En Belgique, une proposition de résolution relative à la lutte contre l’islamophobie a été déposée au Sénat par des socialistes et des écologistes ainsi qu’un membre du Mouvement réformateur (MR), un parti libéral de droite belge, le 21 février, a-t-on appris vendredi 12 avril.
Ce texte tient compte du climat islamophobe perceptible dans le pays et appelle le gouvernement à lutter contre ce racisme. « Différentes institutions chargées d'observer le niveau de discrimination et de racisme en Belgique et en Europe notent dans leurs rapports de 2011 et 2012 que l'islam souffre de plus en plus souvent d'une image négative. De ce fait, les communautés musulmanes d'Europe et de Belgique sont de plus en plus en butte à différentes formes de discrimination et de racisme, qui visent explicitement leur foi. La tendance ainsi observée est définie comme une islamophobie croissante », notent les sénateurs en introduction de leur proposition de résolution.
« La notion d'islamophobie est surtout importante pour rassembler, sous un terme générique, un certain nombre de phénomènes nouveaux et connectés relatifs à l'image négative que l'on a de l'islam. L'augmentation frappante de déclarations anti-islamiques et la formulation toujours plus rude des préjugés ont forcé à élargir le vocabulaire par une notion qui permet d'identifier le phénomène le plus correctement possible. Dans ce contexte, il convient d'établir un parallèle avec la notion d'antisémitisme, introduite pour désigner le danger lié à la violente hostilité anti-juive. Ceci étant, la notion d'"islamophobie" ne peut absolument pas servir à récuser toute critique portant sur le contenu de l'islam, mais doit décrire une forme spécifique de xénophobie, avec un accent mis sur la peur, la répugnance et parfois l'aversion envers l'inconnu ou l'étranger », expliquent les auteurs du projet qui s’appuient notamment sur les constats dressés par le réseau européen contre le racisme (ENAR).
La « montée de l'islamophobie est surtout due aux discours populistes et islamophobes de certains politiques et à l'image, systématiquement fausse, véhiculée par les médias. Le fait d'associer l'islam au terrorisme y contribue, bien que la grande majorité des (tentatives d') attentats terroristes en Europe n'étaient aucunement inspiré(e)s par l'islam », précisent-ils en citant l'ENAR.
A la vue de ce constat, les six sénateurs à l'origine de la proposition de résolution demandent au gouvernement de « reconnaître le danger lié à une islamophobie croissante au sein de l'Union européenne et de prendre l'initiative d'aborder ces questions au Conseil » de l'UE ou encore « de surveiller toute forme d'islamophobie, particulièrement dans les domaines de l'emploi, de l'enseignement et des médias, et de dénoncer toute trace d'islamophobie, en concertation avec les communautés et les régions ».
La prise en compte par des parlementaires de l’importance de lutter contre l’islamophobie grandissante, pointée du doigt, à maintes reprises par les organisations des droits de l’Homme, est saluée.
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« La notion d'islamophobie est surtout importante pour rassembler, sous un terme générique, un certain nombre de phénomènes nouveaux et connectés relatifs à l'image négative que l'on a de l'islam. L'augmentation frappante de déclarations anti-islamiques et la formulation toujours plus rude des préjugés ont forcé à élargir le vocabulaire par une notion qui permet d'identifier le phénomène le plus correctement possible. Dans ce contexte, il convient d'établir un parallèle avec la notion d'antisémitisme, introduite pour désigner le danger lié à la violente hostilité anti-juive. Ceci étant, la notion d'"islamophobie" ne peut absolument pas servir à récuser toute critique portant sur le contenu de l'islam, mais doit décrire une forme spécifique de xénophobie, avec un accent mis sur la peur, la répugnance et parfois l'aversion envers l'inconnu ou l'étranger », expliquent les auteurs du projet qui s’appuient notamment sur les constats dressés par le réseau européen contre le racisme (ENAR).
La « montée de l'islamophobie est surtout due aux discours populistes et islamophobes de certains politiques et à l'image, systématiquement fausse, véhiculée par les médias. Le fait d'associer l'islam au terrorisme y contribue, bien que la grande majorité des (tentatives d') attentats terroristes en Europe n'étaient aucunement inspiré(e)s par l'islam », précisent-ils en citant l'ENAR.
A la vue de ce constat, les six sénateurs à l'origine de la proposition de résolution demandent au gouvernement de « reconnaître le danger lié à une islamophobie croissante au sein de l'Union européenne et de prendre l'initiative d'aborder ces questions au Conseil » de l'UE ou encore « de surveiller toute forme d'islamophobie, particulièrement dans les domaines de l'emploi, de l'enseignement et des médias, et de dénoncer toute trace d'islamophobie, en concertation avec les communautés et les régions ».
La prise en compte par des parlementaires de l’importance de lutter contre l’islamophobie grandissante, pointée du doigt, à maintes reprises par les organisations des droits de l’Homme, est saluée.
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