Clermond-Ferrand est sous le choc et la police va devoir s’en expliquer. Wisam El-Yamni, l'homme tombé dans le coma après son interpellation musclée lors de la nuit de la Saint-Sylvestre, est mort lundi 9 janvier. L’homme, âgé de 30 ans, était, selon les policiers, sous l'emprise de cannabis, d'alcool et de cocaïne et s'en était pris à eux en lançant des projectiles sur leur véhicule.
Après une course-poursuite, il aurait été plaqué au sol, menotté puis conduit au commissariat. Il est tombé dans le coma après un malaise cardiaque durant son transport, toujours selon les policiers. Les secours ont constaté des fractures et des lésions au cou lors de l'arrivée des secours sur le corps du jeune homme, qui n’avait pas d'antécédents médicaux.
Selon un témoin interrogé par Médiapart, lors de l’interpellation, il a vu « une dizaine de voitures de police arriver, en une minute, dont quatre banalisées. Les policiers sont descendus, ils ont mis de la musique à fond, de la funk, et ont démuselé les deux chiens. Ils étaient chauds, ils ont fait un décompte 'Trois-deux-un go' et ils lui ont mis des coups. »
Une information judiciaire pour « coups et blessures volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique » avait déjà été ouverte par le parquet de Clermont-Ferrand contre deux fonctionnaires de police qui ont procédé à l'arrestation. Une déception pour la famille puisque des dizaines de véhicules étaient présents sur les lieux selon des témoins. Maintenant que la victime est décédée, « la qualification pénale va changer » en « violences ayant entraîné la mort », selon l'avocat de la famille.
Pour toute réponse, Claude Guéant a estimé que l'interpellation de Wissam El-Yamni n'était « pas le fait des policiers ». « Je me garderais d'avoir le moindre avis sur cette question. La seule chose que je voudrais dire, c'est que s'il y a eu une interpellation difficile, ça n'est pas le fait des policiers », a déclaré le ministre de l’Intérieur lundi.
Plusieurs centaines de membres des forces de l'ordre sont déployées par crainte de nouvelles violences qui durent depuis plusieurs jours dans La Gauthière, son quartier de Clermont-Ferrand. En sa mémoire, près de 600 personnes ont défilé silencieusement à Clermont-Ferrand samedi 7 janvier pour réclamer vérité et justice pour la victime. Les organisateurs ont appelé au calme.
Lire aussi :
Stop le contrôle au faciès, un requiem pour l’égalité
Les minorités ethniques davantage contrôlées par la police, selon la FRA
La police prise en flagrant délit de « faciès »
Après une course-poursuite, il aurait été plaqué au sol, menotté puis conduit au commissariat. Il est tombé dans le coma après un malaise cardiaque durant son transport, toujours selon les policiers. Les secours ont constaté des fractures et des lésions au cou lors de l'arrivée des secours sur le corps du jeune homme, qui n’avait pas d'antécédents médicaux.
Selon un témoin interrogé par Médiapart, lors de l’interpellation, il a vu « une dizaine de voitures de police arriver, en une minute, dont quatre banalisées. Les policiers sont descendus, ils ont mis de la musique à fond, de la funk, et ont démuselé les deux chiens. Ils étaient chauds, ils ont fait un décompte 'Trois-deux-un go' et ils lui ont mis des coups. »
Une information judiciaire pour « coups et blessures volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique » avait déjà été ouverte par le parquet de Clermont-Ferrand contre deux fonctionnaires de police qui ont procédé à l'arrestation. Une déception pour la famille puisque des dizaines de véhicules étaient présents sur les lieux selon des témoins. Maintenant que la victime est décédée, « la qualification pénale va changer » en « violences ayant entraîné la mort », selon l'avocat de la famille.
Pour toute réponse, Claude Guéant a estimé que l'interpellation de Wissam El-Yamni n'était « pas le fait des policiers ». « Je me garderais d'avoir le moindre avis sur cette question. La seule chose que je voudrais dire, c'est que s'il y a eu une interpellation difficile, ça n'est pas le fait des policiers », a déclaré le ministre de l’Intérieur lundi.
Plusieurs centaines de membres des forces de l'ordre sont déployées par crainte de nouvelles violences qui durent depuis plusieurs jours dans La Gauthière, son quartier de Clermont-Ferrand. En sa mémoire, près de 600 personnes ont défilé silencieusement à Clermont-Ferrand samedi 7 janvier pour réclamer vérité et justice pour la victime. Les organisateurs ont appelé au calme.
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