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Sur le vif

Bamboulagate : Bruno Le Roux condamne les propos de Luc Poignant

Rédigé par | Vendredi 10 Février 2017 à 11:28

           


Luc Poignant, chargé de communication du syndicat Unité SGP Police.
Luc Poignant, chargé de communication du syndicat Unité SGP Police.
En pleine affaire Théo, Luc Poignant, chargé de communication du syndicat Unité SGP Police, a déclenché un tollé après son passage sur le plateau de C dans l’air, sur France 5, jeudi 9 février.

Le jeune Théo, brutalisé et violé par des fonctionnaires de police à Aulnay-sous-Bois, s’est plaint d’avoir été traité de « négro », « salope » et « bamboula ». Le syndicaliste a tenu les propos suivants : « ‘"Bamboula", d'accord, ça ne doit pas se dire, ça reste encore à peu près convenable... ». Recadré instantanément par la présentatrice Caroline Roux, il a rétorqué : « Ben, enculé de flic, c'est pas convenable non plus ! »

Les propos de Luc Poignant ont choqué et provoqué des réactions en chaîne sur les réseaux sociaux. Pour Rama Yade, le syndicaliste « déshonore toute une profession ».



En fin de soirée, le ministère de l’Intérieur a publié un communiqué condamnant l’intervention de Luc Poignant. Le ministre Bruno Le Roux rappelle qu’ « en toutes circonstances, l’exemplarité, l’éthique, le respect des personnes et celui des valeurs de la République, doivent guider l’action et le comportement des forces de l’ordre ». Aussi il appelle « chacun, dans le contexte actuel, à faire preuve de sang-froid et de maîtrise dans son expression et son comportement ».

Contacté par RTL, le syndicaliste est revenu sur ses propos et a présenté des excuses mi-figue mi-raisin. « Le mot "convenable" ne convient pas. Le terme de "bamboula" est tout aussi condamnable de la part de mes collègues que lorsque nous sommes traités d'enculés de flic. L'un comme l'autre est parfaitement inacceptable », déclare-t-il. « Je présente mes plus plates excuses. On regrette à partir du moment où l'on peut blesser des gens. Ce n’était absolument pas mon état d'esprit et ce n'est absolument pas l'état d'esprit de mon syndicat. Si on veut renouer les liens, ce n'est certainement pas en s'invectivant. Bien au contraire. » Après la sortie raciste du représentant policier, la tension n'est pas encore prête à retomber à Aulnay-sous-Bois.

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