A Dole, commune située dans le Jura, un père de famille a été victime d’une agression raciste particulièrement violente mercredi 21 avril. Adil Sefrioui, 41 ans, a failli y perdre la vie après que son agresseur ait tenté de le tuer avec sa voiture.
Que s'est-il passé ? Son épouse se rend compte la première du comportement étrange d’un homme de 72 ans, soupçonné de prendre des photographies de leur domicile et de leurs enfants âgés de 7 à 12 ans. Intrigué, Adil Sefrioui sort pour faire le tour du pâté de maison, interpelle le septuagénaire et lui demande à voir les clichés pris, ce qui déplait à ce dernier, rapporte L'Est Républicain qui a recueilli le témoignage du père de famille. « Il m’a dit "Ah bicot, tu passes sous le capot aujourd’hui" », confie la victime. « Ça m’a choqué. Les gens sont gentils d’habitude, ils me disent : "On n’aime pas les Arabes mais toi on t’aime bien." J’ai du mal à leur en vouloir. Mais là, c’était différent, j’ai crié à ma femme d’appeler la police. »
En attendant l’arrivée des forces de l’ordre, le quadragénaire tente de retenir l’individu. « Il a enroulé la lanière de son appareil autour de son poing et m’a projeté le boîtier dans la poitrine. Je ne l’ai pas vu venir, ça m’a coupé le souffle… », raconte Adil Sefrioui. C’est à cet instant que sa femme décide de filmer l’altercation alors que le septuagénaire se rapproche de la clôture de leur terrasse. « J’ai essayé de l’en empêcher avec un coup de pied mais ça ne l’a pas calmé. Il a empoigné un croisillon dans son coffre et m’en a menacé avec, en continuant à nous insulter. Je ressentais qu’il avait du plaisir à prononcer ce mot : "bicot, bicot, bicot" », raconte Adil Sefrioui.
L'individu remonte ensuite dans sa voiture mais Adil Sefrioui tente de l’en empêcher. L’automobiliste, lui, accélère obligeant sa victime à lâcher prise. « Je l’ai vu qui tournait une rue plus loin mais il est revenu au ralenti derrière moi alors que je rentrais par le trottoir. Et quand j’ai atteint le bateau du passage piéton qui lui permettait de monter à son tour sur le trottoir, il a accéléré pour me faucher », témoigne Adil Sefrioui, qui échappe in extremis à la mort. Avec des fractures au nez et au doigt ainsi qu’une minerve au cou, il s'est vue prescrire une incapacité de travail de 30 jours. La vidéo de la scène, initialement relayée par L'Est Républicain, laisse sans voix.
Pour voir la vidéo, cliquez ici. Attention, certaines images peuvent heurter.
Que s'est-il passé ? Son épouse se rend compte la première du comportement étrange d’un homme de 72 ans, soupçonné de prendre des photographies de leur domicile et de leurs enfants âgés de 7 à 12 ans. Intrigué, Adil Sefrioui sort pour faire le tour du pâté de maison, interpelle le septuagénaire et lui demande à voir les clichés pris, ce qui déplait à ce dernier, rapporte L'Est Républicain qui a recueilli le témoignage du père de famille. « Il m’a dit "Ah bicot, tu passes sous le capot aujourd’hui" », confie la victime. « Ça m’a choqué. Les gens sont gentils d’habitude, ils me disent : "On n’aime pas les Arabes mais toi on t’aime bien." J’ai du mal à leur en vouloir. Mais là, c’était différent, j’ai crié à ma femme d’appeler la police. »
En attendant l’arrivée des forces de l’ordre, le quadragénaire tente de retenir l’individu. « Il a enroulé la lanière de son appareil autour de son poing et m’a projeté le boîtier dans la poitrine. Je ne l’ai pas vu venir, ça m’a coupé le souffle… », raconte Adil Sefrioui. C’est à cet instant que sa femme décide de filmer l’altercation alors que le septuagénaire se rapproche de la clôture de leur terrasse. « J’ai essayé de l’en empêcher avec un coup de pied mais ça ne l’a pas calmé. Il a empoigné un croisillon dans son coffre et m’en a menacé avec, en continuant à nous insulter. Je ressentais qu’il avait du plaisir à prononcer ce mot : "bicot, bicot, bicot" », raconte Adil Sefrioui.
L'individu remonte ensuite dans sa voiture mais Adil Sefrioui tente de l’en empêcher. L’automobiliste, lui, accélère obligeant sa victime à lâcher prise. « Je l’ai vu qui tournait une rue plus loin mais il est revenu au ralenti derrière moi alors que je rentrais par le trottoir. Et quand j’ai atteint le bateau du passage piéton qui lui permettait de monter à son tour sur le trottoir, il a accéléré pour me faucher », témoigne Adil Sefrioui, qui échappe in extremis à la mort. Avec des fractures au nez et au doigt ainsi qu’une minerve au cou, il s'est vue prescrire une incapacité de travail de 30 jours. La vidéo de la scène, initialement relayée par L'Est Républicain, laisse sans voix.
Pour voir la vidéo, cliquez ici. Attention, certaines images peuvent heurter.
L'agresseur jugé fin mai par le tribunal correctionnel de Dole
Après l’agression, l'homme de 72 ans, inconnu des services de police, a été placé sous contrôle judiciaire avec interdiction de paraitre à proximité du domicile de la victime. Il est poursuivi pour « violences volontaires avec arme et injures racistes ».
Lors de sa garde à vue, le septuagénaire a donné des explications peu convaincantes, déclarant avoir uniquement voulu frôler la victime pour l’effrayer et avoir perdu le contrôle de la voiture à cause d’un éblouissement. Il sera jugé le 28 mai prochain par le tribunal correctionnel de Dole.
L'avocat d'Adil Sefrioui, Me Randall Schwerdorffer, a indiqué qu’il souhaitait une ouverture d’instruction pour tentative d’assassinat. « Je n’exclus pas de soulever l’incompétence du tribunal à l’audience du 28 mai », a-t-il déclaré. « Je ne veux pas que l’on bâcle judiciairement cette affaire, les faits sont trop graves. Vu les éléments en notre possession dont la vidéo tellement éloquente et les explications pitoyables du prévenu, on ne peut pas ne pas soulever la question de la tentative d’assassinat ! »
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L'avocat d'Adil Sefrioui, Me Randall Schwerdorffer, a indiqué qu’il souhaitait une ouverture d’instruction pour tentative d’assassinat. « Je n’exclus pas de soulever l’incompétence du tribunal à l’audience du 28 mai », a-t-il déclaré. « Je ne veux pas que l’on bâcle judiciairement cette affaire, les faits sont trop graves. Vu les éléments en notre possession dont la vidéo tellement éloquente et les explications pitoyables du prévenu, on ne peut pas ne pas soulever la question de la tentative d’assassinat ! »
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