Comment se fait-il que les terroristes qui prononcent « Allahu akbar » (« Dieu est plus grand »), prient dans les mosquées, font le Ramadan, lisent le Coran, soient si différents des musulmans qui font pourtant la même chose ? En quoi sont-ils différents ? Pourquoi sont-ils en désaccord ?
Question intéressante ! Et pas seulement pour les musulmans !
Le Prophète Muhammad − sur lui la paix − ne nous a-t-il pas dit : « Un jour viendra où les mosquées seront pleines mais les cœurs seront vides » ? Qu’en est-il de notre cœur de croyant ? Sommes-nous sincères dans notre pratique ?
Peut-être un premier élément de réponse est que la vérité ne se trouve pas dans l’apparence ni la forme.
Pourquoi les représentations humaines sont-elles interdites en islam alors que le Prophète Muhammad a lui-même protégé de ses mains une icône de la Sainte Vierge Marie et de Jésus − sur eux la paix − dans le temple de la Ka’ba à La Mecque ? Cet exemple montre qu’il ne faut pas confondre le symbole et sa signification et que la forme des choses n’a de valeur que si elle est rattachée au principe.
En cela, le musulman (muslim) est celui qui se soumet librement à la volonté de Dieu. Pour l’être, il ne suffit donc pas d’aller à la mosquée pour prier, de jeûner durant le Ramadan, de s’abstenir d’alcool et de porc, ou de porter la barbe ou le voile. La pratique religieuse n’est qu’un outil et cet outil est inutile s’il n’est pas utilisé par le cœur.
Question intéressante ! Et pas seulement pour les musulmans !
Le Prophète Muhammad − sur lui la paix − ne nous a-t-il pas dit : « Un jour viendra où les mosquées seront pleines mais les cœurs seront vides » ? Qu’en est-il de notre cœur de croyant ? Sommes-nous sincères dans notre pratique ?
Peut-être un premier élément de réponse est que la vérité ne se trouve pas dans l’apparence ni la forme.
Pourquoi les représentations humaines sont-elles interdites en islam alors que le Prophète Muhammad a lui-même protégé de ses mains une icône de la Sainte Vierge Marie et de Jésus − sur eux la paix − dans le temple de la Ka’ba à La Mecque ? Cet exemple montre qu’il ne faut pas confondre le symbole et sa signification et que la forme des choses n’a de valeur que si elle est rattachée au principe.
En cela, le musulman (muslim) est celui qui se soumet librement à la volonté de Dieu. Pour l’être, il ne suffit donc pas d’aller à la mosquée pour prier, de jeûner durant le Ramadan, de s’abstenir d’alcool et de porc, ou de porter la barbe ou le voile. La pratique religieuse n’est qu’un outil et cet outil est inutile s’il n’est pas utilisé par le cœur.
Vivifier la pratique religieuse par le cœur
La pratique religieuse est en effet ce sur quoi le croyant prend appui. Cependant, elle peut devenir une forme stérile si elle n’est pas vivifiée par le cœur, sans lequel le jeûne du Ramadan devient une diète, et la prière une gymnastique.
Ainsi, à titre d’exemple, il ne s’agit pas, pour le musulman, de diaboliser le porc, mais de comprendre la vertu profonde de l’obéissance et de la soumission à l’ordre divin qui en a décrété l’interdiction. L’impureté n’est pas tant dans l’animal que dans l’âme qui n’est pas sacralisée par cette intention.
De même, la finalité du jeûne du Ramadan n’est pas tant de tester notre endurance à la faim – et encore moins de faire la fête toute la nuit ! – que de goûter à l’amour de Dieu à travers un effort de purification et d’abstention.
Je vous demande alors : Que valent les formes religieuses ? Qui est le plus légitime entre le juif, le chrétien ou le musulman ? Ne serait-ce pas, tout simplement, le croyant sincère ?
Ainsi, à titre d’exemple, il ne s’agit pas, pour le musulman, de diaboliser le porc, mais de comprendre la vertu profonde de l’obéissance et de la soumission à l’ordre divin qui en a décrété l’interdiction. L’impureté n’est pas tant dans l’animal que dans l’âme qui n’est pas sacralisée par cette intention.
