Une instance gouvernementale qui administre le clergé monastique bouddhiste de Birmanie a émis une directive destinée à interdire la création d'organisations en lien avec le mouvement islamophobe 969, responsable des violences antimusulmanes en Birmanie.
Cette directive a été émise le 2 septembre par le Comité d'État Sangha Maha Nayaka afin de donner un coup d’arrêt à l’influence du mouvement.
L’instance ne s'était jusque là pas opposée aux moines promouvant l' idéologie haineuse de 969, dirigée par le moine Wirathu, qui exhorte les bouddhistes à protéger leur foi contre « la menace » que constitue l'islam. Cependant, elle perçoit mal l’ingérence grandissante des responsables du mouvement islamophobe dans la sphère législative, en rédigeant des propositions de lois dont une qui empêche des femmes bouddhistes de se marier avec un homme d’une autre confession, a fait savoir Ashin Baddanda Guna Linkara, le vice-président du Comité, à Reuters.
Le Comité, composé de moines nommés par le gouvernement, a été crée en 1980 sous l'ancien régime afin de contrôler le clergé monastique, très influente auprès de la population majoritairement bouddhiste. Ses relations étroites avec la junte militaire ont terni son image auprès des Birmans, y compris auprès des moines qui ont participé massivement à la révolution de safran en 2007, appelant à l’instauration de la démocratie dans leur pays. Depuis l'instauration du processus démocratique en 2011, le Comité entend reprendre la main sur le clergé.
Avec cette directive d’interdiction, une étape symbolique vers la protection de la minorité musulmane de Birmanie semble avoir été franchie. Cependant, le plus dur reste encore de la faire appliquer sur le territoire. Wirathu, qui a récemment signé un accord de paix (sans qu'on en connaisse véritablement les termes) avec un homme d'affaires musulman pour éviter de nouvelles violences interreligieuses, a rejeté le 10 septembre la décision, qualifiant le Comité d'État Sangha Maha Nayaka d’organisme « antidémocratique ». Celui-ci n’a donné pour le moment aucun élément sur la façon dont elle compte mettre en œuvre sa décision.
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Le Comité, composé de moines nommés par le gouvernement, a été crée en 1980 sous l'ancien régime afin de contrôler le clergé monastique, très influente auprès de la population majoritairement bouddhiste. Ses relations étroites avec la junte militaire ont terni son image auprès des Birmans, y compris auprès des moines qui ont participé massivement à la révolution de safran en 2007, appelant à l’instauration de la démocratie dans leur pays. Depuis l'instauration du processus démocratique en 2011, le Comité entend reprendre la main sur le clergé.
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