Malgré les risques sécuritaires, le pape François s’est rendu en Centrafrique le 29 et 30 novembre 2015. Il est vrai que la visite du souverain pontife à Bangui intervient dans un contexte très tendu.
Depuis 2014, le pays est déchiré par les combats entre les milices anti-balaka et les musulmans retranchés au PK5. Malgré une certaine accalmie, le dialogue entre les deux parties est toujours au point mort. C’est donc pour lancer un appel au pardon et à la réconciliation que le pape François a tenu à faire ce déplacement sous haute tension.
Si l’avenue Boganda, qui relie le centre-ville au quartier musulman, ressemble habituellement à un no man’s land, la visite du pape a changé la donne le temps de sa visite. Des centaines de personnes ont pris cette route pour se rendre au stade où le pape officiait sa dernière messe dimanche. Il a martelé qu’il n’y aura « pas de paix sans pardon ».
En visite dans un camp de déplacés abrité par la paroisse Saint-Sauveur, le pape François est allé à la rencontre des enfants et des familles, serrant des mains et bénissant des têtes. Il a encore rappelé que « la paix sans amour, sans tolérance, sans pardon, n’est pas possible » et qu’il faut « vivre en paix les uns avec les autres, quels que soient son ethnie, sa culture, sa religion et son statut social ».
Depuis 2014, le pays est déchiré par les combats entre les milices anti-balaka et les musulmans retranchés au PK5. Malgré une certaine accalmie, le dialogue entre les deux parties est toujours au point mort. C’est donc pour lancer un appel au pardon et à la réconciliation que le pape François a tenu à faire ce déplacement sous haute tension.
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En visite dans un camp de déplacés abrité par la paroisse Saint-Sauveur, le pape François est allé à la rencontre des enfants et des familles, serrant des mains et bénissant des têtes. Il a encore rappelé que « la paix sans amour, sans tolérance, sans pardon, n’est pas possible » et qu’il faut « vivre en paix les uns avec les autres, quels que soient son ethnie, sa culture, sa religion et son statut social ».
« Pas de différences parmi ceux qui souffrent »
Lors d’une visite à la mosquée centrale lundi, il a signifié que « chrétiens et musulmans sont tous frères ». En soutien à la collaboration interreligieuse mise en place le pasteur Nicolas Guerekoyame-Gbangou, l’archevêque de Bangui, Mgr Dieudonné Nzapalainga, et l’imam Oumar Kobine Layama, le pape François a rappelé à tous que « Dieu ne fait pas de différences parmi ceux qui souffrent ».
Pour aller dans ce sens, Catherine Samba-Panza, chef d’État dans le cadre du processus de transition, a tenu à préciser que « les dernières évolutions de la crise (en Centrafrique) sont apparues comme des abominations commises au nom de la religion par des gens qui se disent des croyants ». Le souverain pontife a lancé un appel à ceux qui utilisent injustement les armes de ce monde et les a invité à s’armer « de justice, d’amour et de miséricorde ».
Mise à jour : Au lendemain de la visite du pape, un jeune musulman a été tué par balles devant une des mosquées de Bangui. Très investi dans le dialogue interreligieux, l'archevêque de la capitale, Mgr Dieudonné Nzapalainga, s'est rendu d'urgence dans le quartier principalement musulman, le PK5, pour apporter son soutien aux leaders religieux musulmans, appelant à ne pas céder « aux provocations des ennemis de la paix » pour ne pas retomber dans un cycle de représailles.
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