Camel Bechikh est président de l'association de musulmans patriotes Fils de France.
De ces attentats qui ont été commis en France, en 2015, l’on retient un traumatisme collectif puissant. Les conséquences de ce traumatisme ont durablement modifié nombre de nos habitudes en s’additionnant aux inquiétudes déjà en place.
Inquiétudes économiques mais surtout identitaires résultant des injonctions violentes de la mondialisation. « La France de mon enfance me manque », disais-je récemment sur une radio nationale, mais cette « France de mon enfance » manque, je crois, à la conscience collective qui souvent manque de recul pour identifier les causes de ces mutations brutales.
Concernant précisément les attentats, ils ont produit une peur généralisée, un sentiment d’angoisse latent, laissant des Français quelque peu hagards mais aussi une suspicion jamais égalée à l’endroit des Français de confession musulmane eux-mêmes, doublement apeurés, par le terrorisme, d’une part, et le regard de leurs compatriotes, d’autre part. Des compatriotes plongés dans une incompréhension face à une barbarie des plus rudes, exhibant les symboles de la foi musulmane…
Une autre des conséquences des tragiques événements de 2015 – celle qui me semble des plus scélérates en termes d’abus de faiblesse du politique face au peuple de France – est la loi relative au renseignement, détruisant en quelques semaines une part considérable de nos libertés si chèrement acquises durant l’Histoire de notre pays.
Inquiétudes économiques mais surtout identitaires résultant des injonctions violentes de la mondialisation. « La France de mon enfance me manque », disais-je récemment sur une radio nationale, mais cette « France de mon enfance » manque, je crois, à la conscience collective qui souvent manque de recul pour identifier les causes de ces mutations brutales.
Concernant précisément les attentats, ils ont produit une peur généralisée, un sentiment d’angoisse latent, laissant des Français quelque peu hagards mais aussi une suspicion jamais égalée à l’endroit des Français de confession musulmane eux-mêmes, doublement apeurés, par le terrorisme, d’une part, et le regard de leurs compatriotes, d’autre part. Des compatriotes plongés dans une incompréhension face à une barbarie des plus rudes, exhibant les symboles de la foi musulmane…
Une autre des conséquences des tragiques événements de 2015 – celle qui me semble des plus scélérates en termes d’abus de faiblesse du politique face au peuple de France – est la loi relative au renseignement, détruisant en quelques semaines une part considérable de nos libertés si chèrement acquises durant l’Histoire de notre pays.
Attention aux discours populistes de la victimisation
À ce propos, j’aimerais, un peu comme une bouteille à la mer, m’adresser à mes coreligionnaires. Je souhaiterais leur dire que le regard irrationnel qui s’abat sur eux n’engendre pas une réaction tout aussi irrationnelle, les rendant perméables aux discours populistes de la victimisation, aux discours d’une poignée d’acteurs associatifs bruyants, exploitant le filon des peurs au sein des Français musulmans.
Tout au contraire, sans céder à la justification, il faut méthodiquement élaborer un constat des peurs et y répondre de façon apaisée afin de faire stopper la surenchère des démagogies de l’accusation, d’un côté, et de la victimisation, de l’autre, les deux se nourrissant au profit de quelques individus qui en font commerce mais aux dépens du socle national liant les Français par un héritage, une Histoire, un futur communs.
Tout au contraire, sans céder à la justification, il faut méthodiquement élaborer un constat des peurs et y répondre de façon apaisée afin de faire stopper la surenchère des démagogies de l’accusation, d’un côté, et de la victimisation, de l’autre, les deux se nourrissant au profit de quelques individus qui en font commerce mais aux dépens du socle national liant les Français par un héritage, une Histoire, un futur communs.
De quelle République parle-t-on ?
Pour construire une société meilleure, un futur commun, il semble crucial que l’ensemble des Français se réapproprie leur identité, en envisageant la France dans sa grande Histoire. Une grande Histoire qui fut jadis source de fierté et élément de cohésion nationale.
Malheureusement, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale mais plus encore depuis 1968, cette grande Histoire est devenu un objet de honte, de repentance permanente, provoquant un manque de repères dans le passé en vue de projection vers le futur.
On nous gave de « valeurs républicaines », mais de quelle République parle-t-on ? Celle qui a fait confisquer et parfois brûler églises et couvents ? Celle qui déporta prêtres, moines et religieuses ou celle de Jules Ferry faisant l’apologie de la race blanche face aux races dites inférieures ?
Malheureusement, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale mais plus encore depuis 1968, cette grande Histoire est devenu un objet de honte, de repentance permanente, provoquant un manque de repères dans le passé en vue de projection vers le futur.
On nous gave de « valeurs républicaines », mais de quelle République parle-t-on ? Celle qui a fait confisquer et parfois brûler églises et couvents ? Celle qui déporta prêtres, moines et religieuses ou celle de Jules Ferry faisant l’apologie de la race blanche face aux races dites inférieures ?
Le risque d’une amnésie collective
Une société meilleure est d’abord une société fondée sur la vérité et non la falsification de l’Histoire. La France est née d’un roi, le jour de son baptême. Ces deux éléments, faisant de l’Ancien Régime mais surtout du catholicisme des éléments essentiels de l’identité française, ont été relégués dans l’amnésie collective. La France contemporaine s’est construite sur un sentiment antireligieux.
Il me semble qu’une société meilleure ne peut l’être que si elle est fidèle à elle-même, à ses valeurs qui, pour la France, sont pétries par le catholicisme. A contrario, nous héritons aujourd’hui du règne de l’ultralibéralisme. Il est donc incontournable pour produire une société meilleure de réintroduire notamment les valeurs du respect de la vie, des plus âgés, de l’autorité et de la famille.
Il me semble qu’une société meilleure ne peut l’être que si elle est fidèle à elle-même, à ses valeurs qui, pour la France, sont pétries par le catholicisme. A contrario, nous héritons aujourd’hui du règne de l’ultralibéralisme. Il est donc incontournable pour produire une société meilleure de réintroduire notamment les valeurs du respect de la vie, des plus âgés, de l’autorité et de la famille.