Trois militants de la campagne BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions) sont poursuivis à Perpignan par la justice pour avoir appelé au boycott de produits importés d’Israël lors d’une action menée en 2010 dans un hypermarché Carrefour.
Poursuivis pour « provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence » après une plainte du Bureau National de Vigilance contre l’Antisémitisme (BNVCA), un organe soutenant Israël sans conditions, leur procès se tiendra jeudi 20 juin. Sept autres militants comparaîtront également à Alençon le 27 juin.
« Cette campagne BDS vise, à la demande de la société civile palestinienne et à l’image du mouvement qui avait contribué à mettre fin à l’apartheid en Afrique du Sud, un Etat qui développe en toute impunité une politique coloniale, d’apartheid et d’épuration ethnique contre le peuple palestinien », fait savoir BDS France qui exige la relaxe des militants, à l’instar de nombreuses associations et partis politiques d’extrême gauche.
Tous rejettent en bloc l’accusation sans fondement d’antisémitisme lancés par les plaignants dès lors qu’il s’agit de critiquer la politique israélienne. La Ligue des droits de l’Homme a ainsi réaffirmé dans un communiqué que « ces poursuites sont non seulement injustifiées mais extrêmement choquantes, l’acte de ces militants ne pouvant une seule seconde être considéré sérieusement comme une incitation à la haine antisémite ».
BDS rappelle en outre le jugement rendu le 8 juillet 2011 par le tribunal de la 17e Chambre correctionnelle du Palais de Justice de Paris. Celui-ci établit que « dès lors que l’appel au boycott des produits israéliens est formulé par un citoyen pour des motifs politiques et qu’il s’inscrit dans le cadre d’un débat politique relatif au conflit israélo-palestinien, débat qui porte sur un sujet d’intérêt général de portée internationale, l’infraction de provocation à la discrimination fondée sur l’appartenance à une Nation n’est pas constituée ».
Les associations réclament aussi l'abrogation de la circulaire émise en février 2010 par l'ancienne ministre de la Justice Michèle Alliot-Marie, enjoignant la justice française à poursuivre systématiquement tous les militants appelant au boycott de produits israéliens.
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Poursuivis pour « provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence » après une plainte du Bureau National de Vigilance contre l’Antisémitisme (BNVCA), un organe soutenant Israël sans conditions, leur procès se tiendra jeudi 20 juin. Sept autres militants comparaîtront également à Alençon le 27 juin.
« Cette campagne BDS vise, à la demande de la société civile palestinienne et à l’image du mouvement qui avait contribué à mettre fin à l’apartheid en Afrique du Sud, un Etat qui développe en toute impunité une politique coloniale, d’apartheid et d’épuration ethnique contre le peuple palestinien », fait savoir BDS France qui exige la relaxe des militants, à l’instar de nombreuses associations et partis politiques d’extrême gauche.
Tous rejettent en bloc l’accusation sans fondement d’antisémitisme lancés par les plaignants dès lors qu’il s’agit de critiquer la politique israélienne. La Ligue des droits de l’Homme a ainsi réaffirmé dans un communiqué que « ces poursuites sont non seulement injustifiées mais extrêmement choquantes, l’acte de ces militants ne pouvant une seule seconde être considéré sérieusement comme une incitation à la haine antisémite ».
BDS rappelle en outre le jugement rendu le 8 juillet 2011 par le tribunal de la 17e Chambre correctionnelle du Palais de Justice de Paris. Celui-ci établit que « dès lors que l’appel au boycott des produits israéliens est formulé par un citoyen pour des motifs politiques et qu’il s’inscrit dans le cadre d’un débat politique relatif au conflit israélo-palestinien, débat qui porte sur un sujet d’intérêt général de portée internationale, l’infraction de provocation à la discrimination fondée sur l’appartenance à une Nation n’est pas constituée ».
Les associations réclament aussi l'abrogation de la circulaire émise en février 2010 par l'ancienne ministre de la Justice Michèle Alliot-Marie, enjoignant la justice française à poursuivre systématiquement tous les militants appelant au boycott de produits israéliens.
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