La RATP est au cœur d’une controverse après avoir refusé début avril la mention « au bénéfice des chrétiens d'Orient » sur une affiche publicitaire d'un concert du groupe Les Prêtres, au nom de la « neutralité du service public » dans « le contexte d'un conflit armé à l'étranger ».
Une décision incomprise par L’Œuvre d'Orient, une association de soutien aux minorités chrétiennes et organisatrice du concert de prêtres catholiques, auteurs d'albums à succès, dans la salle parisienne de l'Olympia. Celle-ci a très vite obtenu le soutien de très nombreux responsables politiques à sa demande de faire figurer « au bénéfice des chrétiens d'Orient » dans les 250 affiches.
« La RATP, dans un souci d'apaisement, et compte tenu de la situation humanitaire dramatique vécue par les minorités chrétiennes d'Orient dans les circonstances actuelles, a décidé d'offrir la possibilité de procéder à une nouvelle campagne d'affichage en mentionnant qu'elle est faite au profit de l'association L'Œuvre d'Orient », a indiqué, dans un premier temps, l'entreprise publique dans un communiqué.
Cependant, l’offre n’était pas satisfaisante pour l’association, de même que pour la Coordination chrétiens d'Orient en danger (CHREDO) qui a décidé de saisir en référé le tribunal de grande instance de Paris afin de contraindre la RATP et sa régie publicitaire Métrobus à permettre l'utilisation de la mention « au bénéfice des chrétiens d'Orient ».
Une décision incomprise par L’Œuvre d'Orient, une association de soutien aux minorités chrétiennes et organisatrice du concert de prêtres catholiques, auteurs d'albums à succès, dans la salle parisienne de l'Olympia. Celle-ci a très vite obtenu le soutien de très nombreux responsables politiques à sa demande de faire figurer « au bénéfice des chrétiens d'Orient » dans les 250 affiches.
« La RATP, dans un souci d'apaisement, et compte tenu de la situation humanitaire dramatique vécue par les minorités chrétiennes d'Orient dans les circonstances actuelles, a décidé d'offrir la possibilité de procéder à une nouvelle campagne d'affichage en mentionnant qu'elle est faite au profit de l'association L'Œuvre d'Orient », a indiqué, dans un premier temps, l'entreprise publique dans un communiqué.
Cependant, l’offre n’était pas satisfaisante pour l’association, de même que pour la Coordination chrétiens d'Orient en danger (CHREDO) qui a décidé de saisir en référé le tribunal de grande instance de Paris afin de contraindre la RATP et sa régie publicitaire Métrobus à permettre l'utilisation de la mention « au bénéfice des chrétiens d'Orient ».
Le Premier ministre monte au créneau
Les jours passant, les réactions se sont multipliées pour critiquer la décision de la RATP. « Pour ma part, je considère que marquer dans l'espace public une manifestation de soutien à une communauté victime, en tant que telle, d'exactions reconnues de manière objective et condamnées par l'Etat français, ne saurait constituer une entrave à la laïcité », a fait savoir le président de la région Ile-de-France, Jean-Paul Huchon.
« Stop aux débats stériles ! Soutenons les Chrétiens d'Orient, victimes de la terreur obscurantiste. La RATP doit assumer ses responsabilités », a lancé, lundi 6 avril, le Premier ministre Manuel Valls sur Twitter.
Peu après, la RATP a décidé en fin de journée de revenir sur son interdiction. « Les nouvelles affiches concernant le concert du choeur des prêtres du 14 juin prochain comporteront bien évidemment la mention "En faveur des chrétiens d'Orient" », a indiqué dans un communiqué Pierre Mongin, sans plus de précisions. Patrick Karam, président du CHREDO, a toutefois maintenu sa plainte, voulant obtenir « une jurisprudence ».
La régie publicitaire de la RATP avait refusé en novembre 2012 une campagne d'affichage contre l'islamophobie du CCIF, en arguant des « obligations de neutralité et de respect de laïcité » car les affiches contenaient des signes religieux... Le refus n’avait alors suscité aucun tollé polico-médiatique.
Lire aussi :
A la Grande Mosquée de Paris : « Nous sommes tous des chrétiens d’Orient »
La persécution des chrétiens d’Irak, contraire à l'islam dénonce l'OCI
Chrétiens d'Orient : refuser de donner raison aux fanatiques
Le sort des chrétiens d'Orient dans le monde arabe
Et aussi :
Le CCIF « lésé » par la RATP dénonce une stigmatisation de l’islam
La RATP refuse de s'associer à la lutte contre l’islamophobie
« Stop aux débats stériles ! Soutenons les Chrétiens d'Orient, victimes de la terreur obscurantiste. La RATP doit assumer ses responsabilités », a lancé, lundi 6 avril, le Premier ministre Manuel Valls sur Twitter.
Peu après, la RATP a décidé en fin de journée de revenir sur son interdiction. « Les nouvelles affiches concernant le concert du choeur des prêtres du 14 juin prochain comporteront bien évidemment la mention "En faveur des chrétiens d'Orient" », a indiqué dans un communiqué Pierre Mongin, sans plus de précisions. Patrick Karam, président du CHREDO, a toutefois maintenu sa plainte, voulant obtenir « une jurisprudence ».
La régie publicitaire de la RATP avait refusé en novembre 2012 une campagne d'affichage contre l'islamophobie du CCIF, en arguant des « obligations de neutralité et de respect de laïcité » car les affiches contenaient des signes religieux... Le refus n’avait alors suscité aucun tollé polico-médiatique.
Lire aussi :
A la Grande Mosquée de Paris : « Nous sommes tous des chrétiens d’Orient »
La persécution des chrétiens d’Irak, contraire à l'islam dénonce l'OCI
Chrétiens d'Orient : refuser de donner raison aux fanatiques
Le sort des chrétiens d'Orient dans le monde arabe
Et aussi :
Le CCIF « lésé » par la RATP dénonce une stigmatisation de l’islam
La RATP refuse de s'associer à la lutte contre l’islamophobie