« Un document historique. » C’est ainsi que la Déclaration islamique sur le changement climatique fut qualifiée lors de sa présentation en langue française par le Conseil français du culte musulman (CFCM) le 28 octobre dernier.
Cet appel pour l’élimination complète des énergies fossiles d’ici à 2050 a été rédigé en vue de la Conférence de Paris sur les changements climatiques (COP21) devant réunir plus de 140 chefs d’État au Bourget, du 30 novembre au 11 décembre. En août, une soixantaine de responsables religieux musulmans (les grands muftis du Liban et de l’Ouganda, le président du Conseil indonésien des oulémas, etc.) venus de 20 pays et représentant les différentes sensibilités de l’islam s’étaient réunis à l’occasion du colloque international islamique sur le changement climatique, à Istanbul (Turquie), et en sont signataires.
Cet appel pour l’élimination complète des énergies fossiles d’ici à 2050 a été rédigé en vue de la Conférence de Paris sur les changements climatiques (COP21) devant réunir plus de 140 chefs d’État au Bourget, du 30 novembre au 11 décembre. En août, une soixantaine de responsables religieux musulmans (les grands muftis du Liban et de l’Ouganda, le président du Conseil indonésien des oulémas, etc.) venus de 20 pays et représentant les différentes sensibilités de l’islam s’étaient réunis à l’occasion du colloque international islamique sur le changement climatique, à Istanbul (Turquie), et en sont signataires.
Des mosquées au front pour l’écologie
« La Déclaration islamique sur le changement climatique s’adresse au 1,6 milliard de musulmans dans le monde, y compris les dirigeants des pays producteurs de pétrole », qui, comme chacun sait ne sont pas vraiment les chantres de la simplicité volontaire. « Les religions ont leur mot à dire et leur rôle à jouer : la sauvegarde de la planète ne se règle pas uniquement sur le plan économique ni sur des points techniques. Il y a aussi une mobilisation spirituelle, il faut donner du sens », commente Anouar Kbibech, président du CFCM. « Totalement séduit par cette Déclaration », le CFCM l’a traduite en français et diffusée le 28 octobre aux différentes fédérations et mosquées de France.
« En la faisant connaître sur les réseaux sociaux et auprès des mosquées, nous sensibilisons nos concitoyens à la problématique écologique », estimait le CFCM, appelant les mosquées à consacrer leur prêche du vendredi qui précède la COP21, soit le 27 novembre, à la protection de la planète. Un sermon commun rédigé par le CFCM, à l’attention du « un million de musulmans qui se rendent à la prière du vendredi », qui consisterait en un « appel général pour que tout le monde conjugue ses efforts » pour lutter contre la dégradation environnementale.
« En la faisant connaître sur les réseaux sociaux et auprès des mosquées, nous sensibilisons nos concitoyens à la problématique écologique », estimait le CFCM, appelant les mosquées à consacrer leur prêche du vendredi qui précède la COP21, soit le 27 novembre, à la protection de la planète. Un sermon commun rédigé par le CFCM, à l’attention du « un million de musulmans qui se rendent à la prière du vendredi », qui consisterait en un « appel général pour que tout le monde conjugue ses efforts » pour lutter contre la dégradation environnementale.
Les dirigeants du CFCM réunis, le 28 octobre 2015, autour de François Clavairoly, président de la CRCF, et de Nicolas Hulot, pour lancer en France la Déclaration islamique pour le changement climatique.
Partager les combats de la communauté nationale
Réfléchissant à un concept de « mosquée verte », l’instance avait aussi prévu d’éditer une affiche sensibilisant à l’écologie, à apposer dans les lieux de culte, les lieux associatifs et les commerces affinitaires. Également au programme : la réalisation d’une vidéo avec « six paroles fortes des responsables de différentes obédiences religieuses » pour dire combien les consciences religieuses, parce qu’elles n’ont pas d’intérêt national mais un message universel à délivrer, peuvent appeler chaque être humain à porter en lui une grande responsabilité à l’égard de la Création et de la Nature.
Autant d’initiatives qui avaient déjà été annoncées par Anouar Kbibech, lors de son investiture à la présidence du CFCM en juillet dernier. Il se réjouissait alors de pouvoir rendre le CFCM proactif, en le mobilisant sur de grands sujets de société inclusifs telle l’écologie, afin que « l’engagement des musulmans de France pour la protection de la planète par la sensibilisation de leurs concitoyens sur les enjeux et les menaces de la crise climatique » puisse bien « démontrer qu’ils vivent en symbiose avec la communauté nationale et qu’ils partagent ses combats et ses préoccupations ».
Autant d’initiatives qui avaient déjà été annoncées par Anouar Kbibech, lors de son investiture à la présidence du CFCM en juillet dernier. Il se réjouissait alors de pouvoir rendre le CFCM proactif, en le mobilisant sur de grands sujets de société inclusifs telle l’écologie, afin que « l’engagement des musulmans de France pour la protection de la planète par la sensibilisation de leurs concitoyens sur les enjeux et les menaces de la crise climatique » puisse bien « démontrer qu’ils vivent en symbiose avec la communauté nationale et qu’ils partagent ses combats et ses préoccupations ».
Un agenda écologique bousculé
Les attentats du 13 novembre ont finalement bousculé l’enjeu écologique de l’agenda médiatique des derniers jours. Les rassemblements ayant été interdits jusqu’au 30 novembre, la marche mondiale pour le climat programmée avant l’ouverture de la COP21 n’aura pas lieu. À l’initiative de Coalition Climat 21 rassemblant plus de 130 organisations de la société civile (ONG environnementalistes et de solidarité internationale, de défense des droits humains, mouvements sociaux et groupes de foi), elle devait converger vers la place de la République, à Paris, le 29 novembre. Annulée également du fait de l’état d’urgence, la marche interreligieuse à Saint-Denis.
Mais de nombreuses actions et événements annoncés de longue date restent tout de même d’actualité. La prière œcuménique « pour un climat d’avenir » programmée à la basilique de Saint-Denis, samedi 28 novembre, de 10 h à 11 h 20, est maintenue. Le jeûne pour le climat du 1er décembre aussi.
Quant au prêche du vendredi consacré à l’écologie, il a été « différé à plusieurs semaines, à la demande des mosquées qui souhaitent continuer leurs sermons sur la thématique post-attentats pour trois ou quatre vendredis encore ! », explique le président du CFCM, qui a finalement remisé au placard son affiche sur l’écologie qui appelait à la marche du 29 novembre.
La mobilisation pour une conscience mondiale écologique ne fait que commencer…
Mais de nombreuses actions et événements annoncés de longue date restent tout de même d’actualité. La prière œcuménique « pour un climat d’avenir » programmée à la basilique de Saint-Denis, samedi 28 novembre, de 10 h à 11 h 20, est maintenue. Le jeûne pour le climat du 1er décembre aussi.
Quant au prêche du vendredi consacré à l’écologie, il a été « différé à plusieurs semaines, à la demande des mosquées qui souhaitent continuer leurs sermons sur la thématique post-attentats pour trois ou quatre vendredis encore ! », explique le président du CFCM, qui a finalement remisé au placard son affiche sur l’écologie qui appelait à la marche du 29 novembre.
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