De même, la finalité du jeûne du Ramadan n’est pas tant de tester notre endurance à la faim – et encore moins de faire la fête toute la nuit ! – que de goûter à l’amour de Dieu à travers un effort de purification et d’abstention.
Je vous demande alors : Que valent les formes religieuses ? Qui est le plus légitime entre le juif, le chrétien ou le musulman ? Ne serait-ce pas, tout simplement, le croyant sincère ?
Retrouver le sens et la finalité
Oublions les mots, rappelons-nous leur sens. En réalité, le juif sincère et fidèle à la religion de Moïse est musulman (celui qui se soumet librement à la volonté de Dieu), le chrétien sincère et fidèle à la religion de Jésus est musulman (celui qui se soumet librement à la volonté de Dieu) et le musulman sincère et fidèle à la religion de Muhammad est musulman (celui qui se soumet librement à la volonté de Dieu).
Rappelons-nous qui nous sommes véritablement au lieu de nous laisser distraire par les formes ou les mots. Islâm vient de salâm (la paix) et la paix est la religion d’Adam, d’Abraham, de Moïse, de Jésus et de Muhammad. Le Prophète Muhammad ne nous a-t-il pas appris à ne faire aucune différence entre les prophètes ?
Avons-nous oublié qu’il a conclu une alliance avec les moines de l’abbaye Sainte-Catherine du mont Sinaï, avec la délégation chrétienne de Najrân, avec les juifs de Médine, promettant sa protection à l’ensemble des fidèles de ces religions jusqu’à la fin des temps ? Les premiers musulmans n’ont-ils pas été accueillis et protégés par le roi chrétien d’Abyssinie contre les Arabes païens de La Mecque ?
Et maintenant, pouvons-nous faire la différence entre deux hommes qui disent « Allahu akbar », lorsque l’un invoque Dieu, l’Unique Seigneur des mondes, alors que l’autre n’invoque que le diable ?
Et nous ? Qui invoquons-nous alors lorsque nous disons « Allâh » ? Est-ce un Dieu fait à notre seule image mentale ? Un Dieu avec une barbe blanche dans le ciel dont nous nous servons pour nos petits arrangements égoïstes ? Ou bien invoquons-nous réellement le Dieu d’Adam, d’Abraham, de Moïse, de Jésus et de Muhammad ?
Rappelons-nous qui nous sommes véritablement au lieu de nous laisser distraire par les formes ou les mots. Islâm vient de salâm (la paix) et la paix est la religion d’Adam, d’Abraham, de Moïse, de Jésus et de Muhammad. Le Prophète Muhammad ne nous a-t-il pas appris à ne faire aucune différence entre les prophètes ?
Avons-nous oublié qu’il a conclu une alliance avec les moines de l’abbaye Sainte-Catherine du mont Sinaï, avec la délégation chrétienne de Najrân, avec les juifs de Médine, promettant sa protection à l’ensemble des fidèles de ces religions jusqu’à la fin des temps ? Les premiers musulmans n’ont-ils pas été accueillis et protégés par le roi chrétien d’Abyssinie contre les Arabes païens de La Mecque ?
Et maintenant, pouvons-nous faire la différence entre deux hommes qui disent « Allahu akbar », lorsque l’un invoque Dieu, l’Unique Seigneur des mondes, alors que l’autre n’invoque que le diable ?
Et nous ? Qui invoquons-nous alors lorsque nous disons « Allâh » ? Est-ce un Dieu fait à notre seule image mentale ? Un Dieu avec une barbe blanche dans le ciel dont nous nous servons pour nos petits arrangements égoïstes ? Ou bien invoquons-nous réellement le Dieu d’Adam, d’Abraham, de Moïse, de Jésus et de Muhammad ?
Chercher le « trésor caché »
Dieu est un mystère, un « trésor caché » que le croyant doit chercher : « Seul le cœur de Mon serviteur croyant Me contient », dit-Il de Lui-même. Dieu est toujours plus grand que la conception mentale que nous en avons, selon la signification des mots « Allahu akbar ». Alors, lorsque nous prions, sommes-nous réellement sincères ? Ou bien sommes-nous comme ces hommes au cœur vide dont parle le Prophète ?
