Entre musulmans et islamophobes, un dialogue nécessaire ? A cette question, Camel Bechikh répond oui. Le président de Fils de France, d’inspiration souverainiste, intervient au colloque « Islam et République », organisé par le club de réflexion Idée Nation, jeudi 11 avril dans le 15e arrondissement de Paris, a-t-on appris mardi 9 avril.
La particularité de cette information tient au fait qu’Idée Nation, fondé en février 2011, est dirigé par Louis Aliot, qui n’est autre que le vice-président du Front national. Dans un communiqué, Camel Bechikh déclare s’y rendre « sans hésitation à l'invitation du club de réflexion (…) fidèle aux points 2 et 4 des objectifs de Fils de France inscrits dans sa charte ».
Il fait ainsi référence à deux des cinq objectifs de son mouvement : « s’adresser aux responsables politiques et intellectuels de tous bords afin de débattre de manière constructive » et « participer à la construction de l’opinion publique » en faisant connaître leur compréhension des phénomènes sociaux et politiques.
« A l'heure où les vertus du dialogue, de l'échange sont de toutes parts vantées, ces initiatives se résument souvent à un dialogue, un échange, entre soi, sauf rares exceptions », s’explique-t-il. Or, « une partie non négligeable de Français ont peur de leurs concitoyens musulmans. C'est un fait. Cette peur aboutit parfois à un rejet violent. C'est un fait. Une partie non négligeable des musulmans réagissent à leur tour à ces peurs, à ces rejets violents par un repli identitaire. C'est un fait. Voilà la spirale enclenchée... »
La particularité de cette information tient au fait qu’Idée Nation, fondé en février 2011, est dirigé par Louis Aliot, qui n’est autre que le vice-président du Front national. Dans un communiqué, Camel Bechikh déclare s’y rendre « sans hésitation à l'invitation du club de réflexion (…) fidèle aux points 2 et 4 des objectifs de Fils de France inscrits dans sa charte ».
Il fait ainsi référence à deux des cinq objectifs de son mouvement : « s’adresser aux responsables politiques et intellectuels de tous bords afin de débattre de manière constructive » et « participer à la construction de l’opinion publique » en faisant connaître leur compréhension des phénomènes sociaux et politiques.
« A l'heure où les vertus du dialogue, de l'échange sont de toutes parts vantées, ces initiatives se résument souvent à un dialogue, un échange, entre soi, sauf rares exceptions », s’explique-t-il. Or, « une partie non négligeable de Français ont peur de leurs concitoyens musulmans. C'est un fait. Cette peur aboutit parfois à un rejet violent. C'est un fait. Une partie non négligeable des musulmans réagissent à leur tour à ces peurs, à ces rejets violents par un repli identitaire. C'est un fait. Voilà la spirale enclenchée... »
Un « risque utile » pour Fils de France
Contacté par nos soins, Camel Bechikh nous dit être conscient du risque pris, sur le plan de l’image de Fils de France auprès des musulmans, en honorant l’invitation de Louis Aliot. « La politique de la chaise vide n’est pas la bonne solution. On ne peut pas reprocher aux gens d’avoir des opinions islamophobes si on ne fait rien », insiste-t-il. C’est d’ailleurs sous le thème « Musulmans de France, quelles réalités, quels clichés ? » qu’il est invité à prendre la parole.
Le FN, comme Idée Nation et les mouvements qui gravitent autour du parti, ont « une vision totalement fantasmée du fait musulman qui doit être alimentée par de la rationalité » afin de « déconstruire les imaginaires » sur un islam prétendument « violent, misogyne et anti-chrétien ». « Y aller ne signifie pas cautionner. Plutôt que de les laisser dans leurs fantasmes, le dialogue est nécessaire. On ne peut pas décemment envisager l’action métapolitique sans prendre de risques mais c’est utile » quand bien même les chances de parvenir à un débat constructif sont très minces, estime-t-il.
Camel Bechikh assume totalement sa démarche pour le moins surprenante. Toutefois, des critiques de ses coreligionnaires à l'égard de Fils de France ne sauront tarder à faire de nouveau leur apparition.
Le FN, comme Idée Nation et les mouvements qui gravitent autour du parti, ont « une vision totalement fantasmée du fait musulman qui doit être alimentée par de la rationalité » afin de « déconstruire les imaginaires » sur un islam prétendument « violent, misogyne et anti-chrétien ». « Y aller ne signifie pas cautionner. Plutôt que de les laisser dans leurs fantasmes, le dialogue est nécessaire. On ne peut pas décemment envisager l’action métapolitique sans prendre de risques mais c’est utile » quand bien même les chances de parvenir à un débat constructif sont très minces, estime-t-il.
Camel Bechikh assume totalement sa démarche pour le moins surprenante. Toutefois, des critiques de ses coreligionnaires à l'égard de Fils de France ne sauront tarder à faire de nouveau leur apparition.