Jean-Yves Le Drian a entrepris, mercredi 12 février, un voyage en Centrafrique où des militaires français ont été déployés pour tenter de mettre fin la guerre civile sanglante qui y fait rage. Dans un rapport publié le même jour, Amnesty International tire la sonnette d’alarme devant une situation désastreuse et pointe du doigt les responsabilités des troupes françaises et africaines sur place.
« Les troupes internationales de maintien de la paix n’ont pas réussi à stopper la violence. Elles y ont consenti dans certains cas, en laissant les milices anti-balaka remplir au niveau du pouvoir le vide créé par le départ de la Séléka. », déplore ainsi Donatella Rovera, conseillère d’Amnesty International pour les situations de crise.
Par conséquent, un « nettoyage ethnique des civils musulmans dans l’ouest de la République centrafricaine » est en cours, indique l’organisation de défense des droits de l’Homme, qui a recueilli plus d’une centaine de témoignages sur les attaques des milices chrétiennes anti-balaka visant la communauté musulmane.
« L’attaque la plus meurtrière répertoriée par Amnesty International s’est déroulée le 18 janvier à Bossemptélé. Elle a fait plus de 100 victimes parmi la population musulmane, dont des femmes et des vieillards, notamment un imam d’environ 75 ans », est-il indiqué. Face à cette « folie meurtrière des anti-balaka », les musulmans tentent de fuir. Mais leurs convois sont « fréquemment pris pour cibles », indique Amnesty, qui livre le témoignage d’Abdul Rahman, un jeune garçon, pour qui six membres de sa famille ont été tués au moment de leur fuite.
Les forces internationales « composées de 5 500 soldats de l’Union africaine, la MISCA, et de 1 600 soldats français, l’opération "Sangaris", se trouvent à Bangui et dans plusieurs villes au nord et au sud-ouest de la capitale », fait remarquer Amnesty. Les multiples exactions contre les musulmans sont, elles, surtout commises dans les villes du nord-ouest du pays.
« L’urgence de la situation exige une réponse immédiate. Il est temps que l’opération de maintien de la paix en République centrafricaine protège la population civile, se déploie dans les zones à risques et stoppe cet exode massif », réclame Joanne Mariner, une autre conseillère d’Amnesty International pour les situations de crise.
Dernièrement, l’ONG Médecins Sans Frontières (MSF) avait alerté sur le sort des musulmans du pays.
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La République centrafricaine au bord d’un génocide
« Les troupes internationales de maintien de la paix n’ont pas réussi à stopper la violence. Elles y ont consenti dans certains cas, en laissant les milices anti-balaka remplir au niveau du pouvoir le vide créé par le départ de la Séléka. », déplore ainsi Donatella Rovera, conseillère d’Amnesty International pour les situations de crise.
Par conséquent, un « nettoyage ethnique des civils musulmans dans l’ouest de la République centrafricaine » est en cours, indique l’organisation de défense des droits de l’Homme, qui a recueilli plus d’une centaine de témoignages sur les attaques des milices chrétiennes anti-balaka visant la communauté musulmane.
« L’attaque la plus meurtrière répertoriée par Amnesty International s’est déroulée le 18 janvier à Bossemptélé. Elle a fait plus de 100 victimes parmi la population musulmane, dont des femmes et des vieillards, notamment un imam d’environ 75 ans », est-il indiqué. Face à cette « folie meurtrière des anti-balaka », les musulmans tentent de fuir. Mais leurs convois sont « fréquemment pris pour cibles », indique Amnesty, qui livre le témoignage d’Abdul Rahman, un jeune garçon, pour qui six membres de sa famille ont été tués au moment de leur fuite.
Les forces internationales « composées de 5 500 soldats de l’Union africaine, la MISCA, et de 1 600 soldats français, l’opération "Sangaris", se trouvent à Bangui et dans plusieurs villes au nord et au sud-ouest de la capitale », fait remarquer Amnesty. Les multiples exactions contre les musulmans sont, elles, surtout commises dans les villes du nord-ouest du pays.
« L’urgence de la situation exige une réponse immédiate. Il est temps que l’opération de maintien de la paix en République centrafricaine protège la population civile, se déploie dans les zones à risques et stoppe cet exode massif », réclame Joanne Mariner, une autre conseillère d’Amnesty International pour les situations de crise.
Dernièrement, l’ONG Médecins Sans Frontières (MSF) avait alerté sur le sort des musulmans du pays.
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