« Je vais demander à l'Exécutif des musulmans (EMB) de demander à chaque mosquée en Belgique (y compris celles qui ne sont pas reconnues, ndlr), reconnue ou non, de signaler chaque imam qui y passe », a déclaré Koen Geens, le ministre de la Justice belge, mercredi 23 août. Il a estimé que l’organisation représentative des musulmans de Belgique « doit fournir ces informations à la Sûreté de l'Etat. De la sorte, on obtient un système dans lequel (elle) sait tout de suite qui prêche, aussi dans les mosquées qui ne sont pas reconnues ».
Le ministre a cependant reconnu qu’il ne pouvait pas l’exiger en raison de la liberté de culte, encore en vigueur dans le plat pays.
Cette demande intervient une semaine après les tragiques attentats de Barcelone et Cambrils. Une enquête a révélé que l’imam Abdelbaki Es-Satty, cerveau présumé des attaques, aurait séjourné un temps en Belgique l’an dernier et y serait retourné plusieurs fois après son départ.
D’un côté, Koen Geens réfute toute responsabilité de son pays dans ces attentats, en affirmant que « l'imam Es-Satty était un passant qui a vite disparu de la communauté musulmane. En outre, le gouvernement espagnol ne nous a jamais signifié clairement qu'il était dangereux, alors qu'il avait longtemps habité en Espagne ». Mais, de l’autre côté, Jan Jambon, ministre de l’Intérieur, juge que « nous devons passer à la vitesse supérieure concernant notre position d’information au sein des milieux d’islam radical. C’est l’un des enseignements ».
Le ministre a cependant reconnu qu’il ne pouvait pas l’exiger en raison de la liberté de culte, encore en vigueur dans le plat pays.
Cette demande intervient une semaine après les tragiques attentats de Barcelone et Cambrils. Une enquête a révélé que l’imam Abdelbaki Es-Satty, cerveau présumé des attaques, aurait séjourné un temps en Belgique l’an dernier et y serait retourné plusieurs fois après son départ.
D’un côté, Koen Geens réfute toute responsabilité de son pays dans ces attentats, en affirmant que « l'imam Es-Satty était un passant qui a vite disparu de la communauté musulmane. En outre, le gouvernement espagnol ne nous a jamais signifié clairement qu'il était dangereux, alors qu'il avait longtemps habité en Espagne ». Mais, de l’autre côté, Jan Jambon, ministre de l’Intérieur, juge que « nous devons passer à la vitesse supérieure concernant notre position d’information au sein des milieux d’islam radical. C’est l’un des enseignements ».
La réponse de l'EMB
La réponse des représentants de l’Islam belge ne s’est pas fait attendre. Dans un communiqué qui semble s’adresser aux responsables de lieux de prière belges, Salah Echallaoui, président de l’EMB, a affirmé jeudi 24 août, que son organe « attire l'attention sur l'extrême vigilance dont il convient de faire preuve dans l'examen des candidatures de personnes aux fonctions d'imam, de prédicateur, de prédicatrice ».
Il a ajouté que « l'EMB souhaite renforcer sa collaboration avec l'ensemble des mosquées du pays dans l'examen de ces candidatures » car « les imams et prédicateurs ont un rôle phare dans la communauté musulmane et, plus largement, au sein de la société belge, et doivent dès lors être au-dessus de tout soupçon. Des exigences sur le plan théologique, linguistique et administratif, notamment, sont à respecter ». Salah Echallaoui espère compter « sur l'excellente collaboration des responsables des mosquées, qui réalisent déjà un travail remarquable » et plaide pour que davantage de mosquées soient reconnues par l’Etat puisqu’« une telle reconnaissance est aussi une garantie contre d'éventuelles influences dommageables au sein de la communauté musulmane ».
Il a ajouté que « l'EMB souhaite renforcer sa collaboration avec l'ensemble des mosquées du pays dans l'examen de ces candidatures » car « les imams et prédicateurs ont un rôle phare dans la communauté musulmane et, plus largement, au sein de la société belge, et doivent dès lors être au-dessus de tout soupçon. Des exigences sur le plan théologique, linguistique et administratif, notamment, sont à respecter ». Salah Echallaoui espère compter « sur l'excellente collaboration des responsables des mosquées, qui réalisent déjà un travail remarquable » et plaide pour que davantage de mosquées soient reconnues par l’Etat puisqu’« une telle reconnaissance est aussi une garantie contre d'éventuelles influences dommageables au sein de la communauté musulmane ».
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