Affiche de campagne de la liste "Rendez-nous Bobigny" menée par une liste de droite.
La diversité n’est pas un argument cosmétique pour la liste Union Démocrates et Indépendants (UDI) « Rendez-nous Bobigny », elle est une réalité incarnée à la simple présentation des colistiers choisis pour diriger la mairie en cas de victoire le 30 mars.
Cette nouvelle offre politique de droite, menée par Stéphane De Paoli, a su séduire les Balbyniens au premier tour des municipales le 23 mars. En obtenant 43,9 % des voix, la liste UDI – soutenue par l’UMP, le Modem mais aussi l’Union des démocrates musulmans de France - a devancé la maire sortante Front de Gauche (communiste) Catherine Peyge (40,3 %).
Tout se jouera au second tour. Pour au moins un électeur, l’affiche de campagne de « Rendez-nous Bobigny » suffira pour ne pas voter UDI. Guidé par l’islamophobie, un Balbynien âgé a signifié sans état d’âme son dégoût de la présence de musulmans dans la liste de Stéphane De Paoli.
En cause, la présence, en première ligne de l’affiche, d’une musulmane voilée, assimilée à une « intégriste » par le vieil homme. Face à lui, Christian Bartholmé, 5e sur la liste UDI, cherche à défendre la militante. Il finit très rapidement par aller la chercher pour permettre à celle qui était faussement mise en accusation de s’exprimer. Une caméra témoigne de la scène ubuesque.
Cette nouvelle offre politique de droite, menée par Stéphane De Paoli, a su séduire les Balbyniens au premier tour des municipales le 23 mars. En obtenant 43,9 % des voix, la liste UDI – soutenue par l’UMP, le Modem mais aussi l’Union des démocrates musulmans de France - a devancé la maire sortante Front de Gauche (communiste) Catherine Peyge (40,3 %).
Tout se jouera au second tour. Pour au moins un électeur, l’affiche de campagne de « Rendez-nous Bobigny » suffira pour ne pas voter UDI. Guidé par l’islamophobie, un Balbynien âgé a signifié sans état d’âme son dégoût de la présence de musulmans dans la liste de Stéphane De Paoli.
En cause, la présence, en première ligne de l’affiche, d’une musulmane voilée, assimilée à une « intégriste » par le vieil homme. Face à lui, Christian Bartholmé, 5e sur la liste UDI, cherche à défendre la militante. Il finit très rapidement par aller la chercher pour permettre à celle qui était faussement mise en accusation de s’exprimer. Une caméra témoigne de la scène ubuesque.
« Qu’est-ce qui vous permet de dire qu’elle est une intégriste ? » Rien si ce ne sont les préjugés, odieusement lancés au visage de la militante dont l’électeur islamophobe espère qu’elle et « ces gens » seront « renvoyés en Arabie Saoudite ». La vidéo YouTube, publiée mardi 25 mars, fait vite le buzz avec pour titre « Communistes Vs Opposition, la campagne dégénère à Bobigny », faisant dire que l'auteur des propos xénophobes est un militant communiste. Pourtant, aucun élément dans la vidéo n’atteste d'une quelconque appartenance politique.
Et si le militant islamophobe n’était pas communiste ? C’est ce qu’affirme Abdel Sadi, 1er maire adjoint à Bobigny et 2e sur la liste de Catherine Peyge. Dans un courrier en date du mercredi 26 mars et reçu par l’Union des associations musulmanes de Seine-Saint-Denis (UAM93), il met en cause ses opposants, et particulièrement l’un des anciens présidents de l’Association des musulmans de Bobigny (AMB), Youssef Zaoui. Le candidat, placé en 3e position pour l’UDI, « n’a eu de cesse de s’opposer à la municipalité » et sa liste est accusée de « chercher par des moyens détournés et fallacieux à nous faire endosser le costume d’islamophobe ».
« Après vérification, nous nous sommes aperçus qu’il s’agit plutôt d’un militant de droite qui se sentait trahi par sa famille politique qui a ouvert ses rangs aux musulmanes voilées » et « qui ne s'est jamais privé de critiquer vigoureusement l'action de la municipalité ». Pourtant, et malgré ses propos abjects, il déclare l'avoir « contacté afin de le prévenir de l'existence de cette vidéo » et lui avoir « conseillé de déposer une plainte ou une main courante au commissariat. Il a refusé car il craint des représailles ».
Qu'il soit communiste ou de droite, sa détestation des musulmans est avérée. Mais de par une désignation, ici des communistes, qui serait mensongère, la vidéo peut effectivement prendre un caractère manipulatoire pour les électeurs. La scène n'en reste pas moins dans le fond à l'avantage de la liste UDI. Sur le terrain politique, chaque camp, dans sa quête de victoire, est à peu près prêt à tout pour discréditer l'autre. Le verdict des urnes le 30 mars finira par les départager.
Et si le militant islamophobe n’était pas communiste ? C’est ce qu’affirme Abdel Sadi, 1er maire adjoint à Bobigny et 2e sur la liste de Catherine Peyge. Dans un courrier en date du mercredi 26 mars et reçu par l’Union des associations musulmanes de Seine-Saint-Denis (UAM93), il met en cause ses opposants, et particulièrement l’un des anciens présidents de l’Association des musulmans de Bobigny (AMB), Youssef Zaoui. Le candidat, placé en 3e position pour l’UDI, « n’a eu de cesse de s’opposer à la municipalité » et sa liste est accusée de « chercher par des moyens détournés et fallacieux à nous faire endosser le costume d’islamophobe ».
« Après vérification, nous nous sommes aperçus qu’il s’agit plutôt d’un militant de droite qui se sentait trahi par sa famille politique qui a ouvert ses rangs aux musulmanes voilées » et « qui ne s'est jamais privé de critiquer vigoureusement l'action de la municipalité ». Pourtant, et malgré ses propos abjects, il déclare l'avoir « contacté afin de le prévenir de l'existence de cette vidéo » et lui avoir « conseillé de déposer une plainte ou une main courante au commissariat. Il a refusé car il craint des représailles ».
Qu'il soit communiste ou de droite, sa détestation des musulmans est avérée. Mais de par une désignation, ici des communistes, qui serait mensongère, la vidéo peut effectivement prendre un caractère manipulatoire pour les électeurs. La scène n'en reste pas moins dans le fond à l'avantage de la liste UDI. Sur le terrain politique, chaque camp, dans sa quête de victoire, est à peu près prêt à tout pour discréditer l'autre. Le verdict des urnes le 30 mars finira par les départager.