Un mois après la rentrée scolaire, la décision prise par Pierre Izard, le directeur général des services (DGS) de la commune de Lézignan (Aude), suscite l’incompréhension. Il a annoncé que la cantine scolaire ne servirait plus de menu de substitution sans porc pour les élèves en « application du principe de laïcité » alors que jusqu’à présent c’était le cas.
Une dizaine de parents d'élèves musulmans ont appris cette nouvelle lundi 30 septembre dans un courrier dans lequel le DGS ne prend pas de pincettes. Tout en rappelant que « le service de restauration scolaire est un service public facultatif », il y écrit que « si le service ne vous convient pas, il vous appartiendra de prendre vos dispositions pour assurer la restauration de votre enfant ».
Plus que cette décision, c’est surtout la manière qui a choqué les parents d’élèves musulmans. « Les mots sont vraiment mal choisis. Qu'ils ne veuillent plus servir de repas sans viande ou sans porc en vertu d'un principe de laïcité, je comprends, mais qu'il le dise de cette manière et sans prévenir, c'est choquant », a réagi une mère qui a décidé de retirer sa fille de la cantine auprès du journal régional L’Indépendant.
Indignés, plusieurs parents d’élèves ont pris contact avec le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) pour signaler cette mesure. Elle « pose une fois de plus la question du principe de laïcité si souvent détourné de son sens premier pour être ensuite utilisé comme un outil d’exclusion, de contrainte et de discrimination » selon le CCIF qui fait savoir qu’il accompagnera les parents d’élèves blessés.
Face à la polémique, le maire de Lézignan-Corbières, Michel Maïque, contredisant son DGS, a indiqué mardi à Midi Libre que « la municipalité n'a jamais changé de position sur le sujet, nous continuons à servir des menus sans cochon aux enfants musulmans ».
Cependant, son DGS a confirmé sa décision auprès de l'Indépendant : « Nous avions eu des soucis avec une paire de parents. Parfois, à l'instant T, il n'était pas possible de répondre à cette demande (de deuxième repas, ndlr). J'ai été obligé de cesser tout cela et de mettre chacun devant ses responsabilités », se défend le DGS.
Il y aurait comme un problème de communication à la mairie. Devant l’émotion suscitée par sa décision, il a précisé toutefois chercher un accord. « Nous sommes en train de porter remède. Nous avons demandé de développer des solutions, pour à l'avenir répondre à ces problématiques », a assuré M. Izard. Les réponses devront être fortes pour faire oublier aux familles lésées la manière méprisante dont elles ont été traitées.
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Aucune obligation de repas halal à l'école
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Plus que cette décision, c’est surtout la manière qui a choqué les parents d’élèves musulmans. « Les mots sont vraiment mal choisis. Qu'ils ne veuillent plus servir de repas sans viande ou sans porc en vertu d'un principe de laïcité, je comprends, mais qu'il le dise de cette manière et sans prévenir, c'est choquant », a réagi une mère qui a décidé de retirer sa fille de la cantine auprès du journal régional L’Indépendant.
Indignés, plusieurs parents d’élèves ont pris contact avec le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) pour signaler cette mesure. Elle « pose une fois de plus la question du principe de laïcité si souvent détourné de son sens premier pour être ensuite utilisé comme un outil d’exclusion, de contrainte et de discrimination » selon le CCIF qui fait savoir qu’il accompagnera les parents d’élèves blessés.
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Il y aurait comme un problème de communication à la mairie. Devant l’émotion suscitée par sa décision, il a précisé toutefois chercher un accord. « Nous sommes en train de porter remède. Nous avons demandé de développer des solutions, pour à l'avenir répondre à ces problématiques », a assuré M. Izard. Les réponses devront être fortes pour faire oublier aux familles lésées la manière méprisante dont elles ont été traitées.
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