Beyazgul Coskun, représentant de la Dyanet Belgique.
Un arrêté royal daté du 15 février 2016 réaffirme la reconnaissance de l’Exécutif des musulmans de Belgique (EMB) et établit une réorganisation de la structure.
« La structure et le fonctionnement de l'Exécutif des Musulmans de Belgique ont toujours été établis par arrêté royal. On intervient le moins possible dans l'autonomie du culte en question, mais étant donné que le fonctionnement de l'Exécutif est financé par l'autorité fédérale, et ce à titre facultatif, certaines règles sont donc tout de même établies », rappelle-t-on. « L'objectif est, qu'à terme le financement soit assuré par les communautés locales (mosquées) et plus par l'autorité. En effet, il s'agit ici d'un régime de transition qui, cependant pour des raisons évidentes, a été maintenu jusqu'à présent. »
Cependant, le nouveau statut conféré à cette institution belge ne plaît pas à la Turquie à tel point que Koen Geens, ministre de la Justice belge, a révélé, lundi 25 avril, devant le Parlement européen, que la Turquie s’est engagée dans la voie judiciaire pour obtenir l’annulation de l’arrêté royal.
Coskun Beyazgül, le représentant du Dyanet, ministère turc des Affaires religieuses, en Belgique a introduit devant le Conseil d’État un recours en annulation contre l’arrêté. « Il y a dans ce nouvel arrêté beaucoup d’ajouts qui ne devraient pas y apparaître. Il ne s’agit ici ni d’un débat politique ni d’une attaque personnelle », explique celui qui a été président de l’EMB de 2005 à 2008.
Le Diyanet voit d’un mauvais œil la tentative de réduire l’influence, voire l'ingérence que peut exercer la Turquie concernant la pratique du culte par leurs ressortissants à l’étranger. Parmi les motifs du recours, trois ont été explicités : les entorses au principe de non-ingérence de l’État belge dans les affaires du culte, les nouvelles prérogatives accordées à l’EMB.
Selon l'article 3 de l'arrêté royal, celui-ci devrait avoir parmi ses prérogatives « l'organisation, l'exercice du culte islamique en Belgique, la gestion du temporel des communautés islamiques reconnues, la formation et la supervision des imams, des conseillers islamiques auprès des établissements pénitentiaires et la formation et la désignation des professeurs de religion islamique ».
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« La structure et le fonctionnement de l'Exécutif des Musulmans de Belgique ont toujours été établis par arrêté royal. On intervient le moins possible dans l'autonomie du culte en question, mais étant donné que le fonctionnement de l'Exécutif est financé par l'autorité fédérale, et ce à titre facultatif, certaines règles sont donc tout de même établies », rappelle-t-on. « L'objectif est, qu'à terme le financement soit assuré par les communautés locales (mosquées) et plus par l'autorité. En effet, il s'agit ici d'un régime de transition qui, cependant pour des raisons évidentes, a été maintenu jusqu'à présent. »
Cependant, le nouveau statut conféré à cette institution belge ne plaît pas à la Turquie à tel point que Koen Geens, ministre de la Justice belge, a révélé, lundi 25 avril, devant le Parlement européen, que la Turquie s’est engagée dans la voie judiciaire pour obtenir l’annulation de l’arrêté royal.
Coskun Beyazgül, le représentant du Dyanet, ministère turc des Affaires religieuses, en Belgique a introduit devant le Conseil d’État un recours en annulation contre l’arrêté. « Il y a dans ce nouvel arrêté beaucoup d’ajouts qui ne devraient pas y apparaître. Il ne s’agit ici ni d’un débat politique ni d’une attaque personnelle », explique celui qui a été président de l’EMB de 2005 à 2008.
Le Diyanet voit d’un mauvais œil la tentative de réduire l’influence, voire l'ingérence que peut exercer la Turquie concernant la pratique du culte par leurs ressortissants à l’étranger. Parmi les motifs du recours, trois ont été explicités : les entorses au principe de non-ingérence de l’État belge dans les affaires du culte, les nouvelles prérogatives accordées à l’EMB.
Selon l'article 3 de l'arrêté royal, celui-ci devrait avoir parmi ses prérogatives « l'organisation, l'exercice du culte islamique en Belgique, la gestion du temporel des communautés islamiques reconnues, la formation et la supervision des imams, des conseillers islamiques auprès des établissements pénitentiaires et la formation et la désignation des professeurs de religion islamique ».
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