Nous devons aimer notre prochain et adopter le bon comportement, à l’exemple de notre Prophète Muhammad qui nous recommande : « Crains Dieu où que tu sois, dis la vérité, tiens tes engagements, sois loyal, respecte ton voisin… Parle avec douceur, répands la paix… N’insulte pas les sages… Ne désobéis pas au dirigeant et ne répands pas le désordre sur Terre. »
Le prophète Jésus n’a-t-il pas respecté le pouvoir de Ponce Pilate même si celui-ci ne croyait pas ? Les non-croyants sont tous des créatures de Dieu, qui Seul saura tous nous juger.
Le jihâd est une obligation pour le musulman, mais qu’est-ce que le jihâd ? Ce mot signifie simplement « effort ». Le jihâd, c’est avant tout le combat que nous devons mener en nous-mêmes, contre nos passions et c’est cet effort permanent que le musulman se doit d’accomplir, pour être sincère et ne pas se laisser conditionner par les apparences et les formes. Le Prophète qualifiait la guerre militaire de « petit jihâd » et le combat spirituel de « grand jihâd ». Et si, à une époque, les prophètes comme David, Salomon, Muhammad et d’autres,ont dû se battre militairement, c’était en vertu d’une autorisation divine donnée à un Prophète, en raison de cette qualité. Sommes-nous des prophètes ?
Le Prophète a-t-il combattu les juifs parce qu’ils étaient juifs ? Certes non, il n’a combattu que des groupes qui avaient trahi leurs engagements, et seulement en raison de cette trahison. Le Prophète ne jugeait-il pas entre ceux qui le lui demandaient selon la Torah et non selon le Coran ? Alors pourquoi ces actes iniques et ces mauvaises paroles sur les juifs ?
Soyons unis entre croyants sincères, juifs, chrétiens et musulmans, tous fils d’Abraham. Dans l’attente de la seconde venue du Messie, celui que nous, musulmans, appelons l’Esprit de Dieu (‘Issa, Jésus), espérons que croyants et non-croyants veuillent bien ouvrir leur cœur à cette perspective imminente.
Notre religion est de paix, d’amour et de sincérité.
Paix à tous.
*****
Jawad Bossa est membre de l'Institut des Hautes Etudes Islamiques.
Nous devons aimer notre prochain et adopter le bon comportement, à l’exemple de notre Prophète Muhammad qui nous recommande : « Crains Dieu où que tu sois, dis la vérité, tiens tes engagements, sois loyal, respecte ton voisin… Parle avec douceur, répands la paix… N’insulte pas les sages… Ne désobéis pas au dirigeant et ne répands pas le désordre sur Terre. »
Le prophète Jésus n’a-t-il pas respecté le pouvoir de Ponce Pilate même si celui-ci ne croyait pas ? Les non-croyants sont tous des créatures de Dieu, qui Seul saura tous nous juger.
Le jihâd est une obligation pour le musulman, mais qu’est-ce que le jihâd ? Ce mot signifie simplement « effort ». Le jihâd, c’est avant tout le combat que nous devons mener en nous-mêmes, contre nos passions et c’est cet effort permanent que le musulman se doit d’accomplir, pour être sincère et ne pas se laisser conditionner par les apparences et les formes. Le Prophète qualifiait la guerre militaire de « petit jihâd » et le combat spirituel de « grand jihâd ». Et si, à une époque, les prophètes comme David, Salomon, Muhammad et d’autres,ont dû se battre militairement, c’était en vertu d’une autorisation divine donnée à un Prophète, en raison de cette qualité. Sommes-nous des prophètes ?
Le Prophète a-t-il combattu les juifs parce qu’ils étaient juifs ? Certes non, il n’a combattu que des groupes qui avaient trahi leurs engagements, et seulement en raison de cette trahison. Le Prophète ne jugeait-il pas entre ceux qui le lui demandaient selon la Torah et non selon le Coran ? Alors pourquoi ces actes iniques et ces mauvaises paroles sur les juifs ?
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