Le lycée Averroès de Lille, qui compte trois classes de terminale dans les filières S (Scientifique), ES (Économiques et sociales) et STG (Sciences et technologies de la gestion), affiche 100 % de réussite au baccalauréat de cette année 2012. Dans ce premier lycée privé musulman, 70 % des bacheliers ont même décroché une mention.
Au lycée Al-Kindi, situé à Décines (Rhône), le taux de réussite au Bac 2012 est de 93 %. Il est de 100 % pour les filières ES et STG. Plus de 50 % des candidats ont obtenu leur Bac avec mention, dont 70 % dans la filière S.
Au lycée Al-Kindi, situé à Décines (Rhône), le taux de réussite au Bac 2012 est de 93 %. Il est de 100 % pour les filières ES et STG. Plus de 50 % des candidats ont obtenu leur Bac avec mention, dont 70 % dans la filière S.
La réussite comme objectif
Ouvert depuis 2003, le lycée Averroès s'impose aujourd'hui comme l'un des meilleurs lycées français. En 2008, à la suite du classement annuel des lycées, le lycée Averroès avait d'ailleurs occupé la deuxième place parmi 83 établissements dans la région du Nord-Pas-de-Calais.
La même année, il avait déjà affiché un taux de réussite au Bac de 100 %. Les autres collèges et lycées de l'enseignement privé musulman suivent cette voie d'excellence.
Au lycée Al-Kindi, où est également dispensé un enseignement pour les collégiens, le taux de réussite au Brevet est pareillement élevé, avec 90 %. Et 60 % des collégiens l'ont obtenu avec mention.
Au collège-lycée La Réussite, à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), les résultats au Brevet des collèges sont aussi impressionnants. Même si les résultats 2012 ne sont pas encore connus, le taux de réussite varie de 93 % à 100 % selon les années.
L'établissement, seulement collège à ses débuts en 2001, propose une session pour les lycéens depuis 2005. Et en 2008, la première présentation d'élèves au Baccalauréat général a été un succès avec 100 % de réussite et 100 % de mention. « Normal », nous dit-on au collège-lycée La Réussite car l'excellence fait partie de l'enseignement privé. D'autant plus que les critères de résultats scolaires, de comportement et de motivation sont pris en compte avant d'accepter tout élève, nous indique-t-on.
Ce processus propre à l'enseignement privé permet à ces établissements de se hisser dans le haut du classement des meilleurs collèges et lycées. Le site d'informations économiques Capital.fr nous apprend ainsi que « 93 % des lycées privés d'enseignement général ont eu 100 % de réussite au Bac l’an dernier ». « Cette majorité écrasante du privé se retrouve aussi dans l'enseignement technologique et professionnel », est-il précisé.
La même année, il avait déjà affiché un taux de réussite au Bac de 100 %. Les autres collèges et lycées de l'enseignement privé musulman suivent cette voie d'excellence.
Au lycée Al-Kindi, où est également dispensé un enseignement pour les collégiens, le taux de réussite au Brevet est pareillement élevé, avec 90 %. Et 60 % des collégiens l'ont obtenu avec mention.
Au collège-lycée La Réussite, à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), les résultats au Brevet des collèges sont aussi impressionnants. Même si les résultats 2012 ne sont pas encore connus, le taux de réussite varie de 93 % à 100 % selon les années.
L'établissement, seulement collège à ses débuts en 2001, propose une session pour les lycéens depuis 2005. Et en 2008, la première présentation d'élèves au Baccalauréat général a été un succès avec 100 % de réussite et 100 % de mention. « Normal », nous dit-on au collège-lycée La Réussite car l'excellence fait partie de l'enseignement privé. D'autant plus que les critères de résultats scolaires, de comportement et de motivation sont pris en compte avant d'accepter tout élève, nous indique-t-on.
Ce processus propre à l'enseignement privé permet à ces établissements de se hisser dans le haut du classement des meilleurs collèges et lycées. Le site d'informations économiques Capital.fr nous apprend ainsi que « 93 % des lycées privés d'enseignement général ont eu 100 % de réussite au Bac l’an dernier ». « Cette majorité écrasante du privé se retrouve aussi dans l'enseignement technologique et professionnel », est-il précisé.
Financement fragile
Les parents musulmans sont de plus en plus nombreux à exiger cette excellence pour leurs enfants, d'où la multiplication des établissements privés musulmans ces dernières années.
Aujourd'hui, neuf établissements se partagent environ un millier d’élèves.
