Au moins deux personnes ont été tuées et 14 autres blessées dans des violences commises à l'encontre des musulmans, dans la nuit du mercredi 2 au jeudi 3 juillet, à Mandalay, la deuxième ville de Birmanie. Les troubles avaient éclaté mardi soir, après que des centaines de personnes aient attaqué une boutique musulmane, dont le propriétaire est accusé de viol.
Mercredi soir, des émeutiers armés de fusils à air comprimé, machettes, pierres et bâtons ont provoqué des désordres dans le centre-ville, jetant des pierres contre les mosquées, criant des injures et chantant l’hymne national birman pour narguer les musulmans. Avant l’aube, un musulman qui se rendait à la mosquée a été tué. Ses funérailles ont eu lieu quelques heures après qu’il ait été tué. La deuxième victime serait un bouddhiste, mais les causes de son décès restent inconnues.
« Les violences sont survenues à cause de discours de haine et de fausses informations propagées en ligne », a déclaré un responsable de la présidence birmane, cité par l’AFP. Quatre personnes ont été arrêtées mais la police, incapable de contrôler les émeutiers, a été lourdement critiquée.
Dans la nuit du vendredi 4 juillet, les autorités ont instauré un couvre-feu entre 21h et 5h et les rassemblements de plus de cinq personnes ont été interdits. La police a patrouillé dans les rues de la ville et la nuit a été calme. Mais la tension restait palpable.
« Si quelque chose se produit, alors soudain, ils disent que c’est la faute de l’islam », a déploré Kari Hasan, un responsable de mosquée, accusant les autorités de ne pas protéger les musulmans. Ces derniers sont devenus une cible privilégiée en Birmanie, où les violences entre musulmans et bouddhistes ont fait plusieurs centaines de morts depuis 2012, principalement des Rohingyas principalement, mettant en lumière l’islamophobie latente régnant dans le pays.
La prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi a prévenu, lors d’une interview à Radio Free Asia, que la situation à Mandalay pourrait encore se dégrader, si les autorités ne renforçaient pas les mesures de sécurité. « Si les autorités ne font pas fortement respecter la primauté du droit, alors la violence augmentera », a estimé la chef de file de l’opposition.
Le président birman Thein Sein a, quant à lui, lancé un appel à la stabilité sans pour autant dénoncer les violences à l'égard des musulmans. Des élections se tiendront prochainement en Birmanie, après 50 ans de dictature militaire.
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« Les violences sont survenues à cause de discours de haine et de fausses informations propagées en ligne », a déclaré un responsable de la présidence birmane, cité par l’AFP. Quatre personnes ont été arrêtées mais la police, incapable de contrôler les émeutiers, a été lourdement critiquée.
Dans la nuit du vendredi 4 juillet, les autorités ont instauré un couvre-feu entre 21h et 5h et les rassemblements de plus de cinq personnes ont été interdits. La police a patrouillé dans les rues de la ville et la nuit a été calme. Mais la tension restait palpable.
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