Le gouvernement birman n’a rien fait pour stopper les émeutes de juin qui ont opposé la communauté bouddhiste arakanaise à la minorité musulmane rohingya. Dans un rapport publié mercredi 1er août, Human Rights Watch pointe du doigt le comportement des autorités birmanes.
Le rapport intitulé « Le gouvernement aurait pu arrêter ça : les violences interconfessionnelles et les exactions qui ont suivi dans l’État birman d’Arakan », s’appuie sur 57 entretiens réalisés auprès de personnes des deux communautés et d’autres personnes vivant en Birmanie et au Bangladesh où les Rohingyas se sont réfugiés pour fuir les violences et les exactions.
Ces témoignages présentent l’horreur des violences perpétrées dans chaque camp et montrent également « comment les soldats du gouvernement sont restés passifs quand des membres de chacune de ces communautés ont attaqué ceux de l’autre, détruit des villages et assassiné un nombre indéterminé de victimes », indique l'organisation internationale de défense des Droits de l'Homme.
« Les forces de sécurité birmanes n’ont protégé ni les Arakanais ni les Rohingyas contre les attaques commises de part et d’autre, et ont ensuite déclenché une campagne de violences et de rafles massives contre les Rohingyas », a ainsi précisé Brad Adams, Directeur Asie chez Human Rights Watch.
En effet, après les émeutes, l’armée a perpétré meurtres, viols et arrestations de masse à l’encontre des musulmans rohingya, une implication déjà dénoncée par le Haut-commissariat de l’ONU pour les droits de l’homme vendredi 27 juillet.
Selon un bilan officiel fourni par le ministère des affaires étrangères birman, 77 personnes sont mortes et 109 ont été blessées lors de ces affrontements. 5 000 habitations ont également été détruites par le feu. Le ministre des Afrontalières, Thein Htay a pour sa part indiqué que 858 personnes avaient été arrêtées pour leur participation aux violences, dont cinq membres du Haut Commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR) et un employé du programme alimentaire mondial (PAM).
En Birmanie, les Rohingyas sont constamment discriminés. La loi sur la citoyenneté de 1982 les prive d’ailleurs de la citoyenneté birmane, soit un nombre estimé de 800 000 à 1 million de personnes. Le 12 juillet, le président birman Thein Sein avait affirmé que la « seule solution » aux affrontements interconfessionnels était d’expulser les Rohingyas vers d’autres pays, ou dans des camps gérés par l’agence des réfugiés des Nations Unies rapporte Human Right Watch. « Nous les enverrons dans n’importe quel pays tiers qui les accepterait », avait-t-il déclaré.
Durant les émeutes, des milliers de Rohingyas ont essayé de fuir au Bangladesh mais les autorités de ce pays voisin n’ont pas hésité à les refouler à maintes reprises. Leur sort reste inquiétant.
Lire aussi :
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Le rapport intitulé « Le gouvernement aurait pu arrêter ça : les violences interconfessionnelles et les exactions qui ont suivi dans l’État birman d’Arakan », s’appuie sur 57 entretiens réalisés auprès de personnes des deux communautés et d’autres personnes vivant en Birmanie et au Bangladesh où les Rohingyas se sont réfugiés pour fuir les violences et les exactions.
Ces témoignages présentent l’horreur des violences perpétrées dans chaque camp et montrent également « comment les soldats du gouvernement sont restés passifs quand des membres de chacune de ces communautés ont attaqué ceux de l’autre, détruit des villages et assassiné un nombre indéterminé de victimes », indique l'organisation internationale de défense des Droits de l'Homme.
« Les forces de sécurité birmanes n’ont protégé ni les Arakanais ni les Rohingyas contre les attaques commises de part et d’autre, et ont ensuite déclenché une campagne de violences et de rafles massives contre les Rohingyas », a ainsi précisé Brad Adams, Directeur Asie chez Human Rights Watch.
En effet, après les émeutes, l’armée a perpétré meurtres, viols et arrestations de masse à l’encontre des musulmans rohingya, une implication déjà dénoncée par le Haut-commissariat de l’ONU pour les droits de l’homme vendredi 27 juillet.
Selon un bilan officiel fourni par le ministère des affaires étrangères birman, 77 personnes sont mortes et 109 ont été blessées lors de ces affrontements. 5 000 habitations ont également été détruites par le feu. Le ministre des Afrontalières, Thein Htay a pour sa part indiqué que 858 personnes avaient été arrêtées pour leur participation aux violences, dont cinq membres du Haut Commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR) et un employé du programme alimentaire mondial (PAM).
En Birmanie, les Rohingyas sont constamment discriminés. La loi sur la citoyenneté de 1982 les prive d’ailleurs de la citoyenneté birmane, soit un nombre estimé de 800 000 à 1 million de personnes. Le 12 juillet, le président birman Thein Sein avait affirmé que la « seule solution » aux affrontements interconfessionnels était d’expulser les Rohingyas vers d’autres pays, ou dans des camps gérés par l’agence des réfugiés des Nations Unies rapporte Human Right Watch. « Nous les enverrons dans n’importe quel pays tiers qui les accepterait », avait-t-il déclaré.
Durant les émeutes, des milliers de Rohingyas ont essayé de fuir au Bangladesh mais les autorités de ce pays voisin n’ont pas hésité à les refouler à maintes reprises. Leur sort reste inquiétant.
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