A ceux qui avaient, un tant soit peu, imaginé l'union des gauches pour la présidentielle 2017, c'est officiel : il n’y aura pas de candidature commune reliant le Parti communiste, le Front de gauche et le Parti socialiste. La victoire de Benoît Hamon à la primaire de la Belle alliance populaire laissait entrevoir un repositionnement du PS plus à gauche permettant une coalition. Mais les antécédents de la mandature de François Hollande avec lesquels Benoît Hamon doit composer ont gêné la conclusion de l’accord.
Jean-Luc Mélenchon a envoyé, vendredi 17 février, une lettre à son homologue dans laquelle il demandait des « garanties politiques précises » sur l’engagement du candidat PS « à rompre avec le quinquennat et son bilan ». Une rupture qui passe, pour les partisans du Front de gauche, par l'abrogation pure et simple de la loi Travail dont l'adoption a été un des événements les plus marquants du quinquennat, mobilisant contre le gouvernement la totalité de l’appareil politique « à gauche de la gauche ». La loi avait divisé même au sein du PS, et Benoît Hamon faisait office de tête du mouvement de fronde contre cette reforme. Durant la campagne de la primaire, il a même promis l’abrogation de la loi.
S’il a réussi à fédérer une partie de la gauche réfractaire à la politique du gouvernement, Benoît Hamon doit désormais rassembler tout le PS derrière lui pour espérer gagner l'élection présidentielle. Plusieurs élus ont annoncé qu’ils ne soutiendraient pas l’abrogation d’une loi qu’ils ont eux-mêmes promue durant leur mandature. Certains ont même déjà rejoint Emmanuel Macron et pour éviter de nouvelles défections, le candidat PS a du mettre de l’eau dans son vin. Il a confirmé, dimanche 19 février sur LCI, qu’il ne souhaite désormais plus une abrogation simple et complète mais la modifier pour conserver « ses aspects positifs » tels que le droit à la déconnexion, le compte personnel d’activité et la garantie jeune. Une déclaration interprétée par la gauche de la gauche comme une forme de reniement d'une promesse.
Jean-Luc Mélenchon a envoyé, vendredi 17 février, une lettre à son homologue dans laquelle il demandait des « garanties politiques précises » sur l’engagement du candidat PS « à rompre avec le quinquennat et son bilan ». Une rupture qui passe, pour les partisans du Front de gauche, par l'abrogation pure et simple de la loi Travail dont l'adoption a été un des événements les plus marquants du quinquennat, mobilisant contre le gouvernement la totalité de l’appareil politique « à gauche de la gauche ». La loi avait divisé même au sein du PS, et Benoît Hamon faisait office de tête du mouvement de fronde contre cette reforme. Durant la campagne de la primaire, il a même promis l’abrogation de la loi.
S’il a réussi à fédérer une partie de la gauche réfractaire à la politique du gouvernement, Benoît Hamon doit désormais rassembler tout le PS derrière lui pour espérer gagner l'élection présidentielle. Plusieurs élus ont annoncé qu’ils ne soutiendraient pas l’abrogation d’une loi qu’ils ont eux-mêmes promue durant leur mandature. Certains ont même déjà rejoint Emmanuel Macron et pour éviter de nouvelles défections, le candidat PS a du mettre de l’eau dans son vin. Il a confirmé, dimanche 19 février sur LCI, qu’il ne souhaite désormais plus une abrogation simple et complète mais la modifier pour conserver « ses aspects positifs » tels que le droit à la déconnexion, le compte personnel d’activité et la garantie jeune. Une déclaration interprétée par la gauche de la gauche comme une forme de reniement d'une promesse.
