Face au tollé suscité par la construction récente de cuves en béton dans le carré musulman du cimetière de Montfavet, à Avignon, une réunion a été convoquée d’urgence, jeudi 7 juin, par la mairie.
Etaient notamment présents à cette occasion Marie-Josée Roig, la députée-maire, Mohammed Moussaoui, président du Conseil français du culte musulman (CFCM), qui est également maître de conférences à l'université d'Avignon, Khalid Belkhadir, président du CRCM PACA, et Abderrahman Bouaffad, porte-parole du Collectif des musulmans d’Avignon et du Pontet.
A l’issue de la réunion, la mairie d’Avignon a décidé de l’arrêt du chantier et de la mise en place « à la demande du CFCM et du collectif, un comité de suivi regroupant des représentants de toutes les parties, chargé de définir les modifications à apporter à la réalisation de ce nouveau carré musulman, afin qu’il puisse être conforme aux rites. Une visite de ce comité de suivi sera programmée très rapidement, d’ici à la fin du mois de juin ». Tout cela « afin que les citoyens de confession musulmane puissent inhumer leurs proches dans les meilleures conditions ».
Une bonne nouvelle pour la communauté musulmane, qui n’en revenait pas de la décision prise en catimini, sans doute depuis des mois, par la première magistrate de la ville.
Etaient notamment présents à cette occasion Marie-Josée Roig, la députée-maire, Mohammed Moussaoui, président du Conseil français du culte musulman (CFCM), qui est également maître de conférences à l'université d'Avignon, Khalid Belkhadir, président du CRCM PACA, et Abderrahman Bouaffad, porte-parole du Collectif des musulmans d’Avignon et du Pontet.
A l’issue de la réunion, la mairie d’Avignon a décidé de l’arrêt du chantier et de la mise en place « à la demande du CFCM et du collectif, un comité de suivi regroupant des représentants de toutes les parties, chargé de définir les modifications à apporter à la réalisation de ce nouveau carré musulman, afin qu’il puisse être conforme aux rites. Une visite de ce comité de suivi sera programmée très rapidement, d’ici à la fin du mois de juin ». Tout cela « afin que les citoyens de confession musulmane puissent inhumer leurs proches dans les meilleures conditions ».
Une bonne nouvelle pour la communauté musulmane, qui n’en revenait pas de la décision prise en catimini, sans doute depuis des mois, par la première magistrate de la ville.
La mairie reconnaît ses torts et change d’attitude
Dans un communiqué, la mairie s’est félicitée « du caractère apaisé et particulièrement constructif de la rencontre » et « regrette les mauvaises conditions de concertation avec la communauté musulmane dans ce dossier, qui ont pu heurter la sensibilité d’un certain nombre de ses membres. Elle regrette notamment l’erreur faite sur le nom de M. Karim Moussaoui, dans un de ses communiqués », déclare-t-elle dans un communiqué. Pour se justifier de la décision prise de construire des cuves en béton, la municipalité avait en effet affirmé − à tort − que ce membre d’une association musulmane du Pontet lui avait donné son accord.
Elle « prend acte que les aménagements effectués au cimetière de Montfavet, pourtant identiques à certains qui ont été réalisés à Marseille, ne correspondent pas aux exigences rituelles de la communauté avignonnaise. Il s’agit, par exemple, de la présence de pouzzolane au fond des cuves, de la nécessité d’un espacement entre celles-ci, de la vérification de leur profondeur ou bien encore du remplissage des cuves par de la terre ».
Outre l’arrêt du chantier et la mise en place d’un comité de suivi pour la réalisation d’un nouveau carré musulman, la mairie a également annoncé la mise en place d’une signalisation précise dans le cimetière de Montfavet « afin d’indiquer plus précisément les contours des carrés 29 et 30 musulmans, et ceux du carré 31, chrétien, également en travaux » et d'éviter d’éventuelles confusions. Elle souhaite ainsi, « comme elle l’a toujours fait, respecter, dans un esprit républicain, la pratique des différentes religions ».
Elle « prend acte que les aménagements effectués au cimetière de Montfavet, pourtant identiques à certains qui ont été réalisés à Marseille, ne correspondent pas aux exigences rituelles de la communauté avignonnaise. Il s’agit, par exemple, de la présence de pouzzolane au fond des cuves, de la nécessité d’un espacement entre celles-ci, de la vérification de leur profondeur ou bien encore du remplissage des cuves par de la terre ».
Outre l’arrêt du chantier et la mise en place d’un comité de suivi pour la réalisation d’un nouveau carré musulman, la mairie a également annoncé la mise en place d’une signalisation précise dans le cimetière de Montfavet « afin d’indiquer plus précisément les contours des carrés 29 et 30 musulmans, et ceux du carré 31, chrétien, également en travaux » et d'éviter d’éventuelles confusions. Elle souhaite ainsi, « comme elle l’a toujours fait, respecter, dans un esprit républicain, la pratique des différentes religions ».
Les musulmans d'Avignon soulagés
C'est un ouf de soulagement que le Collectif des musulmans d'Avignon et du Pontet peut pousser. Il « se félicite de la réaction positive de Mme Marie-Josée Roig, députée-maire, qui a répondu favorablement à cette rencontre avec les responsables de la communauté musulmane », qui a été « l’occasion d’échanges directs, francs et sereins entre les parties ».
« Après avoir regretté un manque de concertation certain dans ce dossier et des erreurs commises dans sa mise en place, la ville nous a convaincu qu’il n’y avait aucune mauvaise intention envers la communauté musulmane dans cette affaire et ne souhaitait pas que l’incident se transforme en incendie », ajoute le Collectif.
Les musulmans n’en attendaient pas moins de la mairie, avec qui aucun conflit ni polémique de cette ampleur n’avait éclaté jusque-là. Pour M. Bouaffad, contacté par Saphirnews la veille de la réunion, cette crise soudaine aura eu au moins le mérite d'unir les mosquées et associations d'Avignon et des alentours et de montrer combien l'union fait la force de la communauté. Il espère désormais que le Collectif puisse se renforcer à l'avenir pour pouvoir être entendu auprès des pouvoirs publics sur plusieurs dossiers concernant le culte musulman.
« Après avoir regretté un manque de concertation certain dans ce dossier et des erreurs commises dans sa mise en place, la ville nous a convaincu qu’il n’y avait aucune mauvaise intention envers la communauté musulmane dans cette affaire et ne souhaitait pas que l’incident se transforme en incendie », ajoute le Collectif.
Les musulmans n’en attendaient pas moins de la mairie, avec qui aucun conflit ni polémique de cette ampleur n’avait éclaté jusque-là. Pour M. Bouaffad, contacté par Saphirnews la veille de la réunion, cette crise soudaine aura eu au moins le mérite d'unir les mosquées et associations d'Avignon et des alentours et de montrer combien l'union fait la force de la communauté. Il espère désormais que le Collectif puisse se renforcer à l'avenir pour pouvoir être entendu auprès des pouvoirs publics sur plusieurs dossiers concernant le culte musulman.