En Birmanie, les moines du mouvement islamophobe 969 poursuivent leur entreprise de haine. Le 27 mai, ils ont déposé une série de quatre projets de lois discriminantes, rappelle mardi 3 juin Eglise d’Asie (EDA).
Le site spécialisé sur les questions religieuses en Asie fait savoir que la population est invitée à donner son avis sur ces textes jusqu’au 20 juin, date à laquelle le projet sera discuté devant le Parlement. Les Birmans ont la possibilité d’envoyer leurs recommandations au comité spécial chargé de la présentation des textes.
Cette série de projets de lois émanant d’un groupe à l’origine de campagne de haine et de violences contre les musulmans avait déjà été présentée en juin 2013 sous la forme d’une pétition qui avait réuni plus de 1,3 million de signatures. L’une des ces propositions de loi vise à empêcher les conversions religieuses des bouddhistes, les moines extrémistes redoutant (faussement) une montée de l’islam.
Ce texte anti-conversion prévoit ainsi l’obligation d’obtenir l’autorisation de se convertir auprès des autorités locales. Le requérant, qui devra être âgée d’au moins 18 ans devra fournir des renseignements détaillés sur sa famille, la religion de ses proches ainsi que les raisons personnelles qui l’ont amené à vouloir se convertir. « Ensuite, le Bureau d’enregistrement des conversions devra soumettre le requérant à plusieurs interrogatoires, lesquels pourront durer trois mois, afin de juger de sa sincérité et déterminer si sa conversion est volontaire », précise EDA. Les contrevenants à cette loi risqueront jusqu’à deux ans de prison.
Les autres projets de loi déposés par l’Organization for the Protection of Race, Religion, and Belief (OPRRB), le nom de la coalition de moines radicaux, ont pour but de limiter les mariages interreligieux et de restreindre les naissances des populations musulmanes comme cela a été le cas par le passé. Une mesure portant sur l’obligation de la monogamie, pourtant déjà interdite dans le pays, est également portée par le mouvement, qui n’a de cesse de stigmatiser les musulmans.
Leurs projets législatifs ont rapidement déclenché de vives critiques chez les ONG. Dès mars dernier, Human Rights Watch (HRW) avait fustigé des « lois discriminatoires ». Les communautés chrétiennes, qui subissent également des discriminations dans le pays, ont également dénoncées une « violation flagrante des droits de l’homme ».
Coupable d’un silence complice face aux exactions commises contre les musulmans, notamment contre les Rohingyas qui subissent un génocide dans l’Etat d’Arakan, Aung San Suu Kyi s’est décidée à réagir en dénonçant « ces mesures discriminatoires et violations des droits de l’homme ainsi que des droits des femmes ».
Mise à jour vendredi 13 juin : La loi sera présentée devant le Parlement le 20 juin. 80 organisations de la société civile à travers le monde ont appelé le 12 juin le gouvernement birman à abandonner le projet de loi qui porte sévèrement atteinte à la liberté religieuse.
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Le site spécialisé sur les questions religieuses en Asie fait savoir que la population est invitée à donner son avis sur ces textes jusqu’au 20 juin, date à laquelle le projet sera discuté devant le Parlement. Les Birmans ont la possibilité d’envoyer leurs recommandations au comité spécial chargé de la présentation des textes.
Cette série de projets de lois émanant d’un groupe à l’origine de campagne de haine et de violences contre les musulmans avait déjà été présentée en juin 2013 sous la forme d’une pétition qui avait réuni plus de 1,3 million de signatures. L’une des ces propositions de loi vise à empêcher les conversions religieuses des bouddhistes, les moines extrémistes redoutant (faussement) une montée de l’islam.
Ce texte anti-conversion prévoit ainsi l’obligation d’obtenir l’autorisation de se convertir auprès des autorités locales. Le requérant, qui devra être âgée d’au moins 18 ans devra fournir des renseignements détaillés sur sa famille, la religion de ses proches ainsi que les raisons personnelles qui l’ont amené à vouloir se convertir. « Ensuite, le Bureau d’enregistrement des conversions devra soumettre le requérant à plusieurs interrogatoires, lesquels pourront durer trois mois, afin de juger de sa sincérité et déterminer si sa conversion est volontaire », précise EDA. Les contrevenants à cette loi risqueront jusqu’à deux ans de prison.
Les autres projets de loi déposés par l’Organization for the Protection of Race, Religion, and Belief (OPRRB), le nom de la coalition de moines radicaux, ont pour but de limiter les mariages interreligieux et de restreindre les naissances des populations musulmanes comme cela a été le cas par le passé. Une mesure portant sur l’obligation de la monogamie, pourtant déjà interdite dans le pays, est également portée par le mouvement, qui n’a de cesse de stigmatiser les musulmans.
Leurs projets législatifs ont rapidement déclenché de vives critiques chez les ONG. Dès mars dernier, Human Rights Watch (HRW) avait fustigé des « lois discriminatoires ». Les communautés chrétiennes, qui subissent également des discriminations dans le pays, ont également dénoncées une « violation flagrante des droits de l’homme ».
Coupable d’un silence complice face aux exactions commises contre les musulmans, notamment contre les Rohingyas qui subissent un génocide dans l’Etat d’Arakan, Aung San Suu Kyi s’est décidée à réagir en dénonçant « ces mesures discriminatoires et violations des droits de l’homme ainsi que des droits des femmes ».
Mise à jour vendredi 13 juin : La loi sera présentée devant le Parlement le 20 juin. 80 organisations de la société civile à travers le monde ont appelé le 12 juin le gouvernement birman à abandonner le projet de loi qui porte sévèrement atteinte à la liberté religieuse.
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