférence « Des atomes aux galaxies » (8 décembre), avec Inès Safi et Abd-al-Haqq Guiderdoni. La relation entre spiritualité et engagement est l’objet de la conférence « Le soufisme, c’est quoi au juste ? » (15 décembre), avec Slimane Rezki et Tayeb Chouiref, en partenariat avec l’association interconvictionnelle de jeunes Coexister.
Quant à la dimension spirituelle, elle traverse bien évidemment tout le Festival soufi. Les dates de la programmation n’ont pas été choisies au hasard : « Le 1er décembre correspond au Mawlid, la naissance du Prophète de l’islam ; et le 17 décembre correspond au départ de ce monde du grand poète et mystique Jalâl a-Dîn Rûmî », explique Abd el Hafid Benchouk. Le Festival soufi, en nourrissant à la fois « notre intellectualité, notre psyché et notre soif du Beau », entend ainsi contribuer à faire « connaître la pensée soufie, la culture soufie, qui ne sont autre chose que la culture de l’islam dans toute son ampleur et son universalité ».
Télécharger le programme complet du Festival soufi ci-dessous.
Éveiller à la conscience du monde et appeler à la responsabilité de chacun-e d’entre nous pourrait être le crédo de la « vocation citoyenne » que s’est donnée le Festival soufi. L’écologie est traitée dans la conférence « Écologie, spiritualité et citoyenneté » (24 novembre), avec Hervé Kempf, Khaled Bentounès et Laurence Lécuyer. Le rapport aux sciences est abordé dans la conférence « Des atomes aux galaxies » (8 décembre), avec Inès Safi et Abd-al-Haqq Guiderdoni. La relation entre spiritualité et engagement est l’objet de la conférence « Le soufisme, c’est quoi au juste ? » (15 décembre), avec Slimane Rezki et Tayeb Chouiref, en partenariat avec l’association interconvictionnelle de jeunes Coexister.
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