Dans le quartier de Daehyeong-dong, dans la ville sud-coréenne de Daegu, une tête de cochon placée sur une petite chaise et une autre installée sur le dessus d’un seau ont été récemment retrouvés dans le fond d'une impasse. Une bannière accrochée à un mur fournit l’explication : « Nous nous opposons fermement à la construction d’une mosquée ! »
Muaz Razaq, un étudiant musulman de 26 ans inscrit en informatique à l’Université nationale de Kyungpook, a découvert la seconde tête de cochon dans l’impasse le 8 novembre. Elle faisait face à la salle de prière temporaire aménagée sur le site de la future mosquée. « Les voisins coréens ont déjà fait cuire du porc dans cette allée à plusieurs reprises, juste pour ennuyer les étudiants musulmans. Certains mettent de la musique à fond pendant nos temps de prière et l’arrêtent dès que nous avons fini. Et les premières têtes de cochon sont apparues le mois dernier », a-t-il déclaré au Korea Herald, non surpris par ces faits.
Au fur et à mesure que le ressentiment contre les musulmans grandit dans le quartier, les actes d’hostilité se multiplient depuis un an. La maison abritant la salle de prière, une propriété collective de six musulmans originaires du Pakistan et du Bangladesh, est utilisée par les musulmans, principalement des étudiants, depuis 2014.
En décembre 2020, les responsables ont obtenu l’autorisation des autorités pour construire une vraie mosquée sur deux étages, avec un minaret. La principale motivation des responsables est d'assurer la sécurité d'un lieu aujourd'hui vétuste qui peut accueillir quelque 150 fidèles, et d'éviter les prières en dehors de la salle qui peuvent effectivement être source de gêne.
En apprenant l’ampleur du projet, les voisins ont fait connaitre leur opposition absolue, clamant qu’ils enduraient sans se plaindre le bruit et les nuisances engendrées par des prières musulmanes, mais qu’ils ne voulaient pas que les fidèles prennent possession de tout le quartier. Malgré leurs efforts, la justice a autorisé la construction de la mosquée. Ils en sont venus à une obstruction systématique, garant même leurs véhicules devant l’entrée de l’impasse pour gêner la construction en cours. Les graffitis hostiles aussi se multiplient.
Les immigrés constituent aujourd’hui 3,3 % de la population totale du pays et les spécialistes s’attendent à voir augmenter leur nombre dans les années qui viennent.
Mise à jour : Les opposants à la construction d'une mosquée continuent leur campagne. Ils ont organisé, jeudi 15 décembre, un grand barbecue à base de porc, à seulement quelques mètres du futur édifice religieux. Des têtes de porc continuent d'être aussi régulièrement découverts près du lieu.
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Corée du Sud : désir d'émancipation, poids des traditions
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Au fur et à mesure que le ressentiment contre les musulmans grandit dans le quartier, les actes d’hostilité se multiplient depuis un an. La maison abritant la salle de prière, une propriété collective de six musulmans originaires du Pakistan et du Bangladesh, est utilisée par les musulmans, principalement des étudiants, depuis 2014.
En décembre 2020, les responsables ont obtenu l’autorisation des autorités pour construire une vraie mosquée sur deux étages, avec un minaret. La principale motivation des responsables est d'assurer la sécurité d'un lieu aujourd'hui vétuste qui peut accueillir quelque 150 fidèles, et d'éviter les prières en dehors de la salle qui peuvent effectivement être source de gêne.
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