Depuis l’avion qui le conduit aux Philippines, le pape François a condamné, jeudi 15 janvier, les meurtres perpétrés au nom de la religion au siège de Charlie Hebdo. Dans le même temps, s’il a reconnu que la liberté d’expression est un « droit fondamental », le pape a expliqué que, selon lui, elle ne donne pas le droit d’« insulter » la religion d’autrui.
« On ne peut provoquer, on ne peut insulter la foi des autres, on ne peut la tourner en dérision », a déclaré le pape François, en réaction à la Une de Charlie Hebdo cette semaine. « Si un grand ami parle mal de ma mère, il peut s'attendre à un coup de poing », s'est-il permis d'ajouter.
« Il y a tant de gens qui parlent mal des autres religions, les tournent en dérision, font un jouet de la religion des autres : ce sont des gens qui provoquent », a encore déclaré le souverain pontife, d'obédience jésuite.
De son côté, la revue jésuite Etudes a publié sur son site Internet un florilège de caricatures de Charlie Hebdo tournant en dérision l’Eglise catholique, cible récurrente de l’hebdomadaire satirique à la longue tradition anticléricale, pour rendre hommage aux victimes de l’attentat. « L’humour dans la foi est un bon antidote au fanatisme et à un esprit de sérieux ayant tendance à tout prendre au pied de la lettre », a noté la revue sur son site.*
« C’est un signe de force que de pouvoir rire de certains traits de l’institution à laquelle nous appartenons, car c’est une manière de dire que ce à quoi nous sommes attachés est au-delà des formes toujours transitoires et imparfaites », a-t-elle estimé.
Ce choix éditorial a heurté bien des catholiques. Le pape François, qui n'adhère donc pas à la position d'Etudes, a ainsi exprimé son soutien à ceux qui se sentent blessés par les dessins de Charlie Hebdo, les musulmans en particulier.
*Mise à jour vendredi 16 janvier : La revue Etudes a décidé de retirer les caricatures qu'elle avait publié, rapporte Arrêt sur images. Après la prise de parole du pape, et face à la polémique, la revue les a remplacées par le texte de soutien « Nous sommes Charlie », par un autre texte justifiant ce retrait.
Lire aussi :
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Pape François, à Jérusalem : « Que personne n'instrumentalise par la violence le nom de Dieu ! »
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« Il y a tant de gens qui parlent mal des autres religions, les tournent en dérision, font un jouet de la religion des autres : ce sont des gens qui provoquent », a encore déclaré le souverain pontife, d'obédience jésuite.
De son côté, la revue jésuite Etudes a publié sur son site Internet un florilège de caricatures de Charlie Hebdo tournant en dérision l’Eglise catholique, cible récurrente de l’hebdomadaire satirique à la longue tradition anticléricale, pour rendre hommage aux victimes de l’attentat. « L’humour dans la foi est un bon antidote au fanatisme et à un esprit de sérieux ayant tendance à tout prendre au pied de la lettre », a noté la revue sur son site.*
« C’est un signe de force que de pouvoir rire de certains traits de l’institution à laquelle nous appartenons, car c’est une manière de dire que ce à quoi nous sommes attachés est au-delà des formes toujours transitoires et imparfaites », a-t-elle estimé.
Ce choix éditorial a heurté bien des catholiques. Le pape François, qui n'adhère donc pas à la position d'Etudes, a ainsi exprimé son soutien à ceux qui se sentent blessés par les dessins de Charlie Hebdo, les musulmans en particulier.
*Mise à jour vendredi 16 janvier : La revue Etudes a décidé de retirer les caricatures qu'elle avait publié, rapporte Arrêt sur images. Après la prise de parole du pape, et face à la polémique, la revue les a remplacées par le texte de soutien « Nous sommes Charlie », par un autre texte justifiant ce retrait.
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