Mais ces écoles, collèges ou lycées, encore récents, souffrent de « financements fragiles » comme le note un rapport sur L’enseignement de l’islam dans les écoles coraniques, les institutions de formation islamique et les écoles privées mené par l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) et l’Institut d’études de l’islam et des sociétés du monde musulman (IISMM) rendu public en mars dernier.
En effet, le budget de ces établissements provient le plus souvent des familles qui scolarisent leurs enfants. C'est le cas à La Réussite, où le tarif d'une année de scolarité tourne autour de 3 600 €. Le collège-lycée n'obtient aucune subvention de l'État. Conséquence, le nombre d'élèves n'augmente pas vraiment à cause du coût élevé de la scolarité.
D'ailleurs, La Réussite n'a pas pu proposer de candidats au Bac cette année à cause d'un nombre d'élèves insuffisants inscrits en Terminale.
Pour faire face à un budget conséquent, l'association avec l'État reste la solution pour les établissements privés musulmans. Le lycée Averroès a pu signer un contrat avec l'État en 2008 après cinq années d'existence. Le versement des salaires des enseignants peut ainsi être assuré par l’Education nationale. Un véritable poids en moins. Avant cela, le lycée s'appuyait sur des dons de la communauté musulmane du Nord-Pas-de-Calais.
En 2011, le groupe scolaire Al-Kindi, en proie à des difficultés financières, avait aussi fait appel à la communauté. Un gala avait ainsi été organisé. Aujourd'hui, après 5 ans de fonctionnement, la direction a pu demander à passer sous contrat avec l'État.
En attendant une réponse positive, les frais de scolarité tournent autour de 1 600 € pour une année contre 600 € en moyenne dans les établissements catholiques privés sous contrat.
En outre, pour ouvrir ses portes, l'établissement a dû faire face aux difficultés administratives. Avant son ouverture en 2007, le lycée Al-Kindi a dû passer devant le Conseil supérieur de l'Education (CSE) et le tribunal administratif de Lyon après des refus successifs du recteur de l'Académie de Lyon.
Aujourd'hui, neuf établissements se partagent environ un millier d’élèves.
Mais ces écoles, collèges ou lycées, encore récents, souffrent de « financements fragiles » comme le note un rapport sur L’enseignement de l’islam dans les écoles coraniques, les institutions de formation islamique et les écoles privées mené par l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) et l’Institut d’études de l’islam et des sociétés du monde musulman (IISMM) rendu public en mars dernier.
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En 2011, le groupe scolaire Al-Kindi, en proie à des difficultés financières, avait aussi fait appel à la communauté. Un gala avait ainsi été organisé. Aujourd'hui, après 5 ans de fonctionnement, la direction a pu demander à passer sous contrat avec l'État.
En attendant une réponse positive, les frais de scolarité tournent autour de 1 600 € pour une année contre 600 € en moyenne dans les établissements catholiques privés sous contrat.
En outre, pour ouvrir ses portes, l'établissement a dû faire face aux difficultés administratives. Avant son ouverture en 2007, le lycée Al-Kindi a dû passer devant le Conseil supérieur de l'Education (CSE) et le tribunal administratif de Lyon après des refus successifs du recteur de l'Académie de Lyon.
Une alternative pour les filles voilées
Ces établissements ont le mérite de permettre aux jeunes filles voilées de suivre une scolarité sans se dévoiler. En effet, depuis la loi du 15 mars 2004, le hijab (voile islamique) est banni des établissements publics.
Bien avant cela, l'idée d'ouvrir le lycée Averroès est d'ailleurs apparu à la suite de l’exclusion de 19 jeunes filles voilées du lycée Faidherbe, à Lille, en 1994.
Mais le nombre restreint de collèges et lycées musulmans ne permet pas à toutes ces filles d'y être scolarisées et les frais de scolarité élevés sont également un frein non négligeable. C'est pour cela que plusieurs d'entre elles choisissent de suivre une scolarité à distance via le CNED (Centre national d'enseignement à distance) et de passer le baccalauréat en candidate libre.
Cette année encore, elles ont pu rejoindre les salles d'examen sans être inquiétées après que leur voile eut été inspecté pour vérifier que rien n'y était dissimulé pour tricher...
Bien avant cela, l'idée d'ouvrir le lycée Averroès est d'ailleurs apparu à la suite de l’exclusion de 19 jeunes filles voilées du lycée Faidherbe, à Lille, en 1994.
Mais le nombre restreint de collèges et lycées musulmans ne permet pas à toutes ces filles d'y être scolarisées et les frais de scolarité élevés sont également un frein non négligeable. C'est pour cela que plusieurs d'entre elles choisissent de suivre une scolarité à distance via le CNED (Centre national d'enseignement à distance) et de passer le baccalauréat en candidate libre.
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