Bataille de coqs dans la basse cour
Jean-Luc Mélenchon, qui réclamait de Benoît Hamon « la mise à l'écart des prochaines élections des ministres du gouvernement qui a imposé cette loi-travail à coup de 49.3 » (Myriam El Khomri, Manuel Valls et Bruno Le Roux en particulier), s'était montré plus vindicatif vendredi 17 février sur BFM : « Comment peut-on entraîner une majorité ou un nombre suffisant de Français pour être au deuxième tour ? Les uns pensent que c’est en faisant une combine, en se réunissant, en s’embrassant, en mettant tout ce qui dérange sous le tapis. Et ce qui dérange et qu’on met sous le tapis, ce sont les raisons pour lesquelles les socialistes ont perdu la moitié de leurs voix. Donc je n’ai pas l’intention d’aller m’accrocher à un corbillard. Je le dis très clairement. »
En comparant le PS à un corbillard, le leader du Front de gauche a ainsi fait comprendre qu’il ne se désisterait pas au profit du parti actuellement au pouvoir. Benoît Hamon a répondu le lendemain la phrase suivante : « Je ne courrai pas après Jean-Luc Mélenchon, je ne cours après personne, je n'oblige personne. » En déplacement à Lisbonne, il a également affirmé être « le mieux placé pour faire gagner la gauche ».
Fort de l’accord quasiment convenu avec Yannick Jadot, le candidat d’Europe-Ecologie-Les Verts, le vainqueur de la Belle alliance populaire pense pouvoir siphonner des voix de son rival de gauche. Benoît Hamon semble avoir décidé de jouer la carte du vote utile et se présentant comme la seule alternative de gauche pouvant battre Marine Le Pen ou François Fillon au printemps prochain. « Il va falloir que nous choisissions l'horizon que nous jugeons désirable. Jugeons-nous désirable l'horizon que nous proposent Marine Le Pen et la droite ? (...) Je continuerai à être l'architecte et le maçon d'un rassemblement de la gauche qui ira au-delà des postures personnels », a-t-il déclaré. Pour Yannick Jadot, « trouver les conditions de l'incapacité d'un rassemblement aujourd'hui, c'est une forme d'irresponsabilité historique ».
En comparant le PS à un corbillard, le leader du Front de gauche a ainsi fait comprendre qu’il ne se désisterait pas au profit du parti actuellement au pouvoir. Benoît Hamon a répondu le lendemain la phrase suivante : « Je ne courrai pas après Jean-Luc Mélenchon, je ne cours après personne, je n'oblige personne. » En déplacement à Lisbonne, il a également affirmé être « le mieux placé pour faire gagner la gauche ».
Fort de l’accord quasiment convenu avec Yannick Jadot, le candidat d’Europe-Ecologie-Les Verts, le vainqueur de la Belle alliance populaire pense pouvoir siphonner des voix de son rival de gauche. Benoît Hamon semble avoir décidé de jouer la carte du vote utile et se présentant comme la seule alternative de gauche pouvant battre Marine Le Pen ou François Fillon au printemps prochain. « Il va falloir que nous choisissions l'horizon que nous jugeons désirable. Jugeons-nous désirable l'horizon que nous proposent Marine Le Pen et la droite ? (...) Je continuerai à être l'architecte et le maçon d'un rassemblement de la gauche qui ira au-delà des postures personnels », a-t-il déclaré. Pour Yannick Jadot, « trouver les conditions de l'incapacité d'un rassemblement aujourd'hui, c'est une forme d'irresponsabilité historique ».
Six différences entre Benoît Hamon et Jean-Luc Mélenchon
Salaires :
> Benoît Hamon propose un revenu universel sans conditions de ressources dès 18 ans et qui pourrait atteindre jusqu’à 750 euros à l’horizon 2027. Il souhaite aussi une revalorisation de 10 % des minima sociaux.
> Jean-Luc Mélenchon propose une allocation d’autonomie pour les 18-25 ans sous conditions de ressources et de formation. Il souhaite une augmentation du SMIC de 200 euros et limiter les hauts salaires à 400 000 euros annuels.
