La sénatrice d'extrême droite est apparue en burqa au Sénat le 17 août pour réclamer son interdiction en Australie. © AAP /Lukas Coch
Quand la tentation au buzz est trop forte. La sénatrice Pauline Hanson a fait irruption au Sénat, jeudi 17 août, vêtue d’une burqa. La parlementaire australienne d’extrême droite entendait ainsi réclamer l’interdiction du voile intégral dans le pays.
Pauline Hanson, qui s’était faite remarquer en dénonçant la « submersion » du territoire par les musulmans, a patienté durant une vingtaine de minutes avant de retirer son voile et d'interpeller le ministre de la Justice. « Je suis heureuse d'ôter ce vêtement car il n'a pas sa place dans ce Parlement », a-t-elle déclaré. « Si quelqu'un se présente devant une banque ou un autre bâtiment vêtu d'une cagoule ou d'un casque, on lui demandera de l'enlever. Pourquoi n'est-ce pas le cas lorsque quelqu'un se couvre le visage et ne peut pas être identifié ? », a demandé la sénatrice.
L’Australie n'interdit pas, contrairement à la France et la Belgique, le port du voile intégral dans les lieux publics. George Brandis, le ministre de la Justice, n'entend pas faire une modification législative dans ce sens, dénonçant la provocation de la sénatrice.
« Nous n'interdirons pas la burqa », lui a-t-elle rétorqué. « Je ne vais pas faire semblant d'ignorer votre petit numéro. Nous savons tous ici que vous n'êtes pas musulmane. Je vous invite respectueusement à être très prudente avec votre comportement, qui pourrait heurter la sensibilité religieuse d'autres Australiens », a conclu le ministre.
Le président du Sénat Stephen Parry a ridiculisé la parlementaire en notant que l'entrée au Parlement n'est possible qu'après vérification de l'identité de la personne, ce qui implique que l'entrée d'une femme en niqab sans contrôle aurait été impossible.
Pauline Hanson, qui s’était faite remarquer en dénonçant la « submersion » du territoire par les musulmans, a patienté durant une vingtaine de minutes avant de retirer son voile et d'interpeller le ministre de la Justice. « Je suis heureuse d'ôter ce vêtement car il n'a pas sa place dans ce Parlement », a-t-elle déclaré. « Si quelqu'un se présente devant une banque ou un autre bâtiment vêtu d'une cagoule ou d'un casque, on lui demandera de l'enlever. Pourquoi n'est-ce pas le cas lorsque quelqu'un se couvre le visage et ne peut pas être identifié ? », a demandé la sénatrice.
L’Australie n'interdit pas, contrairement à la France et la Belgique, le port du voile intégral dans les lieux publics. George Brandis, le ministre de la Justice, n'entend pas faire une modification législative dans ce sens, dénonçant la provocation de la sénatrice.
« Nous n'interdirons pas la burqa », lui a-t-elle rétorqué. « Je ne vais pas faire semblant d'ignorer votre petit numéro. Nous savons tous ici que vous n'êtes pas musulmane. Je vous invite respectueusement à être très prudente avec votre comportement, qui pourrait heurter la sensibilité religieuse d'autres Australiens », a conclu le ministre.
Le président du Sénat Stephen Parry a ridiculisé la parlementaire en notant que l'entrée au Parlement n'est possible qu'après vérification de l'identité de la personne, ce qui implique que l'entrée d'une femme en niqab sans contrôle aurait été impossible.
Le comportement de Pauline Hanson n'a pas manqué d'être critiqué par des organisations musulmanes. « C'est très décevant, mais ce n'est malheureusement pas surprenant de sa part, puisque son fonds de commerce consiste à se moquer de la foi des musulmans », a réagi un responsable du Conseil représentatif de la communauté musulmane de l’Etat de Victoria, rapporte l’agence Reuters.
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