A l’appel de plusieurs dizaines d’organisations et d’associations participant à la dynamique du « Printemps des quartiers », un millier de personnes ont manifesté dans les rues parisiennes, entre Barbès et Châtelet, mardi 8 mai.
Tandis que Nicolas Sarkozy et François Hollande ont célébré ensemble cette date marquant officiellement la fin de la Seconde Guerre mondiale en 1945, les manifestants ont commémoré l’autre 8-Mai : les massacres de Sétif et Guelma, en Algérie, perpétrés par l'armée française pour réprimer les manifestations appelant à l'indépendance. Entre 8 000 et 15 000 Algériens avaient alors été massacrés selon les historiens, 45 000 selon les autorités algériennes.
Le silence de l'Etat français autour de ces tragiques événements pèsent encore à ce jour, 67 ans après ces massacres qualifiés de « génocides » en Algérie. Le 8-Mai « met en lumière le paradoxe de la République française : en 1945, ce jour-là, à l’heure du rétablissement de l’État de droit dans la métropole, l’État français commettait simultanément un massacre de masse dans ses colonies, à Sétif, à Guelma et à Kherrata. Bien d’autres massacres précèdent et ont suivi mais cette date précise pointe un clivage : jour de massacre pour les uns, jour de libération pour les autres », ont dénoncé les organisations signataires de l'appel à manifester.
Tandis que Nicolas Sarkozy et François Hollande ont célébré ensemble cette date marquant officiellement la fin de la Seconde Guerre mondiale en 1945, les manifestants ont commémoré l’autre 8-Mai : les massacres de Sétif et Guelma, en Algérie, perpétrés par l'armée française pour réprimer les manifestations appelant à l'indépendance. Entre 8 000 et 15 000 Algériens avaient alors été massacrés selon les historiens, 45 000 selon les autorités algériennes.
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Un 8-Mai pour dénoncer le racisme d'Etat
Deux jours après la victoire de François Hollande, les manifestants ont également réclamé une politique réelle de lutte contre le racisme et l’islamophobie, la fin des violences policières, l’application du droit international en Palestine ou encore la fin de la Françafrique.
Dans la plupart des mains étaient tenus des banderoles, des portraits d'anticolonialistes, de victimes de la police ou de prisonniers politiques palestiniens en grève de la faim ou encore des pancartes aux slogans chocs du type « Non à l'intégration par le jambon ! ». « On est chez nous ! », ont aussi crié tout au long du parcours les manifestants, encadrés par la police.
Parmi les organisations présentes figuraient la Brigade Anti-Négrophobie, le Parti des Indigènes de la République (PIR), le Collectif des sans-papiers, les Indivisibles, l'Union générale des étudiants de Palestine ou encore le Collectif des musulmans de France (CMF). Ils en appellent tous à « un front politique de résistance pour et par les quartiers populaires ».
« Nous marchons pour dire notre joie de voir partir Sarkozy (…). Nous marchons aussi pour dire à Hollande que nous ne lui accordons aucune confiance », a déclaré Houria Bouteldja, porte-parole du PIR. « Nous ne comptons pas sur eux mais ils ne pourront plus faire sans nous ! » Deux jours après la présidentielle, le ton est donné.
Dans la plupart des mains étaient tenus des banderoles, des portraits d'anticolonialistes, de victimes de la police ou de prisonniers politiques palestiniens en grève de la faim ou encore des pancartes aux slogans chocs du type « Non à l'intégration par le jambon ! ». « On est chez nous ! », ont aussi crié tout au long du parcours les manifestants, encadrés par la police.
Parmi les organisations présentes figuraient la Brigade Anti-Négrophobie, le Parti des Indigènes de la République (PIR), le Collectif des sans-papiers, les Indivisibles, l'Union générale des étudiants de Palestine ou encore le Collectif des musulmans de France (CMF). Ils en appellent tous à « un front politique de résistance pour et par les quartiers populaires ».
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