Profitant de l’entre-deux-tours des cantonales, Jean-François Copé puis Le Figaro se sont vite indignés de voir la signature de Tariq Ramadan apposée aux côtés de celles de Martine Aubry, secrétaire générale du Parti socialiste, et de Laurent Fabius, ancien Premier ministre socialiste, sur la pétition contre le « débat-procès de l’islam » lancée par Respect Mag et Le Nouvel Observateur.
L’éternuement de ces gens de droite, qui se sont donné des airs effarouchés, a fait tousser ces hauts dignitaires socialistes, lesquels ont aussitôt demandé le retrait de leur signature. Leur argument ? Ils ignoraient que Tariq Ramadan en était cosignataire. Exit l’engagement républicain, vive la poltronnerie politique ! C’était oublier que la pétition avait recueilli plus de 6 000 signatures représentatives de toute la pluralité des musulmans de France mais aussi que de nombreuses personnalités politiques, artistiques et intellectuelles tout autant que des citoyens anonymes avaient également apporté leur soutien.
Manipulateur de haute volée, Copé est un bel animal politique. Cette manœuvre lui aura valu de marquer deux coups.
Le premier, c’est la confiscation de l’appel contre le débat-procès de l’UMP. Copé, avec la complicité du Figaro, réussit l’incroyable hold-up : on ne parle plus de la stigmatisation de l’islam et de la libération de la parole raciste que permettra le pseudo-débat UMP sur la laïcité et l’islam, mais on agite l’« épouvantail Tariq Ramadan », dans l’espoir de faire revivre un mauvais remake Sarko/Ramadan de 2003.
Le deuxième coup est du même gabarit. Outre le fait d’avoir refusé un front républicain pour le second tour des cantonales, Copé a provoqué de sa main invisible le revirement d’Aubry et de Fabius, en les mettant en porte-à-faux avec les citoyens de confession ou d’héritage musulman. Aubry et Fabius n’incarneront donc pas le come-back des socialistes.
L’appel « Non au débat-procès de l’islam » et ses 6 000 signatures auront au moins pointé du doigt les tergiversations de nos élites et de nos élu-es : certain-e-s font preuve de courage politique, d’autres moins…
Nous devons signer le plus largement possible cet appel et inviter toutes nos ami-e-s et connaissances à manifester leur refus à ce que les musulmans de France servent de chair à canon électorale.
Rassemblons-nous le samedi 2 avril, à 14h30, place de la République, à Paris, pour signifier notre refus du débat-procès organisé par l’UMP le 5 avril prochain.
*****
Mohammed Colin est le cofondateur et directeur de publication de Saphirnews.com et de Salamnews.
L’éternuement de ces gens de droite, qui se sont donné des airs effarouchés, a fait tousser ces hauts dignitaires socialistes, lesquels ont aussitôt demandé le retrait de leur signature. Leur argument ? Ils ignoraient que Tariq Ramadan en était cosignataire. Exit l’engagement républicain, vive la poltronnerie politique ! C’était oublier que la pétition avait recueilli plus de 6 000 signatures représentatives de toute la pluralité des musulmans de France mais aussi que de nombreuses personnalités politiques, artistiques et intellectuelles tout autant que des citoyens anonymes avaient également apporté leur soutien.
Manipulateur de haute volée, Copé est un bel animal politique. Cette manœuvre lui aura valu de marquer deux coups.
Le premier, c’est la confiscation de l’appel contre le débat-procès de l’UMP. Copé, avec la complicité du Figaro, réussit l’incroyable hold-up : on ne parle plus de la stigmatisation de l’islam et de la libération de la parole raciste que permettra le pseudo-débat UMP sur la laïcité et l’islam, mais on agite l’« épouvantail Tariq Ramadan », dans l’espoir de faire revivre un mauvais remake Sarko/Ramadan de 2003.
Le deuxième coup est du même gabarit. Outre le fait d’avoir refusé un front républicain pour le second tour des cantonales, Copé a provoqué de sa main invisible le revirement d’Aubry et de Fabius, en les mettant en porte-à-faux avec les citoyens de confession ou d’héritage musulman. Aubry et Fabius n’incarneront donc pas le come-back des socialistes.
L’appel « Non au débat-procès de l’islam » et ses 6 000 signatures auront au moins pointé du doigt les tergiversations de nos élites et de nos élu-es : certain-e-s font preuve de courage politique, d’autres moins…
Nous devons signer le plus largement possible cet appel et inviter toutes nos ami-e-s et connaissances à manifester leur refus à ce que les musulmans de France servent de chair à canon électorale.
Rassemblons-nous le samedi 2 avril, à 14h30, place de la République, à Paris, pour signifier notre refus du débat-procès organisé par l’UMP le 5 avril prochain.
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Mohammed Colin est le cofondateur et directeur de publication de Saphirnews.com et de Salamnews.