Loi Travail :
> Benoît Hamon souhaite reformer la loi Travail pour en conserver les aspects « positifs ».
> Jean-Luc Mélenchon souhaite l’abrogation de la loi.
Fiscalité :
> Benoît Hamon désire fusionner l’impôt sur le revenu et la contribution sociale généralisée (CSG) en un impôt unique progressif à 10 tranches.
> Jean-Luc Mélenchon préfère rendre l’impôt sur le revenu plus progressif avec 14 tranches au lieu de 5.
Retraites :
> Benoît Hamon est pour le maintien de la retraite à 62 ans mais avec une prise en compte de la pénibilité.
> Jean-Luc Mélenchon est favorable au retour à la retraite à 60 ans.
International :
> Benoît Hamon veut garder la France dans l’Union européenne et créer un smic européen. Pour lui, la France doit rester dans l’OTAN. Il s’oppose à la « complaisance à l’égard de Vladimir Poutine ».
> Jean-Luc Mélenchon souhaite menacer l’UE d’une sortie unilatérale de la France. Il veut sortir de l’OTAN et estime que Vladimir Poutine est capable de régler le problème syrien malgré son soutien à Bachar al-Assad, lui-même à la source du conflit.
Les institutions :
Tous deux sont pour une VIe République mais :
> Benoit Hamon veut revenir au septennat non renouvelable. Il propose une dose de proportionnelle à l’Assemblée nationale et l’instauration d’un 49-3 citoyen.
> Jean-Luc Mélenchon veut la place d’une assemblée constituante pour rédiger une nouvelle Constitution qui sera soumise à un référendum. Il propose l’élection des députés à la proportionnelle intégrale et le droit de révocation d’un élu.
Salaires :
> Benoît Hamon propose un revenu universel sans conditions de ressources dès 18 ans et qui pourrait atteindre jusqu’à 750 euros à l’horizon 2027. Il souhaite aussi une revalorisation de 10 % des minima sociaux.
> Jean-Luc Mélenchon propose une allocation d’autonomie pour les 18-25 ans sous conditions de ressources et de formation. Il souhaite une augmentation du SMIC de 200 euros et limiter les hauts salaires à 400 000 euros annuels.
Loi Travail :
> Benoît Hamon souhaite reformer la loi Travail pour en conserver les aspects « positifs ».
> Jean-Luc Mélenchon souhaite l’abrogation de la loi.
Fiscalité :
> Benoît Hamon désire fusionner l’impôt sur le revenu et la contribution sociale généralisée (CSG) en un impôt unique progressif à 10 tranches.
> Jean-Luc Mélenchon préfère rendre l’impôt sur le revenu plus progressif avec 14 tranches au lieu de 5.
Retraites :
> Benoît Hamon est pour le maintien de la retraite à 62 ans mais avec une prise en compte de la pénibilité.
> Jean-Luc Mélenchon est favorable au retour à la retraite à 60 ans.
International :
> Benoît Hamon veut garder la France dans l’Union européenne et créer un smic européen. Pour lui, la France doit rester dans l’OTAN. Il s’oppose à la « complaisance à l’égard de Vladimir Poutine ».
> Jean-Luc Mélenchon souhaite menacer l’UE d’une sortie unilatérale de la France. Il veut sortir de l’OTAN et estime que Vladimir Poutine est capable de régler le problème syrien malgré son soutien à Bachar al-Assad, lui-même à la source du conflit.
Les institutions :
Tous deux sont pour une VIe République mais :
> Benoit Hamon veut revenir au septennat non renouvelable. Il propose une dose de proportionnelle à l’Assemblée nationale et l’instauration d’un 49-3 citoyen.
> Jean-Luc Mélenchon veut la place d’une assemblée constituante pour rédiger une nouvelle Constitution qui sera soumise à un référendum. Il propose l’élection des députés à la proportionnelle intégrale et le droit de révocation d’un élu.