« L’esclavage n’est pas fashion ! » C’est le titre de la pétition adressée à la direction de Mango et lancée dimanche 3 mars par la militante anti-raciste Rokhaya Diallo, l’actrice Aïssa Maïga et l’ancienne Miss France Sonia Rolland.
Dans leur lettre ouverte publiée sur la plateforme de pétition Change.org, les trois femmes demandent à la marque de prêt-à-porter Mango de retirer sa gamme de bijoux « style esclave ».
« Nous venons de découvrir que la marque de prêt à porter Mango commercialisait une parure de bijoux "style esclave". Ces bijoux formés de chaines sont censés faire de l'esclavage un objet de fantaisie et de mode », constatent les trois femmes.
« L'entreprise Mango banalise ainsi des tragédies qui ont traversé l'histoire de l'humanité et qui frappe encore aujourd'hui des millions d'êtres humains dans le monde », déplorent-elles, en rappelant que « les traites et l'esclavage ont fait des dizaines de millions de victimes, provoquant des drames familiaux irréversibles et vidant le continent africain de ses forces vives. La capture, la déportation et le travail forcé de ces être humains s'est accompagné de violences inouïes : coups, amputations, viols, meurtres etc. ».
« Leurs conséquences sont encore visibles aujourd'hui, les descendants d'esclaves appartenant aux franges les plus pauvres de la population des anciennes puissances esclavagistes », ajoutent-t-elles. « En réduisant ce crime contre l'humanité à un ornement décoratif, Mango manque gravement à l'éthique qu'une telle marque devrait porter. L'esclavage n'est pas un "style " pour fashionistas en mal de sensation fortes, ni un créneau commercial. C'est un drame dont il faut respecter la gravité », estiment les trois personnalités.
Elles réclament « le retrait de tous les objets ainsi que des excuses de Mango qui, à travers ces "créations", offense la mémoire des victimes de l'esclavage, leurs descendant-e-s ainsi que celles et ceux qui respectent la dignité humaine ». La pétition a déjà recueilli plus de 3 600 signatures.
De son côté, le Conseil représentatif des associations noires de France (Cran) a exprimé « son indignation » et exigé que Mango « retire de la vente tous ces produits, qui constituent une offense grave ». De nombreux internautes font également part de leur colère sur les réseaux sociaux et appellent au boycott de Mango. Sur Twitter, le hastag #boycottonsmango a même été créé.
C’est sur ce même réseau social que le groupe espagnol a répondu aux critiques, lundi 4 mars en mentionnant une « erreur de traduction ». Mango a décidé de supprimer le mot « esclave » sur la version française de son site. Mais en tapant ce terme dans la barre Recherche du site, on tombe toujours sur les trois bijoux pointés du doigt : un collier et deux bracelets. De plus, cette réponse est loin d'être satisfaisante pour les auteurs de la pétition, qui prennent acte de la réponse de la marque mais appellent à continuer « la mobilisation pour obtenir des excuses publiques et le retrait de ces créations».
En juin 2012, après un flot de critiques, la marque Adidas avait retiré du marché un modèle de basket qui comportait des chaînes et des bracelets qui s’attachaient à la cheville, comme pour faire référence à l'esclavage.
Lire aussi :
Une descendante d’esclaves porte plainte contre l’Etat
Racisme : les appli Google « Make Me Asian »/« Make Me Indian » supprimés
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« Nous venons de découvrir que la marque de prêt à porter Mango commercialisait une parure de bijoux "style esclave". Ces bijoux formés de chaines sont censés faire de l'esclavage un objet de fantaisie et de mode », constatent les trois femmes.
« L'entreprise Mango banalise ainsi des tragédies qui ont traversé l'histoire de l'humanité et qui frappe encore aujourd'hui des millions d'êtres humains dans le monde », déplorent-elles, en rappelant que « les traites et l'esclavage ont fait des dizaines de millions de victimes, provoquant des drames familiaux irréversibles et vidant le continent africain de ses forces vives. La capture, la déportation et le travail forcé de ces être humains s'est accompagné de violences inouïes : coups, amputations, viols, meurtres etc. ».
« Leurs conséquences sont encore visibles aujourd'hui, les descendants d'esclaves appartenant aux franges les plus pauvres de la population des anciennes puissances esclavagistes », ajoutent-t-elles. « En réduisant ce crime contre l'humanité à un ornement décoratif, Mango manque gravement à l'éthique qu'une telle marque devrait porter. L'esclavage n'est pas un "style " pour fashionistas en mal de sensation fortes, ni un créneau commercial. C'est un drame dont il faut respecter la gravité », estiment les trois personnalités.
Elles réclament « le retrait de tous les objets ainsi que des excuses de Mango qui, à travers ces "créations", offense la mémoire des victimes de l'esclavage, leurs descendant-e-s ainsi que celles et ceux qui respectent la dignité humaine ». La pétition a déjà recueilli plus de 3 600 signatures.
De son côté, le Conseil représentatif des associations noires de France (Cran) a exprimé « son indignation » et exigé que Mango « retire de la vente tous ces produits, qui constituent une offense grave ». De nombreux internautes font également part de leur colère sur les réseaux sociaux et appellent au boycott de Mango. Sur Twitter, le hastag #boycottonsmango a même été créé.
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En juin 2012, après un flot de critiques, la marque Adidas avait retiré du marché un modèle de basket qui comportait des chaînes et des bracelets qui s’attachaient à la cheville, comme pour faire référence à l'esclavage.
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